XXII-
R.S.I 1974-1975
version
rue CB note
17 décembre 1974
(p19->)
Voilà. Euh, comme ça, comme j' aime pas beaucoup écrire au tableau, je vous
écris le minimum. Ce minimum est, est assez pour, pour que vous y
reconnaissiez, à gauche, le noeud borroméen. I1 me semble, enfin, pour autant
que vous vous souveniez de ce que je dis, enfin, vous prenez des notes, ou tout
au moins certains, il me semble que j'ai justifié en quoi le noeud borroméen
peut, peut s'écrire, puisque, puisque c'est une écriture. Une écriture
qui, qui supporte, qui supporte un Réel. Ceci déjà à soi tout seul désigne,
désigne ceci, c'est que non seulement le Réel peut se supporter d'une écriture,
mais que il n'y a pas d'autre, d'autre idée sensible du Réel.
Ce Réel, ce Réel qu'est le noeud, noeud qui est
une construction, ce Réel se
suffit à laisser ouvert ce trait, ce trait d'écrit (d apostrophe), ce trait
qui est écrit, ce trait qui est écrit qui, qui du Réel supporte l'idée.
Ceci, de ce fait que le noeud n'étant fait que, que de ce que chacun
de ces éléments
n'est noué que par un troisième, on peut, l'un de ces trois, le laisser ouvert.
Puisque, puisque c'est un fait que j'ai mis en valeur, que je crois avoir remis
en valeur la dernière fois, que chacun de ces éléments peut avoir deux
formes : la forme de droite infinie, et la forme que je désigne, parce
que ça
me semble la meilleure, pour votre imaginaire, que je désigne du rond
de ficelle, ce qui s'avère, à l'étude, être celle
d'un
tore.
Ayant fait ce, ce petit bout de noeud avec ce que j'ai dit la dernière fois,
histoire de, de vous le faire resurgir, je me trouve, comme ça, ce matin, avoir
préféré, plutôt que, que de vous lire ce que j'ai élaboré enfin, à votre
intention, il me semble qu'il y a des remarques, des remarques en somme préliminaires,
qui pourraient bien vous servir à, à répondre, à justifier. comme questions,
des questions que je suppose que, que vous avez dû vous poser.
Alors ces remarques préliminaires, je vais pas les faire (p20->)
Le seul fait, que je m'avance en ces termes, est quelque - chose qui doit vous
faire poser la question, me semble-t-il, je veux dire à seulement avoir lu
quelques titres de livres : le noeud est-il un modèle ? un modèle, au sens, au
sens où cela s'entend, par exemple, des modèles mathématiques, ceux qui
fréquemment nous servent à extrapoler quant au Réel, c'est-à-dire, comme
dans ce cas, à fonder d'une écriture ce qui peut être imaginé du fait même
de cette écriture, et qui trouve, dès lors, à permettre de rendre compte des
interrogations qui seront portées par l'expérience à ce Réel lui-même qui,
de toute façon, n'est là que supposition, supposition qui consiste dans ce
sens du mot Réel.
(p21->) Je
prétends, pour ce
noeud, répudier la qualification de modèle. Ceci, au nom, au nom du fait de ce
qu'il faut que nous supposions au modèle. Le modèle, comme je viens de le
dire, et ce, du fait de son écriture, se situe de l'Imaginaire. Il
n'y a pas d'Imaginaire qui ne suppose une substance. C'est là un fait étrange, mais
c'est toujours dans l'Imaginaire, à partir de l'esprit qui fait substance à ce
modèle, que les questions qui s'en formulent sont secondement posées au Réel.
Et c'est en cela que je prétends que cet apparent modèle qui
Pour opérer avec ce noeud d'une façon qui convienne, il faut que vous vous
fondiez sur un peu de bêtise. Le mieux est encore d'en user bêtement, ce qui
veut dire d'en être dupe. Il ne faut
Il
est tout à fait frappant, à mes yeux tout au moins, de voir qu'à cette
lecture, de voir à cette lecture que Maupertuis qui, dans l'occasion, pour
quelqu'un qui se repère dans l'histoire, et certainement la première
chose qui s'impose, c'est la date de cet énoncé, 1756, est le témoignage du
temps qu'ont mis qu'ont mis ces bêtes parlantes que sont les hommes, tenons-les
pour ainsi définis, du temps qu'elles ont mis ces bêtes, pour se rendre compte
du spécifique de la reproduction sexuée.
