Jean –Michel Vappereau, 9 septembre 2014 aux Mines,

 

Chaines et nœuds
Commentaire sur le livre de M.Safouan, La psychanalyse,
La psychose : pas de lecture ….
Parole et écriture, Langage et Symbolique …
L’écriture alphabétique dérive du calcul des nombres et de la numération par position
L’écriture n’est pas un duplicate de la parole, il n’y a pas de linguistique,
La lecture et l’écriture c’est la découpe,
La critique transcendantale,

La logique, rien de nouveau…
La science des rêves,

Logique et mathématiques, Gödel,

Le forcing,
Le capitonnage,
Trivialisation et logique modifiée

La psychanalyse n’est pas ségrégative,

Au tableau,

Chaines et nœuds,

0.00.00, …Les nœuds propres et les chaines, les chaines faites de trois ronds, un nœud propre c’est un nœud fait avec une seule ficelle, ce que vous faites pour lacer vos chaussures, et le principe de cette théorie des nœuds propres, puisqu’il n’en existe pas, il n’y a pas de théorie des nœuds propres, donc je vous propose de prendre au mot ce que je disais la semaine dernière, la façon de parler de Lacan, qui parle du nœud borroméen, en disant c’est pas un nœud c’est une chaine, c’est à la fin de RSI, c’est même pas un nœud c’est une chaîne, alors pourquoi l’appeler nœud ? La raison c’est que c’est indicatif d’un truc qu’il ne dit pas mais que moi j’ai suspecté parce que je suis tombé sur des transcriptions qui  m’ont bien épatées, et donc les deux constructions au début, c’est donc ce que j’ai expliqué la dernière fois, le fameux nœud borroméen, qui est une chaine de trois ronds, et bien si on fait des coupures dedans, on met en continuité deux ronds parmi les trois, par exemple ici, je fais une coupure ici, et j’obtiens un truc comme ça, que je peux redessiner comme ça, c’est ce qu’on appelle la chaine de Whitehead, 02.12, du nom du mathématicien anglais, alors ça c’est bo, ça c’est Whitehead, si on fait une autre coupure dans la même zone, ou dans n’importe quelle coupure du même type, que celle par ou on a commencé, le type, c’est le premier algorythme, c’est dans Nœud, de distinguer deux familles de zones, les pleins et les vides,  ça c’est Trèfle, évidemment on peut inverser les choses on peut mettre de la craie, dans les zones vides, et ne pas remplir les zones qui sont pleines, l’important c’est de distinguer deux types de zones, ça aide beaucoup pour s’orienter dans les dessins et on a parlé la dernière fois d’un processus qui s’appelle la dualité, du fait qu’on inverse les pleins et les vides, moi je propose de toujours laisser vide la zone qui est autour parce que sinon on ne sait pas, c’est comme Tik et Fluk ? dans les bandes dessinées belges, quand ils veulent faire disparaître une tâche par terre ils se mettent à peindre avec un balais tout le couloir,



06.10, dès l’identification, alors il commence à dire qu’on ne peut pas mettre le nœud de trèfle sur un tore, et puis ensuite il y sera mis, parce qu’on peut le mettre sur un tore le nœud de trèfle, grâce à une technique qui est dans Etoffe et qui est due à Terrasson, 06.24

Le programme de Jean-Michel Vappereau,

07.46, le programme que je me suis fixé, que j’ai redit aux Beaux Arts invité par le Syndicat des étudiants en Architecture, j’ai fait un exposé aux Beaux Arts il y a deux ans, sur les Quais, côté quai Malaquais, dans une salle, j’ai couvert la pièce sur trois murs, de papier Kraft, on avait l’impression d’avoir affaire à un arbre,  parce que c’est marron, j’ai toujours ces dessins, et ceux que j’ai fait aux Séminaires de Lacan, et là j’ai détaillé le programme encore plus précisément, …, et il y a avait Legendre qui est venu, piloté par un poisson pilote de M….n, un sous marin, .., moi ils veulent me tuer, mais ils n’y arrivent pas, parce que ils y mettent pas le paquet, bien qu’une fois ils l’ont mis,…, moi je n’avais qu’un sous marin .., bref je suis parti en Argentine pour me protéger des gens qui rendent fous !

Le livre de Safoua.M, La psychanalyse,

11.30, je vous parle de ça, parce que je suis en train de lire le Safouan, le dernier, La psychanalyse, c’est la suite de tout ça, il reprend son  histoire de l’Ecole dans sa dernière partie, il y a trois parties, il reprend l’Histoire de la psychanalyse, puis une longue partie sur la différence sexuelle et  les formules de la sexuation, puis il fait un truc sur la Saga Lacanienne, l’histoire de Lacan qu’il a connu, avant qu’il ne le quitte, avant qu’il ne commence son Séminaire, donc Safouan, c’est un vieux de la vieille, mais il est encore ligoté par le fait de se la faire raconter par d’ autres, et il parle beaucoup de Clavreul, et il discute des positions de Clavreul, qui lui ne comprend pas que Lacan dans l’acte de fondation de la psychanalyse qui dit que la seule psychanalyse qui soit est la psychanalyse didactique, alors on voit tout de suite pointer le problème, art thérapie, psychanalyse thérapeutique, ..inaudible, alors ceux qui pense que la psychanalyse ça doit être une psychothérapie, et une psychanalyse pour les cons et une plus intelligente  pour les gens qui seraient des professionnels, tout ça est exécrable, cette idée que certaines gens feraient une psychanalyse qui serait différente d’autres, et on comprend que certains pensent que ces trucs là, c’est pour les théoriciens, pour analyser les autres, pendant que j’étais à l’Ecole Sigmund Freud, pendant les réunions, je dessinais des nœuds, une dame à la sortie me fait la remarque : alors qu’est que c’est tout ça, tu as analysé tout ce que nous disions !?, alors que c’était plutôt une façon d’écouter distraitement, ce qu’ils disaient parce que ça ne m’intéressait pas beaucoup, … et ce qu’on peut faire de mieux dans la psychanalyse c’est de continuer à être un analysant, 0.14.06, soit non pas à vouloir se faire soigner, mais à faire une analyse, mais  c’est-à-dire à apprendre à lire, là Safouan, il n’en est pas encore là,

