Réincarnation, |
|
![]() |
|
(re)incarnation matérialiste |
|
le passage d'une âme humaine du corps physique humain dans un autre corps humain, |
|
![]() Les 3 juges des enfers : Rhadamanthe, Minos, Eaque, (Triloptème) sans oublier : Hadès et Perséphone ! |
|
Définitions : | |
- C'est principalement dans le monde grec que fleurit la doctrine de la réincarnation et de la métempsycose. En grec, métempsycose signifie « transmigration des âmes ». Dans cette doctrine, l'âme poursuit son évolution d'existence en existence humaine (réincarnation), et peut éventuellement s'incarner dans un animal ou un végétal (métempsycose).
|
|
|
|
|
|
Commentaire : | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
- le Phédon (70c, 81b, 107d), - XXIX. p128,- Dans tous ces états, ceux qui ont vécu en pratiquant la justice obtiennent en échange une destinée meilleure; ceux qui l'ont violée, une destinée plus mauvaise. En effet, aucune âme ne revient au lieu d'où elle est partie avant dix mille années; car elle ne recouvre pas ses ailes avant ce laps de temps, à moins qu'elle n'ait été l'âme d'un homme qui ait cherché la vérité avec un coeur simple ou, qui ait aimé les jeunes gens d'un amour philosophique. Alors à la troisième periode de mille ans, si elle a embrassé trois fois de suite ce genre de vie, elle reprend ses ailes et retourne vers les dieux après la trois millième année. Le jugement de la première vie et conséquences Pour les autres, quand elles sont arrivées au terme de leur première vie, elles subissent un jugement. Au bout de mille ans, les unes et les autres reviennent pour prendre part à un nouveau partage, où chacune peut choisir la vie qui lui plaît. |
|
La théorie de la renaissance (ou réincarnation) remonte à l'Orphisme qui la considérait comme une connaissance secrète réservée aux initiés des religions à Mystères. Platon ne la présentait pas comme une hypothèse mythique, mais comme une conviction philosophique. Dans le dialogue de Phédon, il dit que chaque âme use plusieurs corps, surtout si sa vie dure de longues années. Pour le philosophe, cette conviction a pour conséquence logique la mémoire de ces expériences qu'il appelle réminiscence. Insistant sur cette idée, il fait dire à Socrate, dans le dialogue de "Menon", que l’âme de l’homme est immortelle, que tantôt elle s’échappe, ce qu’on appelle mourir, et tantôt reparaît, mais ne périt jamais, et que, pour cette raison, il faut mener une vie la plus sainte possible. Quand Perséphone, dit Socrate, a reçu des morts la rançon d’une ancienne faute, elle renvoie leurs âmes vers le soleil d’en haut, à la neuvième année. Et concernant la connaissance, puisque l’âme est immortelle et qu’elle a vécu plusieurs vies, elle a vu tout ce qui se passe tant ici que dans l’Hadès, et il n’est rien qu’elle n’ait appris. Comme tout se tient dans la nature et que l’âme a tout appris, rien d’empêche qu’en se rappelant une seule chose, (ce que les hommes appellent faussement apprendre), elle retrouve d’elle-même toutes les autres, pourvu qu’elle soit courageuse et ne se lasse point de chercher, car chercher c’est bien autre chose que se ressouvenir. "Et je ne puis donc, dit Socrate, t'enseigner aucune chose puisque je soutiens qu'il n'y a pas d'enseignements mais seulement des réminiscences". |
|
Plus loin, Socrate insiste. Si l’âme est immortelle, il faut en prendre soin, non seulement pour le temps que nous appelons vivre, mais pour tout le temps à venir, et l'on s’expose à un terrible danger si on la néglige. Si la mort nous délivrait de tout, quelle aubaine pour les méchants d’être débarrassés à la fois de leur corps et de leur méchanceté. Mais pour l’âme immortelle, il n’y a d’autre moyen de se sauver que de devenir la meilleure et la plus sage possible. En quittant le corps, elle ne garde que l’instruction et l’éducation, qui sont ce qui sert ou nuit le plus au mort, quand il part pour l’autre monde. En effet après la mort, le génie que le sort a attaché à chaque homme le conduit en un lieu où les morts sont rassemblés pour qu'ils se rendent chez Hadès. Lorsqu’ils y ont reçu le sort qu’ils méritaient et qu’ils y sont restés le temps prescrit, un autre guide les ramène ici, après de longues périodes de temps. Mais la route de l'Hadès n’est ni simple, ni unique puisqu'on y a besoin de guides .Il y a beaucoup de bifurcations et de