Il est à mes yeux tout à fait clair que c'est de ne pas être simplement dupe
, de ne pas s'en tenir à ce que son temps lui fournit comme matériel, c'est à
savoir déjà beaucoup, à savoir le repérage, au microscope, par Loewenhoeck et Swammerdam,
de ce qu'il en est de ce qu'on appelle à l'époque les
animalcules, c'est-à-dire les spermatozoïdes, et les oeufs d'autre part, c'est
à savoir ce qui est ordinairement supporté par deux corps qui, de ce fait, se
définissent d'être de sexes opposés, sauf exception bien sûr, à savoir que
le même corps, ce qui arrive aux escargots comme vous ne l'ignorez pas, puisse
supporter les deux.
C'est assurément de ne pas se tenir à ce massif de la distinction de
l'animalcule et de l'oeuf, pourtant d'ores et déjà présente dans la simple
diversité des théories, que Maupertuis, de n'être pas dupe, de ne pas s'en
tenir à ce fait massif, et pour tout dire de ne pas être assez bête, ne sent
pas le point à proprement parler de découverte que constitue pour ce qu'il en
est d'une appréhension réelle de la distinction des sexes, ne s'en
C'est
à savoir que ce qui lui échappe, c'est que chaque cellule de ce qu'un Harvey
enfin découvre, et pour lui s'en aveugler comme étant la substance de
l'embryon et le puzzle, la bigarrure apparemment qu'on pourrait en imaginer,
c'est à savoir ceci, et que Maupertuis ne manque pas d'imaginer, c'est que dans
ce puzzle, dans ces éléments cellulaires, il y en aurait de mâles et d'autres
de femelles. Ce qui n'est certainement pas vrai. Il faut que soit poussé
beaucoup plus loin, et à vrai dire, d'une façon telle que de ce que le point
soit vivant puisse d'aucune façon se reconnaître, c'est à savoir que
nous en soyons au niveau de ces gênes distinguables dans le cariosome, au plus
intime de la cellule, c'est parce que il faut en venir là que l'idée de la
bigarrure vers laquelle verse Maupertuis, est une idée simplement prématurée.
Non pas une erre justement, c'est, si je puis dire, d'être non-dupe qu'il imagine
fort mal. Il n'est pas dupe dans la mesure où il ne s'en tient pas, où il s'en
tient pas strictement à ce qui lui est fourni, qu'il fait en somme des hypothèses.
" L'hypotheses non fingere ", la répudiation des hypothèses me paraît
être ce qui convient et ce que je désigne proprement de ce conseil d'être
Troisième remarque, préliminaire également. En quoi consiste dans
ce noeud,
tel qu'il se présente, ce quelque chose qui, de première remarque, a pu me
faire poser la question de savoir si c'est un modèle. C'est bien entendu que,
apparemment y domine l'Imaginaire. Y domine l'Imaginaire, est
quelque chose en effet qui repose sur le fait que ça en fonde la consistance.
Ce que j'introduis par cette remarque est ceci : c'est que la
jouissance au regard de cette consistance imaginaire, la jouissance
auprès ne peut rien faire
qu'ex-sister,
soit parodier ceci : c'est qu'au regard du Réel, c'est d'autre
chose que de sens qu'il s'agit
Assurément, ces trous, nous les avons ici, au coeur de chacun
de ces ronds.
Puisque sans ce trou, il ne serait même pas pensable que quelque chose se noue.
I1 s'agit de situer, non pas ce qu'a pensé Descartes, mais ce que Freud a touché,
et pour cela, je propose, je propose que ce qui ex-siste
au Réel, au Réel du
trou, soit symbolisé dans l'écriture par un champ intermédiaire, intermédiaire
comme mise à plat, parce que c'est tout ce que l'écriture nous permet, il est
tout à fait frappant, en effet, que l'écriture impose comme telle cette mise
à plat.
(p25->)
(p26->) Et si ici, je
suggère que quelque chose suppose, incarne, dirais-je, que le Symbolique, par
exemple, montre dans l'espace à deux dimensions, défini par ceci, que quelque
chose ex-siste de n'être supposable dans l'écriture que de l'ouverture,
l'ouverture du rond en cette droite indéfinie, ceci est là ce qui aussi bien
par rapport à l'un des éléments du noeud que à tous les autres, est ce qui
permet de situer ce qui relève de l'ex-sistence.