La psychose,

 ils ne se rendent pas compte que la psychose c’est un transfert, le délire c’est un transfert dans la psychose, sans lecture, ce qui est forclos, c’est la lisibilité, et la lecture, et Freud l’a repéré, ça je vous le dis toujours, qu’il a repéré ça du côté des Homosexuels, parce que les paranoïaques n’aiment pas les homosexuels, il n’a peut être pas pensé que les antisémites sont de paranoïaques, ils veulent un code, que ce soit écrit là, (sur le front) : homosexuel, juif, comme Homme et Femme il y aurait parait il un indicateur organique, c’est un fait que le marqueur à partir du narcissisme, ça devient génital la différence sexuel, et encore, Homme et Femme, c’est pas la même chose que Père et Mère, surtout du côté Femme et Mère c’est pas du tout identifiable, le problème c’est que dans la sexualité humaine, la sexualité humaine a ce monstre, comme dit Canguilhem, la monstruosité de la persévérance, le vivant  est caractérisée par la monstruosité, et nous nous sommes des corps extrêmement vivant puisque nous sommes des corps monstrueux persévérés pour essayer de survivre puisque nous sommes des mammifères prématurés, alors là grâce à la langue, grâce au Symbolique, puisque le Symbolique déborde, on va appeler ça le Langage,   c’est les langues qui attestent du symbolique, et les animaux, ni les plantes, ni les Dieux, ne parlent pas une langue, Dieu, les animaux parlent, pas les plantes, ils parlent mais c’est la fonction imaginaire du phallus, c’est pas la langue, c’est pas le symbolique, cette parole lorsqu’elle est portée dans le Langage, dans la langue, dans le Symbolique, elle devient Fonction imaginaire du phallus symbolique, c’est pas génital, Lacan appelle ça la DI, le trauma, et puis voilà si vous ajoutez l’incorporation, vous allez avoir le problème du sujet avec son corps supposé, comment contrôler le corps en fonction de cette puissance, qui s’appelle la parole, qui est l’autorité, qui est le fait de dire, l’acte, très tôt les enfants s’aperçoivent de ça, de savoir qui parle, il y a une différence entre parler et se taire, c’est beaucoup plus important que ce qu’on dit, mais tout le monde veut donner du sens, veut comprendre, il parait que ça désespère, dès que la vie n’aurait aucun  de sens, …, l’érotisme, le sexe, le désir c’est pas la reproduction animale, il se trouve qu’on se reproduit, mais il se trouve que toutes les fonctions, que ce soit la sexualité ou l’alimentation, 18.14, toutes les fonctions du corps deviennent Trieb, parce qu’elles sont déformées par le désir justement, par le symbolique, par la langue, et ça va devenir même de l’écriture, donc du fait de la langue, et les langues vont être écrites, alors que les animaux parlent mais n’écrivent pas, ils parlent mais n’écrivent pas,  ça Lacan le dit très bien dans sa dernière leçon du Séminaire l’Identification, il dit que Aristote croit que les Animaux et Dieu parlent, et il se trompe dit Lacan, Kant y croit encore en disant que la logique est sortie toute faite de la tête d’Aristote, parce qu’il dit  que Aristote fait un jeu de mot sur le Dieu Pan, le dieu de la nature, et le tout, les énoncés Universel, le tout, le pastes ?,  dans ce Séminaire, il dit que Kant y croit aussi, et que même Goethe le croit, c’est assez vitaliste, lisez le Traité des couleurs par exemple, Goethe, il a quand même écrit Faust, c’est magnifique, c’est comme Victor Hugo, il tombe dans ce piège, il dit qu’il a trouvé un crâne sur le Lido de Venise, il l’a regardé, il l’a ramassé et que son roman William Munster est sorti tout écrit de ce crâne, moi je ne doute pas un seul instant qu’un texte qu’on a porté, qu’on a médité, qu’on voudrait écrire, on peut très bien trouver le truc pour qu’en un instant  (ça s’écrive !), c’est contingent, mais ça peut se produire, moi ça m’est arrivé quand j’ai voulu écrire une lettre à Soury, je marchais Bd Raspail, et et les deux pages étaient écrites, je suis rentré chez moi, et je les ai tapées à la machine,

Et Lacan dit ce qui nous a sauvé de ça, c’est l’affaire Jung, (sauvé de l’idée que Dieu sait écrire), et Lacan il fait sans arrêt la blague dans Un Autre à l’autre, il dit  Ne croyez pas que Dieu est abonné à des revues scientifiques, il ne s’intéresse pas à l’actualité littéraire et scientifique, il ne sait pas lire,

