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Freud et l'Homosexualité
Freud et l'Oedipe
commentaires Lacan
Oedipe, homosexualité, idéologie

1914, La vie sexuelle, Pour introduire le narcissisme, p 93,94,95 PUF
La vie amoureuse des êtres humains, avec la diversité de sa différenciation chez l'homme et chez la femme, nous fournit un troisième accès à l'étude du narcissisme. De même que la libido d'objet a d'abord caché à notre observation la libido du moi, de même en étudiant le choix d'objet des enfants (et des adolescents), avons nous tout d'abord remarqué qu'ils tirent leurs objets sexuels de leurs premières expériences de satisfaction. Les premières satisfactions sexuelles auto-érotiques sont vécues en conjonction avec l'exercice de fonction vitale qui servent à la conservation de l'individu. Les pulsions sexuelles s'étayent d'abord sur la satisfaction des pulsions du moi, dont elles ne se rendent indépendantes que plus tard; mais cet étayage continue à se révéler dans le fait que les personnes qui ont affaire avec l'alimentation, les soins, la protection de l'enfant deviennent les premiers objets sexuels; c'est en premier lieu la mère ou son substitut. Mais à côté de ce type et de cette source de choix d'objet que l'on peut nommer type par étayage, la recherche psychanalytique nous en a fait connaître un second que nous ne nous attendions pas à rencontrer. Nous avons trouvé avec une particulière évidence chez les personnes dont le développement libidinal est perturbé, comme les pervers et les homosexuels, qu'il ne choisissent pas leur objet d'amour ultérieur sur le modèle de la mère, mais bien sur celui de leur propre personne. De toute évidence, ils se cherchent eux-même comme objet d'amour, en présentant le type de choix d'objet qu'on peut nommer narcissique. C'est dans cette observation qu'il faut trouver le plus puissant motif qui nou contraint à l'hypothèse du narcissisme.
.......
nous préférons faire l'hypothèse que les deux voies menant au choix d'objet sont ouvertes pour chaque être humain, de sorte que l'une ou l'autre peut avoir la préférence. Nous disons que l'être humain a deux objets sexuels originaires : lui-même et la femme qui lui donne des soins; en cela nous présupposons le narcissisme primaire de tout être humain...
..........
On aime :
I) Selon le type narcissique:
  a)Ce que l'on est soi-même;
  b)Ce que l'on a été soi-même
  c)Ce qu'on voudrait être soi-même;
  d)La personne qui a été une partie
      du propre soi
2) Selon le type par étayage :
  a)La femme qui nourrit;
  b)L'homme qui protège et les lignées
     de personnes substitutives qui en
    partent.
.....
Il restera, dans un autre contexte, à apprécier l'importance du choix d'objet narcissique pour l'homosexualité masculine.

1921, Essai de psychanalyse, l'Identification p 130 PBP
"La génèse de l'homosexualité masculine est le plus souvent, la suivante : le jeune homm
e est resté très longtemps, et d'un manière très intense, fixé à sa mère, au sens du Complexe d'Oedipe. La puberté une fois atteinte, arrive le moment ou le jeune homme doit échanger sa mère contre un autre objet sexuel. Il se produit alors un changement d'orientation subit : au lieu de renoncer à sa mère, il s'identifie avec elle, se transforme en elle et recherche des objet susceptibles de remplacer son propre moi et qu'il puisse aimer et soigner comme il a été aimé et soigné par sa mère."

1923, Trois essais sur la théorie de la sexualité,
les aberrations sexuelles
   -déviation se rapportant à l'objet
    sexuel
   -l'inversion
   -prépubères et animaux pris comme     objets sexuels
déviations se rapportant au but sexuel
  -transgressions anatomiques
  -fixation des buts sexuels    préliminaires
généralité sur les perversions ...

