Science

Galilée jugé devant l'inquisition, Le procès.
par Joseph Nicolas Robert Fleury, 1801-1900
 
Aussi n'apprend-t-on qu'à la mesure de son savoir !* ( traumatique, puis troumatique), et qu'il n'y a pas d'enseignement, ou alors seulement transmission de connaissances, dont l'art devient érudition ou savoir textuel, référentiel ! Non négligeable comme le remarque Lacan au sujet du qualificatif "arbitraire" auquel il préfère "référentiel", (Enc p 100) car lié à un discours qui fonctionne dans le langage comme lien.
Vocabulaire
Connaissance, Savoir, vérité (vérifonctionnalité), valeur universelle, objet, méthode, relations objectives (ou décrétées telles !), épistémologie, réfutabilité, déni, Réminiscence,
Science et Technique, Monde,
 
(en latin scientia, de scire = savoir), (latin scientia, « connaissance »)
Définitions :
La science n'est pas la technique.
 
 

La science (latin scientia, « connaissance ») est « ce que l'on sait pour l'avoir appris, ce que l'on tient pour vrai au sens large, l'ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés, et fondés sur des relations objectives vérifiables [sens restreint] »1.

Dans un passage du Banquet, Platon distingue la droite opinion (orthos logos) de la science ou de la connaissance (Épistémé)[Ménon (96c-98d)]. Synonyme de l’épistémé en Grèce antique, c'est selon les Définitions du pseudo-Platon, une « Conception de l’âme que le discours ne peut ébranler »

 
La science est l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux.
Wikipedia,
 
 
Somme de connaissances qu'un individu possède ou peut acquérir par l'étude, la réflexion ou l'expérience.
Ensemble structuré de connaissances qui se rapportent à des faits obéissant à des lois objectives (ou considérés comme tels) et dont la mise au point exige systématisation et méthode.
cnrtl,
 
D'après Michel Blay10, la science est « la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, ou encore sur l'analyse des sociétés et des faits humains ».

Cette définition permet de distinguer les trois types de science :

  1. les sciences exactes, comprenant les mathématiques et les « sciences mathématisées » comme la physique théorique ;
  2. les sciences physico-chimiques et expérimentales (sciences de la nature et de la matière, biologie, médecine) ;
  3. les sciences humaines, qui concernent l'Homme, son histoire, son comportement, la langue, le social, le psychologique, le politique.
 
 

La science est historiquement liée à la philosophie. Dominique Lecourt écrit ainsi qu'il existe « un lien constitutif [unissant] aux sciences ce mode particulier de penser qu'est la philosophie. C'est bien en effet parce que quelques penseurs en Ionie dès le VIIe siècle av. J.-C. eurent l'idée que l'on pouvait expliquer les phénomènes naturels par des causes naturelles qu'ont été produites les premières connaissances scientifiques »6. Dominique Lecourt explique ainsi que les premiers philosophes ont été amenés à faire de la science (sans que les deux soient confondues). La théorie de la connaissance en Science est portée par l'épistémologie.

L'histoire de la Science est nécessaire pour comprendre l'évolution de son contenu, de sa pratique.

La science se compose d'un ensemble de disciplines particulières dont chacune porte sur un domaine particulier du savoir scientifique. Il s'agit par exemple des mathématiques7, de la chimie, de la physique, de la biologie, de la mécanique, de l'optique, de la pharmacie, de l'astronomie, de l'archéologie, de l'économie, de la sociologie, etc. Cette catégorisation n'est ni fixe, ni unique, et les disciplines scientifiques peuvent elles-mêmes être découpées en sous-disciplines, également de manière plus ou moins conventionnelle. Chacune de ces disciplines constitue une science particulière.

L'épistémologie a introduit le concept de « science spéciale », c'est la science « porte drapeau » parce qu'elle porte les problématiques liées à un type de Sciences.