C’est lui le père orang outang de Totem et Tabou, justement le problème c’est de séparé Dieu, du père, car ce dieu en question c’est le produit de la DI, la droite infini, et du trou réel, le trou est autour, parce qu’on ne peut pas le penser, car nous sommes dedans, 21.32, il nous constitue, nous sommes dans le trou, c’est l’urverdrangt, ( le refoulement originaire), que tout le monde essaie d’approcher, c’est le drame de la clinique psychanalytique, ils veulent tous s’intéresser aux choses qui seraient pré-oedipiennes, et Lacan dit dans les Ecrits, c’est pas possible, c’est impensable dans la structure, mais non  non existant, non inexistant, du fait de l’Oeuvre de Mélanie Klein qui est dirigée et trébuchante, tout le monde dans la psychanalyse voudrait faire la peau à ce truc pré-oedipien, et Lacan nous dit c’est pas possible, c’est pas possible comme ça, c’est pas observable, on ne peut pas dater le trauma, on ne peut pas dater l’urverdrangt, on ne peut pas dater l’incorporation, c’est pas observable, pas datable, vous pouvez regarder les mômes à la loupe, regardez les conneries racontées sur  le cri primal, la vie intra utérine, c’est de la ? naturaliste, car on veut comme toutes les religions, et comme une bonne partie de la science, ramener tout ça à de la nature, et retrouver grâce au savoir, on arriverait à retrouver une adaptation comme si la nature la nature était gentille et adaptée, moi je vous dis, il y a des animaux, il y a des prédateurs et il y a des proies, mais c’est des modèles surannés et on continue à les utiliser, et c’est vrai que c’est difficile à trier, il faut lire de bons auteurs, … même Freud a du mal à séparer ce père orang outang, le père qui est une bête, qui a tous les pouvoirs, c’est la fonction imaginaire du phallus, c’est la puissance, c’est pas l’autorité, c’est la puissance totale, des gens acceptent ça, on facilite ce genre de connerie en donnant du mauvais discours, les religions et la science ça produit ce truc là, voyez ce qui se passe dans le siècle et encore aujourd’hui, y a toujours ces modèles naturels, ce vitalisme, ce naturalisme, qui vire tout le temps comme le dit Canguilhem, dans Le Vitalisme aujourd’hui, on ne peut pas être mécaniste en biologie, il se réfère à l’histoire de la biologie stalinienne et au mécanisme, si on s’intéresse au vivant, on ne peut pas être mécaniste, mais il fait référence à un autre auteur dont je suis allé photocopier le livre à la Bibliothèque Nationale, où il énumère tous les gens connus dans la biologie,  qui ont eu des théories vitalistes, et il fait remarquer qu’ils ont tous introduits dans leurs discours un néologisme, grec ou latin, ou dans leur langue vernaculaire, et il cite jusqu’à Bergson, l’évolution  créatrice, ( Finalisme et mécanisme : Bergson débat de l'explication finaliste et de l'explication mécaniste de l’évolution,  respectivement défendues par la métaphysique traditionnelle (héritée de Leibniz  et, avant lui, d’Aristote et mettant l'accent sur les causes finales, ou buts) et par la science moderne (héritée de Descartes et mettant l'accent sur les causes efficientes, la « causlité » scientifique).

Bergson montre que ces deux visions, que l'on oppose souvent, reviennent en vérité au même dans le traitement de l'évolution. Elles consistent à supposer que tout est donné d'emblée, d'avance : soit dans le but que l'on imagine poursuivi, dès le début, "en esprit" par la nature ; soit dans l'ensemble des paramètres matériels de départ ou en présence (à partir desquels on pourrait exactement déduire ce qui n'est pas encore advenu ; L'élan vital, Aux deux positions précédentes, Bergson oppose son propre concept d’élan vital : il n'y a pas de plan “déjà prévu” (d'effectivement prévu comme dans le cas du finalisme, ni de simplement prévisible comme dans le cas du mécanisme). L'idée est que l'évolution est imprévisible, que “le monde va à l'aventure”, qu'il “s'invente sans cesse” sans que le chemin qu'il trace derrière lui ne préexiste au voyage, d'une façon ou d'une autre. Wiki)  Il cite même Goebbels, l’espace vital, et il dit que tous les vitalistes deviennent fascistes ! 25.43, ça vous trouvez ça dans Connaissance de la vie chez  Vrin, c’est un bijou, il est philosophe de la médecine, il est aussi médecin, mais aujourd’hui on préfère être religieux ou scientifique, on prend des postures, je vous conseille cette lecture, le vitalisme aujourd’hui, l’organisme et son milieu, question de territoire, la différence avec les animaux, voir que les animaux il n’y a pas de porte des les territoires animaux,  c’est le symbolique la porte,0.26.45,

 

