XXII-
R.S.I 1974-1975
version
rue CB note
21 janvier 1975
(p54->)
Justement à cause ( on entend ou pas ? ) à cause de ce dont je vous parle, le
noeud, je ne peux pas avoir, je ne peux pas m'assurer d'avoir un plan, parce
que le noeud, si vous le voyez comme je l'ai dessiné là, tout à droite (Fig.
III), je vous expliquerai après pourquoi il prend cette forme-là,
disons, de trois pages, imaginons-les brochées, ficelées ici : voilà
donc la première qui est un morceau de page - ceci pour me faire
comprendre, ça semble aller de soi - la seconde, c'est S qui est juste dessous
et vous voyez que si la troisième qu'il vous est facile d'imaginer à
partir de ce brochage à gauche, qu'il est nécessaire que la troisième refile
sur la première.
Néanmoins, il y a des endroits
(Fig.III) où à perforer les pages, vous n'en trouverez qu'une. I1 y en a
trois. Ici, vous ne trouverez que la page 2, ici que la page 1, et ici, que la
page 3. Mais partout ailleurs, vous trouverez les trois, ce qui m'empêche
d'avoir un plan, puisqu'il y en a trois.
Il y a plusieurs modes d'énoncer le
sens, qui tous se rapportent au Réel, dont il répond. Pour que vous ne vous
embrouillez pas quand même, je vous marque que le Réel ici (Fig.I), il se
marque du bord d'un trou, l'Imaginaire, ici, et là que le Symbolique, ça
c'est pour, c'est pour que vous suiviez.
Tous se rapportent, ces sens, au Réel, au Réel dont chacun répond. C'est là où se confirme la souplesse du noeud, qui fait aussi sa nécessité. Le principe du noeud, c'est qu'il ne se défait pas, sauf à ce qu'on le brise. Qu'est-ce que c'est que ce dénouement du noeud qui est impossible ? C'est le retour à une forme dite triviale et qui est celle du rond de ficelle justement. De sorte que c'est un noeud, c'est un noeud au second degré, c'est un noeud qui tient, comme vous l'avez déjà maintes fois entendu de ma voix, c'est un noeud qui tient à ce qu'il y ait trois ronds.
Le vrai noeud, le noeud dont on s'occupe dans la théorie des noeuds, c'est ce qui, comme vous le voyez là sur la figure (IV)
(p55->)
(p56->)
que je viens d'ajouter est justement ce qui ne se transforme pas par une déformation continue en la figure triviale du
rond.
Si on parle d'un noeud (Fig.V) fait avec
trois figures triviales, à savoir trois ronds, c'est quelque chose qui se désigne
ou plutôt se dessine de ceci, c'est qu'à couper de cette façon quelque chose
qui est, si on peut dire, le noeud borroméen lui-même, vous obtiendrez en
conjoignant ce que vous avez coupé, à chaque fois, vous obtiendrez la figure
propre d'un noeud au sens propre du mot.
En
quoi consiste la façon la plus
commode de montrer qu'un noeud est un noeud ? Car ce noeud-là, celui de
droite, est le noeud le plus simple qui existe. Vous l'obtenez à faire qu'à
arrondir une corde et à la passer par exemple sur la droite du bout que vous
tenez, c'est à faire rentrer la corde par la gauche à l'intérieur du rond
qu'ainsi vous avez formé, que vous voyez se faire ce qui sur une corde
s'appelle un noeud, un noeud que vous pouvez dénouer, mais qui ne se dénoue
plus à partir de quand ? A partir du moment où vous supposez que les deux bouts
de la corde se rejoignent par une épissure ou bien que vous supposez que cette
corde n'a pas de fin, s'étend jusqu'aux limites pensables ou plus exactement
dépasse
même ces limites auquel cas vous aurez à faire à proprement parler au noeud
le plus simple, ce noeud qui quand vous le fermez, a la forme que vous voyez
là
à droite ,
Il est trèfle en ceci
qu'il est trois. Il dessine mis à plat qu'il permet de dessiner,
non pas trois champs, mais quatre champs . Ce sont ces champs
que vous retrouvez dans la forme, la forme du noeud borroméen, celle qui n'est
faite de ceci que l'un de chaque figure que j'ai appelée triviale, rond de ficelle,
l'un de chacune de ces figures fait des deux autres noeuds, c'est-à-dire que
c'est d'être
trois qu'il y a un lien, un lien de noeud qui se constitue pour les deux autres.