Les transformations de la puberté

la vie sexuelle, la disparition du complexe d'Oedipe, PUF, p119
...On peut démontrer que cette vie sexuelle consiste dans l'attitude oedipienne à l'égard des parents et que la masturbation n'est que la décharge génitale de l'excitation sexuelle appartenant au complexe...
Le complexe d'Oedipe offrait à l'enfant deux possibilité de satisfaction, l'une active et l'autre passive. Il pouvait, sur le mode masculin, se mettre à la place du père et , comme lui, avoir commerce avec la mère, auquel cas le père était bientôt ressenti comme un obstacle, ou bien il voulait remplacer la mère et se faire aimer par le père, auquel cas la mère devenait superflue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Etourdit, 1972 scilicet n°4
p18 :" ...la race dont je parle...Elle se constitue du mode dont se transmettent par l'ordre d'un discours les places symboliques, celle dont se perpétue la race des maitres et pas moins des esclaves, des pédants aussi bien, à quoi il faut pour en répondre des pédés, des scients, dirai-je encore à ce qu'il n'aillent pas sans des sciés. "

p40 "La topologie n'est pas "faite pour nous guider" dans la structure. Cette structure, elle l'est - comme rétroaction de l'ordre de chaîne dont consiste le langage.
..Ainsi la coupure , la coupure instaurée de la topologie,.., c'est le dit du langage, mais à ne plus le dire en oublier.
Bien sûr il y a les dits qui font l'objet de la logique prédicative et dont la supposition universalisante ressortit seulement de la sphère. ..la sphère c'est ce qui se passe de topologie.
la coupure certes y découpe (à se fermer) le concept sur quoi repose la foire du langage, le principe de l'échange, de la valeur, de la concession universelle....
Elle est la fiction dont la structure s'habille.   ......
Nous risquerons-nous au dire que la coupure en fin de compte n'ex-siste pas de la sphère ? ......

Sans l'homosexualité grecque, puis arabe, et le relais de l'eucharistie, tout cela eût nécessité un Autre recours bien avant."

Seconde version de la proposition du 9 Octobre 1967 sur le psychanalyste de l'Ecole - Scilicet n°1
"..., je veux indiquer que conformément à la topologie du plan projectif, c'est à l'horizon même de la psychanalyse en extention, que se noue le cercle intérieur que nous traçons comme béance de la psychanalyse en intention. Cet horizon, je voudrais le cerner de trois points de fuite perspectifs remarquables d'appartenir chacun à l'un des registres dont la collusion dans l'hétérotopie constitue notre expérience.

Dans le symbolique, nous avons le mythe oedipien.
Observons par rapport au noyau de l'expérience sur lequel nous venons d'insister, ce que j'appellerai techniquement la facticité de ce point. Il relève en effet d'une mythogénie, dont on sait qu'un des constituant est sa redistribution. Or l'Oedipe d'y être ectopique (caractère souligné par Kroeber), pose problème.
L'ouvrir premettrait de restaurer, à la relativer même, sa radicalité dans l'expérience.
Je voudrais éclairer ma lanterne simplement de ceci que , retirez l'Oedipe, et la psychanalyse en extention, dirai-je, devient toute entière justiciable du délire du président Schreber. (voir Situation de la psychanalyse ...en 1956 in Ecrits p419-486)
Observons la place que tient l'idéologie oedipienne pour dispenser en quelque sorte la sociologie depuis un siècle de prendre parti, comme elle dut le faire avant, sur la valeur de la famille, de la famille existante, de la famille petite-bourgeoise ans la civilisation, soit dans la société véhiculée par la science. Bénéficions-nous ou pas de ce que nous couvrons à notre insu ?

(2d point de facticité :La société de psychanalyse, IPA ..
3 eme point facticité : le marché et la ségrégation .
.)

Télévision 1973 Seuil p51
"Même si les souvenirs de la répression familiale n'étaient pas vrais, il faudrait les inventer, et on n'y manque pas. Le mythe c'est ça, la tentative de donner forme épique à ce qui s'opère de la structure.
L'impasse sexuelle sécrète les fictions qui rationalisent l'impossible dont elle provient. je ne les dis pas imaginées, j'y lis comme Freud l'invitation au Réel qui y répond.
L'ordre familial ne fait que traduire que le Père n'est pas le géniteur, et que la Mère reste contaminer la femme pour le petit d'homme; le reste s'ensuit."