 La pulsion est une déformation,  c’est une réécriture des choses, 29.11, en lisant, nous lisons et  nous réécrivons  à partir du langage, et ça nous donne une responsabilité énorme, nous transformons le monde et ce qui  m’intéresse c’est d’apprendre à lire, c’est au début, c’est du côté du fait de parler dans une langue, et ensuite d’écrire dans cette langue, ou une autre langue, de regarder les systèmes d’écritures, voir que ça s’étend beaucoup largement que les systèmes d’écritures de la langue, et beaucoup plus largement que l’écriture alphabétique, l’écriture alphabétique est un délire qui va donner un certain nombre de textes religieux, à partir des alphabets, mais ça a été calqué sur la numération par position, donc on a écrit les nombres d’une  manière très très maladroite pendant très longtemps, une dame a publié un livre qui s’appelle : les systèmes de numération, un gros livre d’anthropologie, qui décrit tous les systèmes de numérations qu’elle a pu trouver dans le monde, dans les différents Musées, dans les laboratoires d’anthropologie et d’ethnologie, elle montre qu’il y a des centaines et des centaines de systèmes de numération, et ils reposent tous sur les parties du corps, c’est le principe de compter sur ses doigt, des civilisations entières, des peuples ont compté sur le corps de manière très différente, ça va jusqu’aux os du poignet, et vous avez le système d’écriture des Romains qui est assez pourri, qui commence avec un certain n ombre d’éléments réduits, ils vont écrire les nombres, avec un nombre réduit d’éléments qui ne sont pas finis, et de plus il y a des écritures équivoques et des choses qu’on ne peut pas écrire et il faut toujours rajouter des nouveaux caractères ; et donc on tombe sur le système d’écriture par position que nous utilisons avec les caractères arabes, ça a été inventé en Inde et avec les arabes, et nous héritons de leurs chiffres, c’est-à-dire des lettres qui écrivent les nombres, et du coup on croit que ça va donner une écriture, l’écriture alphabétique c’est un délire qui continue à exister, c’est vrai qu’ il n’y a pas de linguistique, parce que des gens qui sont spécialisés là dedans, regardez Leibniz, aussi bien vis-à-vis de l’écriture chinoise que de l’écriture alphabétique, l’écriture alphabétique serait  soit disant un duplicate de la parole, une écriture même alphabétique n’est pas un duplicate de la parole, prenez un enregistrement c’est une sinusoïde, la voix c’est un processus continue, et le propre de l’écriture c’est justement de découper, la lecture et l’écriture c’est de la découpe, et vous avez ça dès les premières pages de Freud, 0.32.44, et vous avez ça dès les premières pages de Freud sur les Aphasies, tout de suite il fait la distinction entre les perceptions et les perceptions signes, c’est là que porte Lacan la question de la Bejahung, (jugement d’attribution, jugement primaire), et de la forclusion quand ça ne marche pas, donc qu’est ce que c’est que les perceptions signes, les Verneinung zeichen, c’est des perceptions découpées, c’est pas des signes de perception, des perceptions qui deviennent signes du fait d’un découpage, lire c’est commencer par découper, et c’est pour ça que la topologie c’est basique, c’est élémentaire, c’est l’écriture et la langue mathématique inventée , pas toujours parfaitement foutue, les mathématiciens l’ont reconnu, par exemple l’histoire de plongement et d’immersion aujourd’hui si on l’étudiait on n’appellerait plus ça comme ça, alors c’est très difficile de changer le vocabulaire dans un discours quand les mots sont déposés, et que les habitudes linguistiques sont prises, même en mathématique, Badiou parle de ça dans Théorie du sujet, mais il ne va pas loin, il parle de certain choix faits par les mathématiciens qui sont malheureux, maladroits, et alors vous voyez que cette question du discret et du continu, c’est la topologie, c’est-à-dire que le fait de découper, c’est ce qu’on connait très bien quand on est du côté de la langue et quand on parle de ponctuation, n’importe quel linguiste a remarqué qu’un texte peut changer du tout au tout, si on introduit une ponctuation différente,

 

35.18, moi je dis que la parole c’est continue et que ça dit la vérité, alors que l’écriture est discrète et produit du savoir, c’est à cette occasion là qu’on parle du savoir, qui n’est pas la connaissance, ce n’est pas non plus un savoir faire, c’est un savoir lire, savoir écrire, savoir compter, le  savoir ça commence avec la différence entre l’écrit et la parole, et vous verrez qu’il n’y a  pas un mot de cette différence dans Safouan, qui se bagarre avec tout ça et les Séminaires Lacan, mais il est comme tous ses collègues, il tombe à cause des ses collègues qui lui bourre le mou ! Il tombe dans cette incrédulité à un moment il faut critiquer Lacan, bien sûr qu’il faut critiquer Lacan mais il faut savoir ce qu’est une critique, la critique c’est pas l’incrédulité, critiquer un auteur il faut lui faire confiance, et pister des coupures où on va pouvoir introduire un commentaire, et le meilleur commentaire que l’on puisse faire de quelqu’un qui a une pratique, que ce soit la musique ou la psychanalyse et bien pour la musique c’est de prendre un instrument, ou bien écrire de la musique si on veut être compositeur, et pour un psychanalyste, c’est de faire une psychanalyse, c’est vrai des mathématiques, la critique je vous l’ai dit la semaine dernière, c’est l’idée de la critique transcendantale, c’est l’idée de la structure même du langage, en tant qu’il n’y a pas de métalangage, c’est qu’il y a toujours, du métalangage, mais cela n’en est pas, alors c’est difficile à comprendre pour un occidenté, c’est que le processus critique, l’expression  la meilleur c’est celle de Kant, c’est la seule chose qu’on pourra retenir de Kant, le criticisme, et bien la critique transcendantale, ce n’es pas transcendant, c’est pas le dépassement, c’est juste que nous avons une relation avec un objet, et j’ai une relation à la relation que j’ai avec cet objet, c’est-à-dire que je peux faire un commentaire, et si je fais un bon commentaire qui rejoint l’objet, si je joue de la musique, et si quelqu’un trouve que ce que je fais rejoint la musique, alors la critique va fonder la musique, la musique est fondée du fait qu’il y a des gens qui jouent de la musique et des gens qui écoutent de la musique et qui décident si c’est ou pas de la musique, 37.56 ; alors c’est assez difficile à trier, qu’est ce qu’il se passe dans le discours, dans la rumeur, dans la doxa, on peut aussi tomber dans des époques très pénibles, où justement on ne sait plus reconnaître la musique, la peinture, moi je ne suis pas du tout de l’avis de Lévi-Strauss que la peinture moderne c’est une erreur, Lévi Strauss critique la peinture contemporaine dans  La pensée sauvage, dans une note importante, 38.41,