Si vous entendez parler
quelquefois d'un monde à quatre dimensions, vous saurez que dans ce monde
calculable, mais pas imaginable, il ne saurait y avoir de tels noeuds.
Impossible d'y nouer une corde, si tant est que ce monde existe, impossible d'y
nouer une corde, en raison de ceci que toute figure quelqu'elle soit se supporte
non pas d'une ligne, mais dune consistance de corde, que toute figure de cette
espèce est déformable dans n'importe quelle autre.
Néanmoins, si la chose
vous était imaginable, il vous serait possible d'entendre, de savoir par oui-dire,
parce qu'aussi bien la démonstration n'en est pas simple, mais qu'elle est
faisable. C'est que dans un espace supposé être à quatre dimensions,
ce sont non pas les consistances de lignes, mais des surfaces qui
peuvent faire noeud,
c'est-à-dire qu'il subsiste dans l'ordre indéfini des dimensions
supposables comme étant en nombre supérieur aux trois dont se constitue, c'est
bien là qu'il faut que je m'arrête, dont se constitue assurément notre monde,
c'est-à-dire notre représentation. Au moment où je dis monde,
n'aurais-je pas dû dire notre Réel, à cette seule condition, qu'on
s'aperçoive que le monde, ici comme représentation, dépend de la jonction de
ces trois consistances que je dénomme du Symbolique, de l'Imaginaire et du Réel,
les consistances d' ailleurs leur étant supposées. Mais qu' il s'agisse de
trois consistances et que ce soit d'elles que dépend toute représentation, est
là quelque chose de bien fait pour nous suggérer qu'il y a plus dans l'expérience
qui nécessite cette, je dirais, trivision, cette division en trois, de
consistances diverses, que c'est de là, sans que nous puissions en trancher,
qu'est supposable que la conséquence soit notre représentation de l'espace tel
qu'il est, soit à trois dimensions . .
La question qui s'évoque, à ce temps
de mon énoncé, c'est
J'avais préparé pour vous, sur un
papier parce que c'est
Si j'ai tout à l'heure sorti prématurément,
mais faut bien, c'est même la loi du langage que quelque chose sorte avant d'être
commentable, si j'ai sorti le terme de symptôme, c'est bien parce
Non pas que la figure circulaire soit
premièrement une figure c'est-à-dire imaginable. C'est même là
qu'on a fondé la notion de la bonne forme. Et cette notion de la bonne
forme, c'est bien ce qui est fait pour nous faire, si je puis dire, rentrer dans
le Réel,
ce qu'il en est de l'Imaginaire. Et je dirais plus : il
y a parenté de
la bonne forme avec le sens, ce qui est à remarquer. L'ordre du sens
se configure, si l'on peut dire, naturellement de ce que cette forme du cercle
désigne. La
consistance supposée au Symbolique se fait accord de cette image en quelque
sorte primaire dont en somme il a fallu attendre la psychanalyse pour qu'on
s'aperçoive qu'elle est liée à l'ordre de ce corps à quoi est suspendu
l'Imaginaire. Car qui doute, c'est même sur ce mince fil qu'a vécu tout ce
qu'on appelle philosophie jusqu'à ce jour ; qui doute qu'il y ait un autre
ordre que celui où le corps croit se déplacer ? Mais cet ordre du corps ne s'en
explique pas plus pour autant .
Pourquoi
l'oeil voit-il sphérique ?
Alors que il est incontestablement perçu comme sphère. Tandis que l'oreille,
remarquez-le, entend sphère tout autant, alors qu'elle se présente sous
une forme différente dont chacun sait que c'est celle d'un limaçon. Alors
est-ce que nous ne pouvons pas au moins questionner que si ces deux
organes si manifestement difféomorphiques (si je puis m'exprimer ainsi) perçoivent
de même sphériquement,
est-ce que à prendre les choses à partir de mon objet dit petit a, ce
n'est pas par une conjonction nécessaire qui enchaîne le petit a lui-même
à faire boule du fait, du fait que le petit a sous d'autres formes, à ceci
près
qu'il n'en a pas de forme, mais qu'il est pensable de façon dominante,
oralement ou aussi bien, si je puis dire, chialement. Le facteur commun
du petit a, c'est d'être lié aux orifices du corps, et quelle est l'incidence
du fait qu'oeil et oreille soient orifices aussi sur le fait que la perception
soit pour tous deux sphéroïdale ?