détours. L’âme réglée et sage suit son guide et n’ignore pas ce qui l’attend, mais celle qui est passionnément attachée au corps, reste longtemps éprise de ce corps et du monde visible. Ce n’est qu’après une longue résistance et beaucoup de souffrances, qu’elle est entraînée de force par le génie qui en est chargé. Rejoignant les autres, l’âme qui a fait le mal, ou commis des meurtres ou d’autres crimes, voit tout le monde se détourner d’elle et erre longtemps seule jusqu’à ce que la nécessité l’entraîne dans le séjour qui lui convient. Mais celle qui a vécu toute sa vie dans la pureté et la tempérance et qui a eu le bonheur d’être guidée par les dieux trouve tout de suite la résidence qui lui est réservée. |
|
Voici ce qu'énonce Socrate dans le "Georgias". Écoute donc ce que je crois être une vérité. Après l'avoir reçu des mains de leur père, Zeus, Poséidon et Hadès se partagèrent le Monde. La loi de Cronos était que le mortel qui avait mené une vie juste allât après sa mort dans les îles Fortunées, et qu'au contraire celui qui avait vécu dans l'injustice allât dans le lieu de punition appelé Tartare. Les hommes étaient alors jugés vivants par des juges vivants, qui fixaient leur sort juste avant leur mort. Hadès et les gouverneurs des îles Fortunées dirent à Zeus qu'on leur envoyait des hommes qui ne méritaient pas le sort assigné. Les jugements, dit Zeus, sont mauvais parce qu'on juge les hommes tout vêtus et lorsqu'ils sont en vie. Certains ont l'âme corrompue mais sont revêtus de beaux corps et de richesses et l'on atteste qu'ils ont bien vécu. Les juges eux mêmes, jugent vêtus, ayant devant leur âme leurs yeux, leurs oreilles et leur corps qui les enveloppe. Leurs vêtements et ceux des personnes qu'ils jugent sont autant d'obstacles. Prométhée ôtera aux hommes la prescience de leur dernière heure. Ils seront jugés après leur mort, dans une nudité entière de ce qui les environne. Le juge lui-même sera nu, mort, et examinera immédiatement, dans son âme, celle de chacun, aussitôt mort, et nu, afin que le jugement soit juste. J'établit donc pour juges trois de mes fils, deux d'Asie, Minos et Rhadamanthe, et un d'Europe, Eaque. Après leur mort, ils rendront les jugements là où aboutissent trois chemins, dont celui des îles Fortunées et celui du Tartare. Rhadamanthe jugera les hommes d'Asie, Eaque ceux d'Europe, et Minos décidera en dernier ressort dans les cas litigieux, afin que la sentence soit parfaitement équitable. | |
Et Socrate poursuit. Il y a sous terre des fleuves intarissables qui roulent des eaux chaudes et froides, et des rivières de feu. Tous se jettent dans l’abîme du Tartare et en sortent à nouveau. Quand les morts arrivent à l’endroit où leur génie les amène, ils sont jugés. Ceux qui on tenu l’entre-deux dans leur conduite, se dirigent vers l’Achéron, s’embarquent dans des nacelles qui les portent au marais Achérousiade. Ils y habitent un temps et s’y purifient. S’ils ont commis des injustices, ils en supportent la peine puis sont absous. S’ils ont fait de bonnes actions, ils en obtiennent la récompense, chacun suivant son mérite. Ceux qui sont jugés incurables à cause de l’énormité de leurs crimes sont précipités dans le Tartare d’où ils ne sortiront jamais. Ceux qui ont commis des fautes grandes mais expiables, ont frappé leur père ou leur mère puis s'en sont repentis, ou ceux qui ont commis un meurtre dans des conditions similaires, ceux-là doivent aussi être précipités dans le Tartare, mais lorsque qu'ils y ont passé un an, le flot les rejette. Quand le courant les a ramenés au bord du marais Achérousiade, ils appellent à grands cris ceux qu’ils ont tués ou violentés, les supplient et les conjurent de les laisser aborder. S’ils les fléchissent, ils descendent et voient la fin de leurs maux, sinon, ils sont de nouveau emportés dans le Tartare et punis jusqu’à ce qu’ils aient fléchi ceux qu’ils ont maltraités. Enfin ceux qui qui sont reconnus pour la sainteté de leur vie sont exemptés de ces séjours souterrains. Délivrés de l'emprisonnement, ils montent habiter sur terre dans de pures demeures. Parmi eux, ceux qui se sont purifiés par la philosophie vivent à l’avenir absolument sans corps, dans des lieux encore plus beaux. |
|
Commentaires : | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
Bibliographie : | |
- Wikipedia, - Doctrines de l'Au-delà; |