L’enseignement n’est pas la transmission du savoir,

Il fait même cette remarque à propos de son école, dans le texte qui s’appelle Psychanalyse et enseignement, qui était dans Scilicet IV,  qui se trouve dans Autres écrits, il dit 42.20, je m’étonne que personne n’ai mis en question le fait que l’enseignement c’est pas la transmission du savoir, alors aujourd’hui encore vous avez les folles et les fous de la transmission, papa maman, c’est transmettre le Nom, tout le monde veut se baigner dans du sacré, du religieux, du scientifique,  personne n’est sérieux comme Lacan a pu l’être, ou comme Freud,  avec cette lucidité qui consiste à regarder : de quoi s’agit il ?, quel est le matériaux, moi je sui bien d’accord, je ne fais pas de la philologie, 43.00, il ne s’agit pas de savoir si c’est de la craie ou de l’encre, peu importe le support, il ne s’agit pas de faire du Sartre, d’avoir jusqu’à la nausée, de désinvestir l’objet de toute sa qualité érotique, quand l’objet n’a plus aucune couleur érotique ça devient quelque chose d’absolument dégueulasse, comment continuer à investir d’une manière érotique les choses, avec le risque c’est l’autre côté du tableau, avec le risque d’addiction,  parce que c’est formidable l’érotisme c’est nécessaire que ce soit attractif et répulsif, et regardez les difficultés de Lacan lorsqu’il veut paler dans l’Identification, de la Lettre, quand il veut parler du Nom propre  il parle, là dans les premières leçons il essaie de définir la lettre, et quand il veut parler de la Lettre il  parle du Nom propre, il reprend le dossier de Stuart Mills, Russel, Gardiner, la question de Stuart Mills vous la connaissez, c’est on détourne le cours de la rivière Darth, en Angleterre,

 

46.20, ce que Lacan essaie de dire dans le séminaire l’Identification c’est que justement on fabrique des Lettres et des Noms propres avec des restes de discours tombés en désuétude, et c’est avec des déchets qu’on fabrique les choses les plus sublimes, c’est le début de l’érotisme, 0.46.38, c’est le début du désir, c’est le début de la jouissance, c’est la grande difficulté, et les psychanalystes ne le savent pas encore parce qu’ils ont toujours dans leurs rangs soit des moralistes, soit des nourrices, ils veulent asseoir le Père, par son autorité, donner des limites aux enfants,

 

( sur le livre La psychanalyse, de Safouan) 0.48.42, la seule Loi qui soit souveraine, et il ajoute sans un Souverain, cette loi il l’écrit avec un L minuscule, alors que c’est la Loi avec un L majuscule, c’est pas la loi des Hommes,

Legaufey, sur  la Patout Lacan, qui est complétement nul, de mon point de vue, mais Safouan a trouvé que c’était très bien, 51.42, on a du  lui dire que j’avais fait une nouvelle logique, mais moi je n’ai pas fait une nouvelle logique, ce qui est intéressant dans la logique telle que je la pratique, « cela ne veut nullement dire que Lacan aurait forgé une nouvelle logique, donnant lieu à un autre calcul propositionnel » (Safouan), c’est vrai que ce que je fais avec la logique modifiée, ça peut donner l’impression d’un autre calcul propositionnel, « ou une langue nouvelle déductive propre », moi à mon avis on a dû lui dire qu’il y avait une nouvelle logique, et un autre calcul propositionnel, et une science déductive propre, alors il faut reprendre tout ça, la logique qu’on retrouve grâce à Freud et qui est très importante, parce que cette logique c’est la logique qu’on retrouve dans les rêves, et c’est ces travaux de logiques qui vous permettent de piger pourquoi on  oublie les rêves, vous voyez bien que l’expérience est quand même courante, vous avez rêvé la nuit,  vous pouvez ne plus vous en souvenir  au réveil, mais vous pouvez vous en souvenir, 0.52.47, mais plus vous avancez dans la journée, plus vous arrivez à entrer dans l’activité discursive de vos congénères, soit dans votre famille ou dans votre travail, vous vous trouvez embarqué dans la logique dominante, et la logique est d’autant plus dominante à notre époque, que c’est effectivement une logique canonique , LCC, au sens de Tarski, revue par Quine, et c’est la logique de la Science, puisque nous sommes tous des sujets de la science, nous sommes des employés, des sujets convoqués, en nous trompant, à nous corriger, ce que nous ne faisons pas la plupart  du temps, et c’est ce qui fonde Lacan, à dire que le sujet de la psychanalyse, c’est le sujet de la science, le sujet que nous recevons dans la psychanalyse, c’est le sujet de la Science.

