Extrait du cours de J-M.Vappereau du mardi 10 septembre 2013, aux Mines, Paris,

 
   

- apophantique :  

chez Aristote ça veut dire les énoncés constatifs, c’est pas  l’énonciation, c’est les énoncé constatifs qui sont tels que ils sont ou Vrai ou Faux, 19.30,

c’est ça qui est la base du calcul des propositions, 19.34, ce contre quoi je vous mets en garde d’ailleurs , les énoncés constatifs c’est les tables de vérité du calcul de la coordination, il n’y a que les phrases, les propositions, les lettres, P et Q, R, elles ne peuvent qu’être Vraies ou Fausses, et ça c’est apophantique,

et le modal c’est  justement quand il y a trois valeurs, ou quand on en met quatre, mais c’est pas comme ça, c’est pas en faisant des logiques plurivalentes que l’on a fait des logiques modales, vous avez aujourd’hui un très bon livre de logique modale qui s’appelle A new introduction to  Modal Logic , 2, apperçu du livre booksgoogle, en anglais et qui est écrit par Hughes and Cresswell, mais manque de chance comme toujours pour les bons livres, la première édition était déjà épaisse comme ça, elle était excellente, il y avait plein de bonne chose, pour apprendre et pour étudier, et maintenant le bouquin a eu tellement de succès qu’il a doublé de taille, alors maintenant il faut une brouette pour le porter, si vous trouvez une édition des années 60-70, c’est très bien commencez par là ! c’est très bien, et il explique très bien les logiques modales et avec Lewis après !

Ils montrent qu’il y a 520 systèmes de logiques modales, on ne sait pas du tout à quoi ça sert, et ils ont écrit après Kripke, Kripke c’est le mathématicien logicien qui a inventé le modèle sémantique des logiques modales, c’est-à-dire les jeux logiques,

alors je vais vous expliquer très vite ce qu’est une Logique Modale pour Hughes ans Cresswell et pour Kripke, :

La logique classique c’est quand vous êtes dans cette pièce il n’y a pas de miroir et pas de paravent, c’est apophantique, dans le sens ou vous voyez les choses ou vous ne les voyez pas , mais il n’y a pas d’obstacles à ce que vous voyez tout ce qui est à votre disposition, il n’y a pas plusieurs modèles, quand il n’y a aucun obstacles et aucun miroir qui réfléchissent vous êtes en logique classique,

et en logique modale, vous introduisez des miroirs et des paravents !21.49, c’est pas mal, car des paravents c’est-à-dire qu’il y a des choses que vous n’allez pas voir, ça devient impossible, mais il y a des choses que vous voyez comme dans le logique classique donc c’est nécessaire, ça ne cesse de se voir, et puis les autres ça ne cesse de ne pas se voir, c’est impossible, et puis vous avez des choses possibles et contingentes parce que si vous changez de place, vous bougez et vous pouvez voir grâce à un miroir quelque chose qui était caché derrière un paravent, et qui apparait, et donc vous avez des jeux logiques, des jeux dont on pourrait faire des concours à la télévision avec ça, pour faire jouer des jeunes gens un peu désabusés, au lieu de leurs parler de leurs histoires d’amour, on ferait mieux de leurs faire faire de la logique modale, c’est beaucoup plus érotique à mon avis, est-ce qu’on va voir apparaître tout  à coup  le truc dans un miroir ? une anamorphose, aussi , pourquoi pas, voilà c’est ça l’histoire des logiques modales,

mais le problème, c’est que dès la logique classique, quand c’est pas modal, c’est simplement nécessaire ou impossible, il n’y a pas de possible et de contingent, et bien il se passe que le langage, comme l’a très bien dit Jakobson, le Langage, c’est la nécessité de métalangage, du commentaire, vous êtes sûr que quelqu’un est dans le langage, même si vous ne connaissez pas sa langue, ce qu’il faut faire et ça met à bas toutes les théories racistes et crétines à propos de l’espèce humaine, et que ce soit des hiérarchies entre les mammifères que nous sommes, ventilés ou ségrégés par le langage,

C ’est Lacan qui écrit ça dans l’Etourdit : nous faisons des races de céréales comme nous faisons des races de chiens et des races d’Hommes, c’est la langage qui ségrègue  et qui va créer une sélection, et par contre toute l’espèce humaine est dans le langage, et Jakobson dit vous n’avez qu’à poser une question à quelqu’un et vous allez voir si il va répondre ou pas, vous cherchez un moyen de l’interroger, si vous interrogez quelqu’un sur ce qu’il vient de dire et qu’il fait une paraphrase, c’est que vous avez affaire à un sujet du langage,

Ça veut dire que contrairement à l’adage de Lacan qui dit qu’il n’y a pas de métalangage, Jakobson est en train de nous dire qu’il y a nécessairement du métalangage, donc le langage, c’est la nécessité du commentaire, c’est pas un code, les animaux ne font pas de commentaires, ils n’ont pas de portes à leurs territoires, ils n’ont pas chambres à coucher, et ils ne font pas de commentaires. 

Extrait du cours de J-M.Vappereau du mardi 10 septembre 2013, Paris,