la libido est un organe irréel (E847), incorporels .. | ||
ajout : Aristoclès-Platon et l'incorporel, | ||
BREHIER, CHATELET, DELEUZE, LACAN, Wikipedia, VAPPEREAU, | ||
La fonction (les mathématiques), l'application (la topologie : en fait la théorie des ensembles) * , l'analyse ( la logique ), trois incorporel(le)s topologicomathématiques (pour Lacan), voir aussi ci-dessous, s'ajoutent aux Lekton, incorporels logico-sémantiques (le signifié ou l'exprimable ou dicible : Ce signifié qui est dévoilé dans le langage par la pensée est donc incorporel, alors que l'émission vocale et ce qui porte le nom sont corporels. Dans la mesure où le dicible est un état de chose pensé, il définit la sphère du vrai et faux : l'état de chose signifié et dicible est vrai ou faux.; ) et aux Vide, Temps, Lieu. Incorporels physiques. |
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Est incorporel ce que l'étranger ne peut comprendre. Ce que le paranoïaque ne peut lire, lui qui veut que tout soit écrit, dit ! Qui ne supporte pas les langues aux écritures défectives (abjad). |
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Il apparaît une cohérence dans la consitution du Symbolique et l'étude de la Topologie (et des noeuds) qui se tisse des Incorporels, par où le corps symbolique s'incorpore au corps naïf dans le temps du trauma. Incorporels forclos dans la psychose. ( forclos ou "désorientés", ou "morcelés", ou ...) |
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Pour les stoïciens pas de distinction entre Universel et Particulier, la proposition n'exprime plus l'inhérence d'un prédicat dans un sujet , mais réfère un évènement incoporel, signifié par le verbe, à un sujet réel, et individuel, désigné par le sujet. La proposition n'est complète que si elle comprend un verbe et un sujet : ainsi constituée elle est indissociable. F. Chatelet p 144 ...dans sa référence exclusive au discours, la logique stoïcienne , préfigure. le moderne calcul des propositions |
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Les incorporels voir article sur Wikipedia Le premier incorporel concerne la sémantique et la logique (voir cette section plus bas) ; les trois autres la physique . Le dicible (ou exprimable)Article détaillé : lekton .En grec, lekta . Les stoïciens distinguent les émissions vocales, la parole ( lexis ) et le langage ( logos ). Les émissions vocales sont tous les bruits formés par la bouche ; la parole est une émission vocale articulée en phonèmes ; le langage est une émission vocale signifiante par laquelle est exprimée un état de chose. Ce sont ces états de choses qui sont dits dicibles . ( Diogène Laërce , VII, 57). Ce dicible est défini : « [...] ce qui subsiste en conformité avec une impression rationnelle [..] » ( Sextus Empiricus , Contre les professeurs , VIII, 70).Il y a deux sortes de dicibles : les dicibles complets, et les dicibles incomplets ( Diogène Laërce , VII, 63). Les dicibles complets sont les propositions et les syllogismes dont l'expression linguistique est achevé ; ce sont ces dicibles qui sont aux fondements de la logique stoïcienne . Les dicibles incomplets sont inachevés (par exemple : il écrit). L'impression rationnelle est une impression dont le contenu est exprimable par le langage. Les dicibles appréhendés par la pensée à la suite d'une impression sont seulement saisis par ceux qui comprennent le langage au moyen duquel ils sont exprimés, alors que tout le monde peut entendre l'émission vocale, même sans saisir ce qui y est exprimé. Il y a donc une différence d'être entre le signifié et le signifiant. Ce signifié qui est dévoilé dans le langage par la pensée est donc incorporel, alors que l'émission vocale et ce qui porte le nom sont corporels. Dans la mesure où le dicible est un état de chose pensé, il définit la sphère du vrai et faux : l'état de chose signifié et dicible est vrai ou faux. Sénèque donne l'exemple suivant ( Lettres , 117, 13) : la perception sensible me révèle que Caton est en train de marcher ; par des mouvements de la pensée, je peux énoncer que Caton est en train de marcher. Ainsi, alors que la perception sensible me révèle quelque chose de corporel, mon esprit donne son assentiment à une proposition (en latin Effatum , traduction du grec axiôma ). Sénèque souligne alors la différence fondamentale qui existe entre nommer ce corps et parler à son sujet . Le videLe vide, selon les stoïciens, est ce qui peut être occupé par un existant mais n'est pas occupé ( Sextus Empiricus , Contre les professeurs , X, 3 - 4). Selon Chrysippe ( Stobée , I, 161, 8 - 26), le vide est infini. En effet, le rien n'est pas une limite, et il