Pourquoi
donc, à
droite, ai-je marqué que ce qui est de l'ex-sistence est quelque chose qui se
metaphorise, qui se metaphorise de la jouissance phallique ? Ceci est une proposition,
est une proposition qui suppose que j'en dise plus sur cette jouissance. Pour
la situer d'une façon qui ne fasse pas d'ambiguïté, c'est d'un
trait bleu que je dessine ce qu'il en est du Réel. Et d'un
trait rouge, du Symbolique. Je
propose, fût-ce à dessein de le compléter ultérieurement, de situer
ici, comme telle, la jouissance phallique, en tant qu'elle est en relation à ce
qui au Réel ex-siste, à savoir ce qui se pose du champ, du champ produit de ce
que le rond Réel, j'appelle comme ça le rond connoté du Réel de ce qu'il
s'ouvre à se poser comme cette droite infinie, isolée, si l'on peut dire, dans
sa consistance. C'est au Réel, comme faisant trou, que la jouissance ex-siste.
Ceci
est le fait de ce que l'expérience
analytique nous a apporté comme tel. Il n'y a dans Freud, je ne vais pas,
tout simplement faute de les avoir ici recueillis, il y
a, dans Freud, prosternation, si je puis dire, devant la jouissance phallique,
comme telle ;
c'est ce que découvre l'expérience analytique, la fonction nodale de
cette jouissance en tant que phallique, et c'est autour d'elle que se
fonde ce qu'il en est de cette sorte de Réel auquel l'analyse a à faire. Ce qui
est important
à voir c'est que s'il y a quelque chose dont le noeud se supporte, c'est
justement qu'il y ait au regard, au regard de cette jouissance phallique, comme
Réel, ce quelque chose qui ne la situe que du coincement qui résulte de la
nodalité, si je puis dire, du noeud bo . . . propre . . . la nodalité propre
au noeud borroméen, et en ceci que quelque chose qui ici se dessine du rond,
du rond de ficelle, du rond, en tant que consistance que constitue le Symbolique.
C'est dans la mesure où un point tiers, qui se définit comme se définit
I1
est frappant qu'au temps de Freud, ce qui s'en nomme n'est qu'imaginaire.
Je veux dire que la fonction par exemple dite du moi est ce quelque chose
dont Freud, conformément à cette nécessité,
à ce penchant qui fait que c'est à l'Imaginaire que va la substance comme
telle, Freud désigne du moi, quoi, rien d'autre que ce qui dans la représentation
fait trou. I1 ne va pas jusqu'à le dire, mais il
le représente dans cette
topique fantasmatique qui est la seconde, alors que la première marquait
toute sa distance émerveillée auprès de ce qu'il découvrait de l'Inconscient.
C'est dans le sac, le sac du corps, c'est de ce sac que se trouve figuré le
moi, en quoi d'ailleurs ceci l'induit à devoir
Quels
sont les trous qui constituent d'une part, Réel, et de l'autre, Symbolique
? C'est ce qu'il nous faudra assurément
examiner de très près. Car quelque chose s'ouvre bien sûr à nous, qui
semble, en quelque sorte aller de soi. C'est à savoir, ce
trou du Réel, de le
désigner de la vie. Et aussi bien, est-ce une pente à quoi Freud
lui-même n'a pas résisté, opposant instincts de vie aux instincts de
mort. Je remarque qu'à interroger par notre noeud ce qu'il en est de la
structure nécessitée par Freud, c'est du côté de la mort que se trouve
la fonction du Symbolique. C'est en tant que quelque chose est " Urverdrängt "
dans le Symbolique, qu'il y a quelque chose à quoi nous ne donnons jamais de
sens, bien que nous soyons, c'est presque rengaine que de l'énoncer, que nous
soyons capables logiquement de dire que " Tous les hommes sont
mortels " ; c'est en tant que " Tous les hommes sont mortels " n'a,
du fait même de ce tous, à proprement parler aucun sens, qu'il faut au moins
que la peste se propage à Thèbes, pour que ce tous devienne quelque chose d'
imaginable et non pas de pur Symbolique, qu'il faut que chacun se sente concerné en
particulier par 1a menace de la peste, que se révèle du
même coup ce qu'à supposer ceci, à savoir que si Oedipe a forcé quelque chose,
c'est tout à fait sans le savoir, c'est, si je puis dire, qu'il n'a tué
son père que faute d'avoir, si vous me permettez de le dire, faute d'avoir
pris le temps de laïuser. S'il l'avait fait le temps qu'il fallait, mais il
aurait fallu certainement un temps qui aurait été à peu près le temps
d'une analyse, puisque lui-même, c'était justement pour ça qu'il était
sur les routes, c'est à savoir, qu'il croyait par un rêve justement qu'il
allait tuer celui qui sous le nom de Polibe était bel et bien son véritable père.