 
Commentaires :

L'acquisition de connaissances reconnues comme scientifiques passent par une suite d'étapes. Selon Francis Bacon, la séquence de ces étapes peut être résumée comme suit

  1. observation, expérimentation et vérification
  2. théorisation
  3. reproduction et prévision
  4. résultat
 

Pour Charles Sanders Peirce (1839–1914), qui a repris d'Aristote l'opération logique d'abduction, la découverte scientifique procède dans un ordre différent :

  1. abduction : création de conjectures et d'hypothèses ;
  2. déduction : recherche de ce que seraient les conséquences si les résultats de l'abduction étaient vérifiés ;
  3. induction : mise à l'épreuve des faits ; expérimentation12.
 
Le mot « science », dans son sens strict, s'oppose à l'opinion (« doxa » en grec), assertion par nature arbitraire
Le discours scientifique s'oppose à la superstition et à l'obscurantisme.
 
 
 
Les notions d'« universalité », d'« objectivité » ou de « méthode scientifique » (surtout lorsque cette dernière est conçue comme étant l'unique notion en vigueur) sont l'objet de trop nombreuses controverses pour qu'elles puissent constituer le socle d'une définition acceptable. Il faut donc tenir compte de ces difficultés pour décrire la science. Et cette description reste possible en tolérant un certain « flou » épistémologique.
 
La technique précède la science dans les premiers temps de l'humanité. En s'appuyant sur une démarche empirique, l'homme développe ses outils (travail de la pierre puis de l'os, propulseur) et découvre l'usage du feu dès le Paléolithique inférieur. La plupart des préhistoriens s'accordent pour penser que le feu est utilisé depuis 250 000 ans ou 300 000 ans.
 
Ainsi, l'homme préhistorique savait, intuitivement, calculer[réf. nécessaire] ou déduire des comportements de l'observation de son environnement, base du raisonnement scientifique. Certaines « proto-sciences » comme le calcul ou la géométrie en particulier apparaissent sans doute très tôt. L'os d'Ishango, datant de plus de 20 000 ans, a été interprété par certains auteurs comme l'un des premiers bâtons de comptage. L'astronomie permet de constituer une cosmogonie. Les travaux du français André Leroi-Gourhan, spécialiste de la technique, explorent les évolutions à la fois biopsychiques et techniques de l'homme préhistorique. Selon lui, « les techniques s'enlèvent dans un mouvement ascensionnel foudroyant »[pas clair]23, dès l'acquisition de la station verticale, en somme très tôt dans l'histoire de l'homme.
 
Le mot science (en latin scientia, de scire = savoir) ne désigne étymologiquement qu'un savoir quelconque. C'est que la science naît de la connaissance commune et ne fait, à vrai dire, que la prolonger de l'aveu de Spencer, « nulle part on ne peut dire : Ici commence la science ». Mais si, par ses débuts, elle se distingue mal de l'exercice instinctif de l'esprit, elle ne tarde pas à s'en séparer, au point de s'opposer à lui, simplement parce que ses procédés deviennent conscients et fixes, et par là même exclusifs dans leur but et leurs conditions de légitimité. La science est une connaissance organisée et méthodique.
suite sur cosmovision,
 
Lacan, le savoir, l'enseignement,
- , dans le texte qui s'appelle Psychanalyse et enseignement , qui était dans Scillicet IV, qui se trouve dans Autres écrits, il dit 42.20, je m'étonne que personne n'ai mis en question le fait que l'enseignement c'est pas la transmission du savoir , alors aujourd'hui encore vous avez les folles et les fous de la transmission, papa maman, c'est transmettre le Nom, tout le monde veut se baigner dans du sacré, du religieux, du scientifique, personne n'est sérieux comme Lacan a pu l'être, ou comme Freud ( JMV09092014, 42.20)
- que la parole c'est continue et que ça dit la vérité, alors que l'écriture est discrète et produit du savoir, c'est à cette occasion là qu'on parle du savoir, qui n'est pas la connaissance, ce n'est pas non plus un savoir faire, c'est un savoir lire, savoir écrire, savoir compter, le savoir ça commence avec la différence entre l'écrit et la parole, JMV09092014,
- le Savoir est toujours binaire, Lacan dit plutôt bipolaire, la bipolarité du savoir est que l’inconscient introduit dans cette bipolarité une dimension de la dispute, c’est ça qui va apparaître comme étant dissymétrique, c’est lisible si on arrive  à voir comment la bipolarité va se déformer, c’est ça Trieb, Lacan propose de parler de trajet, de Drive en anglais, mais c’est la déformation , JMV26092014, 49...,
 