n'a pas de limite ; il est donc un subsistant (i.e. un incorporel) infini, qui reçoit une limite seulement s'il vient à être occupé. Le lieuBien que le monde en lui-même soit dans un vide illimité, il est sans vide et forme un "tout continu" caractérisé par la "conspiration et la syntonie des choses célestes avec les choses terrestres" (Diogène Laërce, VII, 140). Dans ces limites, le lieu est un incorporel, sans être un vide, se définissant comme un intervalle toujours occupé par un corps ou par un autre, un lieu est un théâtre toujours rempli où des corps se succèdent ou se compénètrent [ 13 ] . Ce que nous appelons aujourd'hui "espace" se caractérise donc chez les stoïciens, non en lui-même, mais à partir des corps qui l'occupent, en réalité le révèlent par leur seule présence, comme ce qui les tient et les diffère à la fois. L'espace stoïcien se dit relativement par rapport aux corps qui le constituent, tant en ce qu'ils sont en eux-mêmes que dans la distance qu'ils engendrent dans leur proximité. Le tempsPour les stoïciens ( Simplicius de Cilicie , Sur les Catégories d'Aristote , 350, 15 - 16), le temps est une dimension ou un intervalle (en grec diastèma ) soit du mouvement (selon Zénon ), soit du mouvement du monde (selon Chrysippe). Le temps est « cette dimension du mouvement selon laquelle on parle de la mesure de la vitesse et de la lenteur. » (définition de Chrysippe, in Stobée , I, 106). Toutes les choses se meuvent et sont dans le temps qui est infini dans les deux directions du passé et du futur. Mais le temps a deux sens : en un sens large, seul le présent est là, existe réellement pour ainsi dire, bien qu'il soit incorporel. Le passé et le futur sont alors des êtres subsistants, car ils ne sont pas là, ils ne sont pas présents. En un sens strict, aucun temps n'est complètement présent, car tout temps est sécable à l'infini. | ||
Signifiant |
signifié des stoïciens dicible |
chose |
son, phonème |
signification, lekton c'est le "sens" de Fregge ou exprimable sont des incorporels (de l'ordre du non-être) mais néanmoins "quelque chose" "ti" |
(objet) |
Lacan définit trois nouveaux Incorporels, au féminin : Incorporelles :
Radiophonie, Lacan, 1970, Autres écrits, Seuil, p408-409. Question II, ou Scilicet 2/3 p60: La linguistique, la psychanalyse et l'ethnologie ont en commun la notion de structure, à partir de cette notion, ne peut-on imaginer l'énoncé d'un champ commun qui réunira un jour psychanalyse, ethnologie et linguistique ? (sur l'incorporation voir SVI, oral et phallique, et SVIII, manger le livre)
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Position de l'Inconscient, Lacan, http://www.ecole-lacanienne.net/documents/1960-10-31.doc , et Lacan, idem, p848-849, 1960, Ecrits, Seuil, pour la variante: Cette lamelle est organe, d'être instrument de l'organisme. Elle est parfois comme sensible, quand l'hystérique joue à en éprouver, à l'extrême, l'élasticité. Le sujet humain a ce privilège de symboliser le sens mortifère de cet organe, qui tient à l'effet réel de la sexualité, parce que le signifiant comme tel, a, en le pétrifiant par première intention, fait entrer en lui le sens de la mort. (La lettre tue, mais nous l'apprenons de la lettre elle-même). C'est ce par quoi toute pulsion est virtuellement pulsion de mort. L'important est de saisir où se fait l'enracinement de l'organisme dans la dialectique du sujet. Cet organe de l'irréel dans l'être vivant, c'est lui que le sujet à un moment vient placer au temps où s'opère sa séparation. C'est de sa mort que réellement, il fait l'objet du désir de l'Autre. (ce même pargraphe p849 des Ecrits au Seuil :" L'important est de saisir comment l'organisme vient à se prendre dans la dialectique du sujet. Cet organe de l'incorporel dans l'être sexué, c'est celà de l'organisme que le sujet vient à placer au temps au s'opère sa séparation. C'est par lui que de sa mort, réellement il peut faire l'objet du désir de l'Autre.") Tous les objets autres qui vont venir à cette place, en seront des substituts empruntés à ce qu'il perd, l'excrément, ou à ce qu'il trouve dans l'Autre qui soit support de son désir : son regard, sa voix. C'est à les tourner pour en eux reprendre, en lui restaurer sa perte originelle que s'emploie cette activité qu'en lui nous dénommons pulsion (Trieb). Il n'est pas d'autre voie par où se manifeste dans le sujet l'incidence de la sexualité. La pulsion en tant qu'elle représente la sexualité dans l'inconscient n'est jamais que pulsion partielle. C'est là la carence essentielle, à savoir celle de ce qui pourrait représenter dans le sujet, le mode en son être de ce qui y est mâle ou femelle."
