le corps et la Femme suite

Le Beau et le Bon :
Une société éprise de beauté et au sens esthétique développé, en plus de l'esprit et de l'âme, ne pouvait qu'admirer également le corps, sans considération de sexe bien sûr.

L'expression "kalos k'agathos" (= beau et bon à la fois) représentait l'idéal humain, le Beau, à la fois physique et moral.

L'éloge de la beauté est centrale dans la littérature grecque :
L'Illiade
repose sur la beauté d'Hélène.
Et lors de la mort d'Hector, Priam est ébloui par la beauté d'Achille assassin de son fils.

Le corps et la place de la femme :
Les moeurs de l'époque voulaient que les femmes restent cloitrées dans leur gynécée, (la claustration se voulant garantie de la virginité), inculte, incapable d'exercices et surtout de tendres sentiments. Autrement dit le rabaissement social de la femme sur le plan physique et moral, conduisait fatalement à idéaliser l'esprit et lecorps masculin dans les lieux fréquentés par les hommes.

Il s'agit d'une société aristocratique clanique organisée autour de la suprématie économique de quelques familles et le garant de la conservation de la famille est la mariage ! (Héra, Pénélope).
La cité état succède à la société aristocratique et s'organise autour de Maisons, ce qui renforce le rôle central du mariage légitime.

La fusion des âmes :
Au travers des textes, l'union des femmes et des hommes demeurent marquée par l'ardent désir d'unir non seulement les corps mais surtout les âmes, la fusion des âmes caractérise l'union conjugale.
(Zeus et Héra, chant XIV de l'Illiade).

La condition des femmes :
Une fois mariée la femme (du temps d'Homère) peut circuler hors de son foyer et jouissait de droits importants même si elle ne devait pas quitter le gynécée au moment où les hommes banquetait.

Elle était responsable de la gestion de son foyer, de l'administration des esclaves et de l'éducation des enfants.

Vers le VIIe siècle Av-JC, Hésiode dans la Théogonie et Les travaux des jours, décrit le discrédit qui accompagne La femme au travers du mythe de Pandore. Il conseille aux hommes d'épouser vers la trentaine des vierges de seize ans, voisines si possibles afin de bien les connaître, et surtout de prendre garde aux femmes dépensières et éprises de luxe qui peuvent ruiner leur époux et les faire vieillir avant l'age.

Seul l'enfant de parents citoyens athénien ( et dotés de droits civiques) était légitime.