Radiophonie Question II juin 1970
p 63 Scilicet 2/3
"....Seul le discours qui se définit du tour que lui donne l’analyste, manifeste le sujet comme autre, soit lui remet la clef de sa division, – tandis que la science, de faire le sujet maître, le dérobe, à la mesure de ce que le désir qui lui fait place, comme à Socrate se met à me le barrer sans remède.

Il n’y a pas moindre barrière du côté de l’ethnologie. Un enquêteur qui laisserait son informatrice lui conter fleurette de ses rêves, se fera rappeler à l’ordre, à les mettre au compte du terrain. Et le censeur, ce faisant, ne me paraîtra pas, fut-il Lévi-Strauss, marquer mépris de mes plates-bandes.

Où irait « le terrain » s’il se détrempait d’inconscient ? ça n’y ferait, quoi qu’on en rêve, nul effet de forage, mais flaque de notre cru.

Car une enquête qui se limite au recueil d’un savoir, c’est d’un savoir de notre tonneau que nous la nourririons.

D’une psychanalyse elle-même, qu’on n’attende pas de recenser les mythes qui ont conditionné un sujet de ce qu’il ait grandi au Togo ou au Paraguay. Car la psychanalyse opérant du discours qui la conditionne, et que je définis cette année à le prendre par son envers, on n’en obtiendra pas d’autre mythe que ce qui en reste en son discours : l’Œdipe freudien.

Du matériel dont se fait l’analyse du mythe, écoutons Lévi-Strauss énoncer qu’il est intraduisible. Ceci à bien l’entendre : car ce qu’il dit, c’est que peu importe en quelle langue ils sont recueillis : toujours de même analysables, de se théoriser des grosses unités dont une « mythologisation » définitive les articule.

(64)On saisit là le mirage d’un niveau commun avec l’universalité du discours psychanalytique, mais, et du fait de qui le démontre, sans que l’illusion s’en produise. Car ce n’est pas du jeu de mythèmes apologétiques que propagent les Instituts qu’un psychanalyste fera jamais interprétation.

Que la cure ne puisse se passer que dans une langue particulière (ce qu’on appelle : positive), même à jouer de la traduire, y fait garantie « qu’il n’y a pas de métalangage », selon ma formule. L’effet de langage ne s’y produit que du cristallinguistique. Son universalité n’est que la topologie retrouvée, de ce qu’un discours s’y déplace. L’accès topologique y étant même assez prégnant pour que la mythologie s’y réduise à l’extrême.

Ajouterai-je que le mythe, dans l’articulation de Lévi-Strauss, soit : la seule forme ethnologique à motiver votre question, refuse tout ce que j’ai promu de l’instance de la lettre dans l’inconscient. Il n’opère ni de métaphore, ni même d’aucune métonymie. Il ne condense pas, il explique. Il ne déplace pas, il loge, même à changer l’ordre des tentes.

Il ne joue qu’à combiner ses unités lourdes, où le complément, d’assurer la présence du couple, fait seul surgir un arrière-plan.

Cet arrière-plan est justement ce que repousse sa structure.

Ainsi dans la psychanalyse (parce qu’aussi bien dans l’inconscient) l’homme de la femme ne sait rien, ni la femme de l’homme. Au phallus se résume le point de mythe où le sexuel se fait passion du signifiant.

Que ce point paraisse ailleurs se multiplier, voilà ce qui fascine spécialement l’universitaire qui, de structure, a la psychanalyse en horreur. D’où procède le recrutement des novices de l’ethnologie.

Où se marque un effet d’humour. Noir bien sûr, à se peindre de faveurs de secteur.

Ah ! faute d’une université qui serait ethnie, allons d’une ethnie faire université.

D’où la gageure de cette pêche dont se définit le terrain comme le lieu où faire écrit d’un savoir dont l’essence est de ne se transmettre pas par écrit.

Désespérant de voir jamais la dernière classe, recréons la première, l’écho de savoir qu’il y a dans la classification. Le professeur ne revient qu’à l’aube… celle où se croit déjà la chauve-souris de Hegel."

L'Etourdit 14-07-1972 Scilicet n°4
p 18 -"L'Oedipe est ce que je dis, pas ce qu'on croit."


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