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SXIV - Logique du fantasme, 26-04-1967 p241 (CB) : |
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Ajout : S'ajoutent comme incorporels : le concept; la lamelle (omelette, hommelette, libido), elp, , |
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Commentaire de Jean-Michel.VAPPEREAU le 16 juin 2015, - Pascal.G, a fait un relevé des tous les éléments incorporels dans Bréhier, qui sont beaucoup plus vaste ( Style, manière d'être, harmonie..) que ce qu’on dit en général du vide, du temps, et du lekton ; Bréhier le lekton, il l’appelle l’exprimable, Lacan reprend le terme grec en l’écrivant en latin, mais de quoi s’agit-il, Lacan va ajouter 3 incorporel(le)s, mais qui sont au féminin, il introduit la fonction pour les mathématiques, l’application pour la topologie, alors c’est typiquement du Lacan il fait une confusion entre théorie des ensembles et la topologie, à cause de la topologie générale, il dit pour la topologie, mais les applications c’est la théorie des ensembles, et le troisième c’est quoi, pour la logique, Jacques : l’analyse, JMV : oui, l’analyse pour la logique, donc il donne trois incorporels qui sont au féminin, ça élargit un peu les choses, c’est pas spécialement au masculin, Alors ces incorporels, quel est la meilleur définition pour apprécier ce que sont les incorporels, et pour voir les difficultés du paranoïaque avec ça, vous pouvez lire ça dans des cours de philo !, il y a des textes qui définissent les incorporels comme ce que l’étranger ne peut pas comprendre, JMV16062015, JMV aborde ce thème également dans JMV18092007, le 07 juin 2011, le 20, JMV20110706, (en relation à l'I.O.P ...). |
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Pour mémoire, nous référant à Bréhier ( La théorie des incorporels dans l'ancien stoïcisme, Table des matières, ), L'incoporel n'est pas la représentation, pas la notion, pas le rapport entre mots et choses p15, mais les attributs affirmés d'un être, d'une propriété, les jugements; il n'est pas la raison mais des représentations non sensibles qui arrivent par la pensée p18, il est l'attribut logique, réel, p 19; l'événement ou fait p22.
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Kojève.A : Essai d'une histoire raisonnée de la philosophie païenne III, la philosophie hellénistique, les néo-platoniciens, tel gallimard, n°288. p67, les philosophies dogmatisées, 2 le stoïcisme, p129... les incorporels La théorie stoïcienne des Incorporels est le trait d'union entre l'ontologie théologique et l'ontologie logique. Les Incorporels sans être objectivment réels ou corporels, vu qu'ils n'exercent aucune Action et ne sont donc pas en Inter-Action, sont : |
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Deleuze, Logique du sens, p22 : Les stoïciens en admettant que les faits étaient incorporels et n'existaient que dans la pensée pouvaient en faire la matière de leur dialectique. On ne peut avoir la pensée de quelque chose qui n'existe pas. |
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Bréhier.E : La théorie des incorporels dans l'ancien stoïcisme, Vrin, 1997 , Table des matières, Haut de page |