Ce
que Freud nous apporte, nous apporte concernant ce qu'il en est de l'Autre,
c'est justement ceci, qu'il n'y a d'Autre qu'à le dire. Mais que ce Tout-autre,
il est tout à fait impossible de
(p29->)
Que
la religion soit vraie, c'est ce que
j'ai dit à l'occasion. Elle est sûrement plus vraie que la névrose, en
ceci qu'elle refoule ce fait que ce n'est pas vrai que Dieu soit, seulemcnt,
si je puis dire, ce que Voltaire croyait dur comme fer. Elle dit
qu'il ex-siste, qu'il est l'ex-sistence par excellence, c'est-à-dire qu'en somme
il est le refoulement en personne, il est même la personne supposée
au refoulement. Et c'est en ça qu'elle est vraie. Dieu
n'est rien d'autre que ce qui fait qu'à partir du langage, il ne saurait s'établir
de rapport entre sexués.
Où est Dieu là-dedans ? Je n'ai jamais dit qu'il soit dans le langage.
Le langage, eh bien justement, c'est ce sur quoi nous aurons à nous
interroger cette année, d'où ça peut-il bien venir ? Je n'ai
certes pas dit que ça
venait pour boucher un trou, celui constitué par le non-rapport, le
non-rapport constitutif du sexuel, parce que ce non-rapport, il
n'est suspendu qu'à lui. Le langage n'est donc pas simplement
un bouchon, il est ce dans quoi s'inscrit ce non-rapport. C'est tout
ce que nous pouvons en dire. Dieu, lui, comporte l'ensemble des effets de langage,
y compris les effets psychanalytiques, ce qui n'est pas peu dire !
Pour fixer les
choses, n'est-ce
pas, qu'on appelle des idées, n'est-ce pas, et qui ne sont pas du tout des
idées, pour fixer les choses, là où elles méritent d'être fixées,
c'est-à-dire dans la logique, Freud ne croit pas en Dieu. Parce
qu'il opère dans sa ligne, à lui, comme en témoigne la poudre qu'il nous
jette aux yeux pour nous enmoïser. L'enmoïsement peut être aussi bien l'enmoïsement
dont je parlais tout à l'heure. Non seulement, il perpétue la religion, mais
il la consacre comme névrose idéale. C'est bien ce qu'il en dit d'ailleurs,
en la rattachant à la névrose obsessionnelle, qui est la névrose idéale, qui
mérite d'être appelée idéale à proprement parler. Et il ne peut pas faire
autrement parce que c'est impossible, c'est-à-dire qu'il est dupe
lui, de la bonne façon, celle qui n'erre pas. C'est pas comme moi, moi je
Est-ce quand je dis, j'énonce, j'annonce,
qu'il n'y a pas de rapport sexuel, ceci ne veut pas dire ce fait qui est dans
l'expérience, que tout le monde sait, mais dont il faut savoir pourquoi Freud
n'en a pas rendu compte, pourquoi
Freud a qualifié de l'un l'Eros, en se livrant au mythe du corps, du corps uni,
du corps à deux dos, du corps tout rond, en osant se référer à cette énormité platonicienne ;
est-ce que ce n'est pas le fait que d'un autre corps quelqu'il soit, nous avons
beau l'étreindre,
ce n'est rien de plus que le signe du plus extrême embarras. I1 arrive que grâce
à un fait que Freud catalogue, bien évidemment, comme il s'impose, de la régression,
nous le suçotions par dessus, le marché, qu'est-ce que ça peut bien
faire, mis à part de le mettre en morceau, on ne voit pas vraiment ce
qu'on peut faire d'un autre corps, j'entends d'un
autre corps dit humain. S'y
justifie que, que si nous cherchons de quoi peut être bordée cette jouissance
de l'autre corps, en tant que celle-là sûrement fait trou, ce
que nous trouvons, c'est l'angoisse.