Science ou psychanalyse,
Quelle est la différence entre le sujet de la science et la psychanalyse, c’est que c’est pas le même objet, vous trouverez ça dans la Science et la Vérité, le sujet de la psychanalyse c’est le sujet de la science, 53.57, qu’est ce que la science moderne veut faire de ce sujet, et bien vous avez cette formule de Lacan qui est tout à fait frappante, il dit : la logique scientifique elle est développée pour tenter de suturer ce sujet de la science, et il ajoute tout de suite dans la phrase suivante après, que ce n’est pas possible comme le démontre le théorème de Gödel, et ce n’est pas possible, on ne peut pa suturer le sujet, alors suturer c’est le mot que Miller avait employé, là Le meunier il utilise le mot suture dans les cahiers pour l’analyse n° 1, et là Lacan identifie l’objectif de la logique dans le discours scientifique comme étant une tentative de suturer le sujet de la science, c’est-à-dire de l’adapter, de l’achever, de le fermer, parce que le sujet, qui n’est pas un lieu de débauche, c’est un lieu d’erreurs, le sujet de Descartes, ça c’est Canguilhem qui le dit très très bien dans qu’est ce que la psychologie, c’est les mathématiciens et les mécaniciens du 17 eme siècle, qui ont vu, comme Lagrange et Descartes, que si le monde est rationnel, et que Dieu n’intervient plus, théologie de l’existence, on est dans un monde où les choses ne vont pas changer du jour au lendemain, c’est grâce à ça qu’on a pu commencer à faire des mathématiques d’ailleurs, Dieu ne va pas changer les maths d’un jour à l’autre, même si je suis raisonnable, rationnel, si je raisonne bien, et si je lis un texte bien fait d’une démonstration géométrique, je ne vais pas la comprendre du premier coup, la preuve 0.56.34 il a écrit deux textes à Vincennes, et bien deux ans après Vincennes a été transporté à St Denis, et était menacé, dans sa lettre, Pour Vincennes, Lacan dit écrivez à E.Faure pour qu’il défende son œuvre, et dans cette petite lettre il dit, il parle de la Théorie des ensembles de Cantor, ça permet de corriger l’objet, et que l’écrit permet de corriger l’objet, il ne s’agit pas de corriger le sujet, il ne s’agit pas de suturer le sujet, il ne s’agit pas d’adapter le sujet, il s’agit de ce que le sujet apprenne à corriger son objet grâce à  l’écriture, 57.20, parce que la psychanalyse c’est une pratique de parole, et quand je parle je me trompe, même ici, en parlant aux autres, Safouan, il se trompe, il fait exactement le lapsus et il fait exactement l’inverse de ce qu’il veut démontrer, tout le monde fait des trucs comme ça  et donc il faut se relire et se corriger par écrit, et ensuite parler de nouveau, et on va de nouveau courir le risque de se casser la gueule, la parole c’est tout le temps très risqué, c’est pourquoi les psychanalystes ont  compris une chose, ils restent silencieux, tapis dans leurs fauteuils, comme ils ne savent pas très bien ce qu’ils font, alors ils ne prennent pas trop de risques, ils marchent sur des œufs, moi je leurs conseille de continuer leur analyse,

 

1.00.15, pour prendre vos responsabilités à votre place, vous êtes sûr que ça va être la gabegie, vous n’avoir qu’à voir actuellement, on a un président qui perd toutes les voix qu’il a parce que c’est un administrateur,