Sans
le petit
a, quelque chose manque
à toute théorie possible d'aucune référence, d'aucune apparence d'harmonie,
et ceci, du fait que le sujet, le sujet supposé, c'est sa condition de n'être
que supposable, ne connaît quelque chose que d'être lui
Commençons
d'interroger si ce n'est pas là pensable. Je dirais que c'est même grâce à ça
que j'ai pu un jour faire pour vous, si tant est que certains de ceux qui
sont ici fussent là, copuler le
un et mon petit a, qu'à cette occasion, j'avais mis au
rapport de l'un à le
supposer du nombre d'or. Ça m'a été assez utile pour
introduire ce que, ce où
déjà j'étais conduit par l'expérience, à savoir qu'il s'y lit assez bien
qu'entre cet un et ce petit a, il n'y a strictement aucun-rapport
rationnellement déterminable. Le
nombre d'or, vous vous en souvenez, c'est 1
sur a = 1 plus a , ;
il en résulte que jamais, nulle proportion
n'est saisissable entre le 1 et le a, que la différence du 1 au a sera toujours
un et
ainsi de suite indéfiniment, une puissance de a, c'est-à-dire
qu'il n'y a jamais aucune raison que le recouvrement de l'un par l'autre se
termine, que la différence sera aussi petite qu'on peut la figurer, qu'il y a
même
une limite mais qu'à l'intérieur de cette limite, il n'y aura jamais
conjonction, copulation quelconque du 1 au a.
Est-ce à dire que l'un
de sens, car c'est cela que le Symbolique a pour effet de signifiant, est quelque chose
qui ait à faire à ce que j'ai appelé la matrice, la matrice
qui raye l'Autre de sa double entrée. L'un de sens ne se confond pas avec ce qui fait l'un de
signifiant. L'un de sens, c'est l'être, l'être spécifié de l'Inconscient, en
tant qu'il ex-siste, qu'il ex-siste du moins au corps. Car s'il y a
une chose frappante, c'est qu'il ex-siste dans le dis-corps. I1 n'y a rien
dans l'Inconscient s'il est fait tel que je vous l'énonce qui au corps fasse
accord. L'Inconscient est discordant. L'Inconscient est ce qui, de parler, détermine
le sujet en tant qu'être, mais être à rayer de cette métonymie, dont je
supporte le désir, en tant qu'à tout jamais impossible à dire comme tel.
(p61->)
Si je dis que le petit a est ce qui
cause le désir, ça veut dire qu'il n'en est pas l'objet. Il n'en est pas le
complément direct ni indirect, mais seulement cette cause qui, pour jouer du
mot comme je l'ai fait dans mon premier discours de Rome, cette cause qui cause
toujours. Le sujet est causé d'un objet qui n'est notable que d'une
écriture, et
c'est bien en cela qu'un pas est fait dans la théorie. L'irréductible de ceci,
qui n'est pas effet de langage, car l'effet du langage, c'est le pathème ? (ou
pathein ? ) c'est la
passion du corps. Mais, du langage est inscriptible, est notable en tant que
le langage n'a pas d'effet, cette abstraction radicale qui est l'objet, l'objet
que je désigne, que j'écris de la figure d'écriture petit a, et dont rien n'est
pensable, à ceci près que tout ce qui est sujet, sujet de pensée qu'on
imagine être Être, en est déterminé.
L'un de sens est si peu ici intéressé
que ce qu'il est, ce qu'il est comme effet, effet de l'un de signifiant, nous le
savons et j'y insiste, l'un de signifiant n'opère, n'opère en fait qu'à
pouvoir être employé à désigner n'importe quel signifié.
L'Imaginaire et le Réel, disons ici noués
à cet un de signifiant, qu'en dirons-nous ? Sinon que pour ce qui est de
leur qualité, ce que Charles Sanders Peirce appelle la " firstness "
de ce qui les répartit comme qualité différente, où mettre, par exemple, comment
répartir entre
eux à cette occasion quelque chose comme la vie ou
bien la mort. Qui sait où les situer, puisqu'aussi bien le signifiant, l'un de
signifiant comme tel cause aussi bien sur l'un ou l'autre des versants.