C'est bien en quoi, dans un temps, un temps où c'était
pas pour rien que j'avais choisi ce thème de l'Angoisse, je l'avais choisi,
parce que, parce que je savais que ça durerait pas, je savais que ça
durerait pas parce que j'avais, j'avais des fidèles, j'avais des fidèles qui
s'employaient à, à faire surgir les motions d'ordre, qui pouvaient dans la
suite me rendre déclaré inapte à transmettre la théorie analytique. C'est
pas du tout que ça m'ait angoissé, ni même embarrassé, ça peut revenir
tous les jours enfin. Ça ne m'angoisse, ni ne m'embarrasse, mais je voulais
quand même justement à ce propos de l'angoisse, " L'Inhibition,
Symptôme,
Angoisse ", dire certaines choses qui doivent maintenant enfin
témoigner
de ceci que ; qu'il est tout à fait compatible avec l'idée que
l'Inconscient est conditionné par le langage, qu'il est tout à fait compatible
non seulement de, d'y situer
des affects. Ca veut simplement dire ceci
Inhibition |
||
Symptôme |
||
Angoisse |
pour pouvoir justement
démontrer ce qui
est, dès cette époque, sensible, c'est à savoir, que ces trois termes,
Inhibition, Symptôme, Angoisse, sont entre eux aussi hétérogènes que
mes termes de Réel, de Symbolique et d'Imaginaire ; et que nommément,
l'angoisse c'est ça, c'est ce qui, c'est ce qui est évident,
c'est ce qui
de l'intérieur du corps ex-siste, ex-siste quand il y a quelque chose
qui l'éveille, qui le tourmente, voyez Petit Hans, quand il se trouve
que se rend sensible l'association à un corps, nommément mâle dans l'ooccasion,
défini
comme mâ1e, l'association à un corps d'une Jouissance Phallique. Si
Petit Hans se rue dans la phobie, c'est évidemment pour donner corps, je l'ai
démontré pendant tout une année, pour donner corps à l'embarras qu'il a de
ce phallus, et pour lequel il s'invente toute une série d'équivalents
diversement piaffants sous la forme de la phobie dite des chevaux, le Petit
Hans, dans son angoisse, principe de la phobie, principe de la phobie et en ce
sens que c'est à la lui rendre cette angoisse si l'on peut dire, pure, qu'on
arrive à le faire s'accommoder de ce phallus dont, en fin de
compte, comme
tous ceux qui se trouvent en avoir la charge, celle que j'ai un jour qualifié
de la bandouillère, bon il faut bien qu'il s'en
accommode, à savoir
qu'il soit marié avec ce phallus. Ça c'est à quoi l'homme ne peut rien.
La
C'est
ce que Freud a dit, n'est-ce
pas, sur tous les tons, qu'est-ce qu'il dit, en disant enfin que la
pulsion phallique, c'est pas la pulsion génitale, si ce n'est que ceci,
que la
pulsion génitale, chez l'homme, c'est bien le cas de le dire, elle est pas naturelle
du tout. Non seulement elle est pas naturelle, mais s'il y avait pas
ce diable de symbolisme à le pousser au derrière, pour qu'en fin de compte, il éjacule,
et que ça serve à quelque chose, mais il y a longtemps qu'il y en aurait plus,
n'est ce pas, de ces parle-êtres, de ces êtres qui ne parlent pas
seulement à être, mais qui sont par l'être (/lettre) ? Ce qui est vraiment le
comble du comble de la futilité.
Bon ! Ben, il est deux heures moins le
quart. Moi je trouve que aujourd'hui comme je vous ai à peu près tout improvisé
de ce que je vous raconte, je suis assez fatigué comme ça. Tout ça paraîtra
sous une autre forme, puisqu'après tout de celle-ci, je ne suis pas
tellement satisfait.
note: bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire,
ou si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par
avance de m'adresser un émail.
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commentaire relu ce 15 août 2005