1.01.36, c’est que pour la Science, il s’agit de suturer le sujet, et que le théorème de Gödel, avec toute l’aventure qui commence avec  Frege, Russell, et ça finit avec Gödel, Gödel il va montrer que justement, la question de l’arithmétique, qui était l’objet qui intéressait Frege, la Logique, il ne faisait pas du logicisme Frege, il voulait faire une idéographie dans la marge pour commenter toutes les démonstrations de l’arithmétique, et il reproche à Boole, d’avoir fait une arithmétique de la logique, parce que du coup il dit qu’il ne peut pas l’utiliser, pour commenter l’arithmétique, parce que du coup il va y avoir deux arithmétiques, donc je vais avoir deux fois le signe plus, deux fois le signe multiplié, deux fois le signe égal, dans la marge et dans le texte et on va confondre, ça c’est les écrits de Frege contre Boole, Frege étant attaqué de l’autre côté par Schroeder, Frege Boole, Russell qui lui est logiciste, mais qui va adopter l’idée de Frege des fonctions propositionnelles, et bien tout ça va être balayé par Gödel, pourquoi, Gödel montre que l’arithmétique est un lieu crucial, parce que si vous introduisez en Logique, ça c’est Quine qui le dira en 1955, Quine c’est le premier qui peut le dire, la différence entre la logique et les mathématiques, c’est ce que montre Gödel, dès que vous employez la logique, la logique elle peut être consistante et complète, mais dès que vous l’utilisez dans une autre discipline, vous allez la décompléter et même vous risquez de la rendre inconsistante, c’est intéressant comme situation, c’est pour ça que avant Gödel, on n’a jamais pu mettre au point le rapport de la mathématique et de la logique, alors Russell, dans les Principias il est logiciste, il faut ramener toutes les mathématiques à la  Logique, les mathématiques classiques sont bien réductibles, pas intégralement, à la Théorie des ensembles de Cantor,  1.03.39, amélioré par Zermelo, c’est génial, donc vous avez la Logique, la Théorie des ensembles, et là dedans, vous avez l’arithmétique, et à partir du moment ou vous introduisez une théorie d’un objet qui s’appelle Nombre, vous produisez l’effet Gödel, pourquoi ? C’est le processus critique dont je vous parlais tout à l’heure, c’est la différence entre le langage objet et le métalangage, les objets et les commentaires, pourquoi ? Qu’est-ce qu’il montre Gödel, techniquement c’est même vertigineux Gödel, il dit que dès que vous écrivez une formule de mathématique, comme x + 3y = 5, et bien vous avez écrit un nombre, mais si vous écrivez aussi : le monde est  joli, en Français, vous écrivez là un nombre qui sont écrits en base 26, parce que vous avez 26 lettres, en base 26, 0 c’est a, et b c’est 1, etc, et jusqu’à z qui est 25 ; ici j’ai écrit avec la lettre L , ça doit être 11, e c’est 5, m c’est 13, mais c’est pas L c’est 12, L c’est le nombre 12, et e c’est 4, en base 25, c’est la même chose que quand vous écrivez 25, regardez, c’est 2*10 + 5, donc ici c’est 1 1*25 +4, le mot Le, c’est 11*25 +4, vous avez écrit un nombre, quand vous écrivez, avec des lettres distinctes dans un alphabet, vous écrivez par position des nombres, et Gödel, il a même fabriqué les nombres de Gödel à partir de ça, pour montrer que tout énoncé correspond à un nombre, alors le mec qui fait des mathématiques, ou de l’arithmétique, et de la géométrie, il dit : je n’ai pas voulu écrire un nombre ! Gödel, il dit, je m’en fous, que vous ayez voulu ou pas écrire un nombre, le problème c’est que vous le sachiez ou pas, vous avez aussi écrit un  nombre, et lui il fabrique un calcul, une construction des nombres de Gödel, qui en plus a la qualité d’indiquer que le nombre de l’énoncé qui est écrit, si l’énoncé est démontrable  ou pas, génial, alors ça techniquement  vous avez un très joli livre de, je pense qu’on pourrait y  passer sa vie, si je n’étudiais pas Lacan, j’étudierai ça, c’est comme la Théorie de Galois que connait très bien mon ami R.Guitart, Galois et Gödel c’est des choses extraordinaires, et bien il y a un livre traduit en français,qui a été écrit par un monsieur Smullyan, Robert, c’est un américain, il  a fait des jeux mathématiques, des jeux logiques qui sont charmants, Badiou a recopié la démonstration du théorème de Gödel de Smullyan, dans son article des Cahiers pour l’analyse, n°10, justement c’est quand il critique Lacan et Miller, Marque et manque !?, c’est une bonne idée de le recopier, mais il aurait dû le présenter plus, alors il passe auprès de ses copains comme le mec qui sait démontrer le théorème de Gödel, c’est pas très intéressant, puisque c’est pas vrai, ensuite il a fait sa thèse avec Cohen, qui suit Gödel et qui a inventé le forcing, Les lettres et l’évènement, mais en plus il a lu Lacan, car son petit livre sur l’Ethique qui traite exactement du ruissellement du ravinement, et du ravissement, et de la rupture de semblant de Lacan, il ne cite jamais les mots de Lacan, il cite les mots de Cohen, en théorie du « forcing » pour faire scientifique, il est en train de commenter Lacan avec le vocabulaire de la théorie des Ensembles, et la démonstration avec le forcing, qu’on peut faire une théorie des ensembles avec l’Hypothèse du continu, ou sans l’hypothèse du continu, bon ça c’est la suite de Gödel, mais arrêtons nous sur Gödel, qui vous dit que quand vous écrivez une théorie, vous êtes en train de faire de l’arithmétique, vous étudiez les nombres, vous écrivez, et quand vous écrivez ça, votre théorie des nombres, il y a l’arithmétique qui s’écrit et la théorie des nombres que vous êtes en train de faire, qui est un commentaire, et quand vous écrivez quelque chose sur les  nombres vous écrivez un nombre, ce qui fait que vous allez produire un effet de ce que Lacan appel un capitonnage, 01.09.42, un collapsus, ça va se rejoindre, c’est principe de la critique transcendantale de Kant, ça veut dire que c’est réussi, c’est fondamental, ça fonde quelque chose, même Heidegger qui va se perdre dans le principe de raison, à lui, le problème c’est qu’il y a des trucs intéressants, des passages, dans le principe de raison, du processus critique, et c’est quoi le processus critique ?, le processus critique c’est faire fonctionner la structure du langage, c’est ce qu’on arrive pas à comprendre, parce que la différence s’efface dans l’identité, mais elle est encore lisible pour un sujet qui a encore de la mémoire, parce qu’il y a des choses qui s’effacent, mais c’est une question de trivialisation d’un certain nombre d’éléments, c’est ça la logique modifiée que je fais, c’est une logique qui va introduire des différences, mais ces différences sont extrêmement fragiles, elles sont tellement fragiles que c’est comme les rêves, quand vous vous réveillez vous êtes placé dans une autre logique qui est un peu marteau pilon, ou marteau compresseur, c’est la logique canonique classique, on dit qu’il y a du Vrai et du Faux et on est en train de vous mentir, car il y a aussi nécessairement vrai et nécessairement faux, donc il y a quatre valeurs dedans, et moi j’ai réussi le tour de force de faire rentrer le commentaire dans l’écriture de la logique, mais pour ça je n’ai pas fait une nouvelle logique, j’ai fait une logique qui est modifiée, parce que c’est justement la logique classique, et c’est sa force et sa faiblesse, c’est sa force et le secret de son tour de force, c’est que c’est un très bon processus critique parce que à un moment donné vous êtes en train d’écrire, vous en écrivez un peu trop, et puis pof, vous oubliez ce que vous êtes en train de faire et ça s’efface, et ça arrive  à des tas de gens qui parlent, vous êtes en train de dire quelque chose et puis en parlant vous oubliez ce que vous êtes en train de dire, vous perdez le fil de ce que vous vouliez dire, c’est la même raison qui fait qu’on oublie les rêves, pourquoi parce qu’il y a de la trivialisation, on peut appeler ça même en Géométrie, projection, si vous avez 00, 01, 10,11 ; si je projette ces quatre termes selon le premier chiffre de chaque couple, vous avez quatre termes distinctes, 00 se projette en 0, et on oublie le 0 et le 1 et ces deux là se projettent en 1, là vous avez une projection qui fait que vous allez aplatir votre logique, et au lieu d’être dans un carré, c’est sur la ligne, c’est 0 et 1, mais si vous projetez dans l’autre sens, vous prenez la 2 eme coordonnées, là vous êtes en 1, et les 2 eme se projettent en 0, donc d’un côté ou de l’autre vous perdez la différence, entre les quatre termes, vous pouvez projeter, vous vous retrouvez en logique binaire, mais la logique n’est pas binaire, elle est de caractéristique 2,(22 , soit 4 manières de combiner les 2 éléments) elle est construite sur 0 et 1, mais vous pouvez en construire une infinité de truc, si vous prenez 3 places vous allez avoir 8 éléments, (23)