On
aurait tort de croire des deux, du Réel
et de l'Imaginaire ce soit l'Imaginaire qui soit mortel et ce soit le Réel
qui soit le vivant. Seul l'ordinaire de l'usage d'un signifiant peut être dit
arbitraire. Mais d'où provient cet arbitraire, si ce n'est d'un discours structuré.
Évoquerai-je ici le titre d'une revue qu'à Vincennes,
sous mes auspices, on voit paraître : l ' " ORNICAR ".
N'est-ce pas un exemple de ce que
le signifiant détermine. Ici il le fait d'être agrammatical, ceci de ne figurer
qu'une catégorie de la grammaire. Mais c'est en cela, qu'il démontre la
configuration comme telle, celle, si je puis dire, qui au regard d'Icare ne
fait que l'orner.
(p62->) La
langage n'est qu'une ornure. I1 n'y a que rhétorique comme dans la règle X Descartes le
souligne. La dialectique n'est supposable que de l'usage de ce qui l'égare vers
un ordinaire mathématiquement
ordonné, c'est-à-dire vers un discours, celui qui associe, non
pas le phonème, même à éten . . , à entendre au sens large, mais le sujet déterminé
par l'être, c'est-à-dire par le désir.
Qu'est-ce que l'affect d'ex-sister,
à partir de mes termes ? C'est à voir, au regard de ce champ où je situe ici
l'Inconscient (Fig.I),
c'est-à-dire cet intervalle entre, si je
puis dire, deux consistances, celle qui ici se note d'un bord que
j'ai fait bord de page (Fig.III) et celle qui ici se boucle (Fig.I), se boucle,
se boucler impliquant le trou sans lequel il n'y a pas de noeud.
Qu'est-ce que l'affect d'ex-sister ? Il concerne ce champ où non pas n'importe quoi se dit, mais où déjà la trame, le treillis de ce que tout à l'heure, je vous désignais d'une double entrée, du croisement du petit a avec ce qui du signifiant se définit comme être ; qu'est-ce qui de cet Inconscient fait ex-sistence ? C'est ce que j'ai ici figuré (Fig.I) et ce que je souligne à l'instant même du support du symptôme.
Qu'est-ce que dire le symptôme ?
C'est la fonction du symptôme fonction à entendre comme le ferait la
formulation mathématique : f ( x ). Qu'est-ce que ce x ? C'est ce qui de
l'Inconscient peut se traduire par une lettre, en tant que seulement dans la
lettre, l'identité de soi à soi est isolée de toute qualité. De
l'Inconscient tout un, en tant qu'il sustente le signifiant en quoi
l'Inconscient consiste, tout un est susceptible de s'écrire d'une lettre.
Sans doute, y faudrait-il convention. Mais l'étrange, c'est que c'est
cela que le symptôme opère sauvagement. Ce qui
ne cesse pas de s'écrire dans le
symptôme relève de là.
Il y a pas longtemps que quelqu'un ,
quelqu'un que j'écoute dans ma pratique et rien de ce que je vous dis ne
vient d'ailleurs que de cette pratique, c'est bien ce qui en fait la difficulté,
la difficulté que j'ai à vous la transmettre - quelqu'un au regard du
symptôme m'a articulé ce quelque chose qui le rapprocherait des points de
suspension.
(p63->)
L'important est la référence à l'écriture.
La répétition du symptôme est ce quelque chose dont je viens de dire que,
sauvagement, c'est écriture, ceci pour ce qu'il en est du symptôme tel qu'il
se présente dans ma pratique. Que le terme soit sorti d'ailleurs, à savoir du
symptôme, tel que Marx l'a défini dans le social, n'ôte rien au bien fondé
de son emploi dans, si je puis dire, le privé. Que le symptôme dans le social
se définisse de la déraison, il n'empêche pas que, pour ce qui est de chacun,
il se signale de toute sorte de rationalisation. Toute rationalisation est un
fait de rationnel particulier, c'est-à-dire non pas d'exception,
mais de n'importe qui.