 Contrairement à ce qui est colporté, les paroles restent et les écrits s'envolent !
De fait les écrits peuvent toujours être déchirés, brulés, et il n'en restera aucune trace, de plus en l'absence de leurs auteurs les écrits "sont une source d'embarras", car ouverts aux multiples interprétations qui font la joie des historiens, des religions, des juristes et des polémistes ....
Cela justifie une certaine analyse vivante, qui s'abstient de faire parler les morts ...!
Alors que les paroles, si fugaces, sauront prendre le temps se sillonner, de trouver la gravité nécessaire à rejoindre la pente du trauma premier, là où git encore dispersé l'objet a à venir ... Les paroles ne s'oublient pas (l'oreille empoisonnée d'Hamlet !), et chacun sait qu'un dire peut être dévastateur, ou fondateur, ce que l'enseignement oral de Lacan voulait indiquer... La théorie vient surmonter le trauma, en rendre raison....
Aussi n'apprend-t-on qu'à la mesure de son savoir ! ( traumatique, puis troumatique), et qu'il n'y a pas d'enseignement, ou alors seulement transmission de connaissances, dont l'art devient érudition ou savoir textuel, référentiel ! Non négligeable comme le remarque Lacan au sujet du qualificatif "arbitraire" auquel il préfère "référentiel", (Enc p 100) car lié à un discours qui fonctionne dans le langage comme lien. L'entrée dans un discours ne saurait se dispenser d'une certaine érudition .... relié à un savoir ...
Textes :
 
 
 
 
Bibliographie :
 
ean-Marc Lévy-Leblond, La science n'est pas l'art, Hermann , 2010.
270566940X
Dominique Lecourt, La philosophie des sciences, PUF (QSJ?), 2010.
Yves Gingras (avec Yannick Villedieu), Propos sur les sciences, Liber, 2010
Michael Esfeld, Philosophie des sciences : une introduction, PPUR, 2009.
Jean Gayon, L'unité des sciences, nouvelles perspectives, Vuibert, 2009.
P. Dariullat, Réflexions sur la science contemporaine, EDP Sciences, 2007.

Jean-Jacques Salomon, Les scientifiques, entre Pouvoir et Savoir, Albin Michel, 2006.
C'est l'histoire de la profession dont dépend aujourd'hui le sort du monde. Une profession qui fait avancer le savoir et prétend n'être pour rien dans les conséquences qui en résultent (bombe atomique, clonage, nanotechnologies...). Près de quatre millions d'individus qui exercent des rôles aussi différents que ceux de chercheur, expert, stratège, diplomate, militaire, commerçant, industriel, espion, trafiquant, mercenaire, dans les allées du pouvoir, les états-major et les conseils d'administration. À la fois guerriers et missionnaires de la paix, souvent prix Nobel ou médailles Fields, les scientifiques sont à la source des plus grandes mutations techniques et sociales. Très peu d'entre eux, tels Einstein et Sakharov, ont le courage de résister aux attraits et aux pressions du complexe militaro-industriel qu'ils nourrissent et dont ils sont tributaires. Entre pouvoir et savoir, Jean-Jacques Salomon nous fait découvrir une communauté du déni. (couv.).

Daniel Raichvarg, Sciences pour tous? Gallimard (Découvertes), 2005.

 
 
- F. Bacon, Oeuvres.
- Descartes, Discours de la méthode, et passim.
- Ampère, Essai sur la philosophie des sciences.
-Aug. Comte, Cours de philosophie positive, et passim.
-Claude Bernard, Introduction a la médecine expérimentale. - Spencer, Classification des sciences.
- Durand de Gros, Aperçus de taxinomie générale.
- Goblot, Essai sur la classification des sciences.
- Renan, l'Avenir de la science.
- Liard, la France positive et la Métaphysique.
- Fouillée, l'Avenir de la métaphysique, etc. 
Cosmovision,
- Wikipedia,