Donc vous voyez ce qu’écrit Safouan et qui n’était pas du tout au courant, et qui donne d’ailleurs un contre exemple de ce qu’il est en train de dire, justement en voulant contredire l’idée d’une logique modifiée, qui ne serait pas une logique nouvelle, mais une logique modifiée, et que cette autre logique déductive, il dit « Cet autre calcul  propositionnel, ou une science déductive propre ». Oui il y a une logique dans les rêves qui se trivialise très facilement,

II-00.00.00,

Il y a  plein de chose distinctes quand vous rêvez la nuit et vous arrivez à les distinguer tant que vous êtes dans cette logique, et à un moment donné vous projetez sur un côté ou sur l’autre côté le texte de votre rêve, et vous ne retrouvez plus la différence, elle est effacée, mais comme vous êtes un sujet, un organisme vivant, il y a le discours qui continue à tourner, le discours c’est  quelque chose qui tourne autour de vous, il y a une mémoire dans le discours, c’est même ce que les Stoïciens appelaient les incorporels, qui fait qu’on ne peut apprécier une plaisanterie que si on est dans la doxa, dans la honda, si on est branché ! 00.50, moi je suis pour le snobisme, mais pas à la con, pas en étant idiot !

La psychanalyse n’est pas ségrégative

Le snobisme c’est très bien de savoir lire des choses que les autres ne lisent pas ! et de tenir à lire des choses  que les autres ne lisent pas mais pas pour ségréger les gens, mais pour faire reconnaître qu’il y a des différences qu’on peut faire à des endroits où d’autres ne les voient pas, il ne s’agit pas de ségréger, voilà le problème de l’humanité avec la psychanalyse, ce serait que c’est une discipline qui nous incite à devenir indépendant, à arrêter de nous soumettre à un Maître ou à un Chef, ou à quoi que ce soit, alors qu’ils sont tous en train de parler de ça, et Lacan  c’est moqué d’eux, avec cette définition du Transfert comme Sujet Supposé Savoir, ils détestent tellement Lacan et le savoir  que ça les a fait gerbé, car ils pensent que c’est l’accession à un savoir, que   la psychanalyse ça devrait se transmettre, ce qui serait intéressant de transmettre comme un mot d’esprit, des gens qui sont dans le discours analytique, et du fait que ça tourne, le discours de Freud, ou de Lacan,  et le discours analytique à chaque époque, à ce moment là il y a des trucs qu’on peut capter si on est dans le coup, mais pas pour ségréger les autres, si on participe d’un discours, c’est vrai qu’il y a des choses qu’on comprend que les autres ne comprennent pas.0.02.01, c’est ça les incorporels, c’est ce qui rend lisible le Signifié, c’est Radiophonie, il ne l’introduit que tardivement, en 1970, et les pauvres chéris ils n’ont pas lu ça, parce qu’ils se sont arrêtés au Séminaire que certains appellent XI 1964, que certains appellent Les quatre concepts fondamentaux, parce qu’ils ont été publiés comme ça, et que Lacan appellent Les fondements de la psychanalyse, c’est pas le Séminaire XI, c’est les papes qu’on appelle d’un numéro, et ils n’ont pas lu le texte qui est contemporain en 1964, qui est Position de l’inconscient, mon enseignement il est un commentaire à partir de Position de l’inconscient, et que Lacan dit, ajoute que c’est un complément au Discours de Rome, un truc dont il s’est aperçu en rédigeant sa Question préliminaire à tout traitement des psychose, et l’Instance de la lettre, 03.10,