Il faut que n'importe qui puisse faire
exception pour que la fonction de l'exception devienne modèle. Mais la réciproque
n'est pas vraie. Il ne faut pas que l'exception traîne chez n'importe qui
pour constituer de ce fait modèle. Ceci est l'état ordinaire. N'importe qui
atteint la fonction d'exception qu'a le père. On sait avec quel résultat :
celui de sa " Verwerfung ", ou de son rejet, dans la plupart des cas
, par la filiation que le père engendre avec les résultats psychotiques que
j'ai dénoncés.
Un père n'a droit au respect, sinon
à l'amour, que si le-dit, le-dit amour, le-dit
respect, est, vous n'allez pas en croire vos oreilles, père-versement orienté,
c'est-à-dire fait d'une femme, objet petit a qui
cause son désir,
mais ce que cette une femme en petit accueille si je puis m'exprimer
ainsi, n'a rien à voir dans la question. Ce dont elle s'occupe, c'est d'autres
objets petit a qui sont les enfants auprès de qui le
père pourtant intervient,
exceptionnellement, dans le bon cas, pour maintenir dans la répression,
dans le juste mi-Dieu, si vous me permettez, la version qui lui
est propre de sa père-version. Seule garantie de sa fonction de père
; laquelle est la fonction, la fonction de symptôme telle que l'ai écrite
là
comme telle. Pour cela, il y suffit qu'il soit un modèle de la fonction. Voilà
ce que doit être le père, en tant qu'il ne peut être qu'exception. Il
ne peut être modèle de la fonction qu'à en réaliser le type. Peu importe
qu'il ait des symptômes, s'il y ajoute celui de la perversion paternelle, c'est-à-dire
que la cause en soit une femme qu'il se soit acquise pour
C'est rare. C'est rare et ça renouvellera le sujet de dire que c'est rare qu'il réussisse ce juste mi-Dieu. Ça renouvellera le sujet quand j'aurai le temps de vous le reprendre. Je vous l'ai dit simplement au passage dans un article sur le Schreber, là rien de pire, rien de pire que le père qui profère la loi surtout : pas de père éducateur surtout ! Mais plutôt en retrait sur tous les magistères. Je vais terminer comme ça à vous parler d'une femme. Et ben, c'est bien là tout ce que je faisais pour éviter de parler d'une femme, puisque je vous dis que la femme, ça n'exsiste pas. Naturellement tous les journalistes ont dit que j'avais dit que les femmes, ça n'existait pas. I1 y a des choses comme ça, qu'on ne peut pas . . . le donne . . . qui se sont exprimées enfin, . . . des choses comme ça qu'on . . . Ils sont même pas, même pas capables de s'apercevoir que dire " la femme ", c'est pas la même chose que de dire " les femmes ", alors que la femme, ils en ont plein la bouche tout le temps, enfin, n'est-ce pas !
La
femme, c'est évidemment quelque
chose de parfaitement, parfaitement dessinable. Toutes les femmes, comme on
dit, mais moi je dis aussi que les femmes sont pas toutes alors, ça fait un peu
objection, n' est-ce pas, mais la femme, c' est disons que c' est toutes
les femmes, mais alors c'est un ensemble vide, parce que cette théorie des
ensembles, c'est quand même quelque chose qui permet de mettre un peu de sérieux
dans l'usage du, du terme " tout
Ouaih ! Une femme d'abord, la question
se pose que pour l'autre, c'est-à-dire de celui pour lequel il y a,
il y a un ensemble définissable, définissable par cette chose qui est inscrite
au tableau. C'est pas ,
c'est pas la jouissance phallique, c'es
Enfin
quand même,
vous pouvez en avoir
tout de même un petit soupçon. Si la jouissance phallique est là, c'est que
le phallus, ça doit être autre chose hein ? Alors, le phallus,
qu'est-ce que c'est ? Enfin, je vous pose la question parce que je peux
pas m'étendre
comme ça aujourd'hui, trop longtemps. C'est la jouissance
sans l'organe, ou l'organe sans la jouissance ? Enfin, c'est sous cette
forme que, que je vous interroge pour donner, pour donner sens hélas à cette
figure. Enfin, je vais sauter le pas. Pour qui est encombré du phallus,
qu'est-ce qu'une femme ? C'est un symptôme. C'est un symptôme et ça
se voit, ça se voit
de la structure là que je suis en train de vous expliquer. Il est clair que s'il
n'y a pas de jouissance de l'Autre comme telle, c'est-à-dire si il n'y
a pas de garant rencontrable dans la jouissance du corps de l'Autre qui fasse
que jouir de l'Autre comme tel, ça existe. Ici, est l'exemple le plus
manifeste du trou de ce qui se supporte que de l'objet petit a lui-même, mais
par maldonne, par confusion, une femme, pas plus que l'homme,
n'est un objet petit a. Elle a les siens, que j'ai dit tout à l'heure,
dont elle s'occupe,
ça n'a rien à faire avec celui dont elle se supporte dans un désir
quelconque. La faire symptôme, cette " une " femme c'est tout de même
la situer dans cette articulation au point où la jouissance phallique comme
telle est aussi bien son affaire, contrairement à ce qui se raconte, la femme
n'a à subir ni plus, ni moins de castration que l'homme. Elle est au regard de
ce dont il s'agit dans sa fonction de symptôme tout à fait au même point que
son homme. Il y a simplement à dire comment pour elle, cette ex-sistence,
cette ex-sistence de Réel qu'est mon phallus de tout à l'heure, celui
sur lequel je vous ai laissés la langue pendante il s'agit de savoir ce qui y
correspond pour elle. Vous imaginez pas que c'est le petit machin là dont parle
Freud, ça n'a rien à faire avec ça.
Ces
points de suspension du symptôme
sont en fait des points, si je puis dire interrogatifs dans le
non-rapport. Je voudrais quand même pour frayer ce que là j'introduis
vous montrer par
La
croire est un
état, Dieu merci, répandu,
parce que quand même, ça fait de la compagnie. On n'est plus tout seul. Et
c'est en ça que l'amour est précieux euh, rarement réalisé, comme chacun
sait ne durant qu'un temps et quand même fait de ceci que c'est essentiellement
de cette fracture du mur où on ne peut se faire qu'une bosse au front enfin,
qu'il s'agit, s'il n'y a pas de rapport sexuel, il est certain que l'amour, l'amour
se classifie selon un certain nombre de cas que Stendhal a
fort bien effeuillé enfin ; il y a l'amour estime, c'est ça
enfin, c'est pas du tout incompatible avec l'amour passion n'est-ce
pas, ni non plus avec
l'amour goût ; mais quand même c'est l'amour
majeur, c'est celui
qui est fondé
sur ceci : c'est qu'on " la " croit , qu'on " la " croit
parce qu'on a jamais eu de preuve que elle ne soit pas absolument authentique.
Mais ce " la " croire est tout de même ce quelque chose sur quoi on
s'aveugle totalement , qui sert de bouchon, si je puis dire, c'est ce que j'ai
déjà
dit, à " y " croire, qui est une chose qui peut être très sérieusement
mise en question. Car croire qu'il y en a une, Dieu sait où ça vous entraîne,
ça vous entraîne jusqu'à croire qu'il y a " la " , " la " qui
, qui est tout à fait une croyance fallacieuse. Personne ne dit " la "
sylphe, ou " l ' ondine " , il y a une ondine, ou un sylphe, il y a
un esprit, il y a des esprits, pour certains. Mais tout ça ne fait jamais qu'un
pluriel. Il s'agit de savoir quel en est le sens. Quel sens a d'y croire et s'il
n'y a pas quelque chose de tout à fait nécessitée dans le fait que, pour y
croire, il y a pas meilleur moyen que de " la " croire.
Voilà, il est deux heures moins dix. J'ai introduit aujourd'hui quelque chose, j'ai introduit quelque chose que je crois pouvoir, pouvoir vous servir, parce que l'histoire des points de suspension de tout à l'heure, c'était, c'était quelqu'un qui m'a sorti ça à propos de, d'une, d'une connexion, n'est-ce pas, avec ce qu'il en est des femmes, et, et mon Dieu, ça colle si bien que dans la pratique, n'est-ce pas, de dire qu'une femme c'est un symptôme, que comme jamais personne ne l'avait fait jusqu'à présent, j'ai cru devoir le faire.
note: bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire,
ou si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par
avance de m'adresser un émail.
Haut
de Page
commentaire relu ce 16 août 2005