La psychanalyse : Une école de lecture

 

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... juillet 2014 en cours d'écriture

  Si le trait commun des trois composants du langage, dire, lire et écrire, n'est que région dans sa géographie, l'approche linguistique ne saurait être qu'une province de celui-ci. (d'autres aires de paroles, d'écriture ou d'assemblages symboliques ou imaginaires s'épanouissent selon les sociétés avec plus ou moins de pudeur : mathématique, danse, musique, peinture, mime, mythes, rêves, ..paroles dans la langues )
La psychanalyse est une école de lecture, à priori rejetée ou mal comprise par la linguistique. (Au risque de problèmes plus "généraux").
C'est l'absence de lecture et d'écriture qui nous confronte aux conséquences de son défaut, par exemple dans l'effet de débilité "banal" que nous éprouvons dans diverses situations du quotidien, dans nos symptômes (ça s'écrit mal et le corps est table de jeux de l'inconscient), ou formes plus sévères dans l'autisme et les diverses formes de paranoïa.
Cette dernière sera ciblée et analysée comme prototype des effets des mécanismes actif dans la constitution de son tableau. Le psychotique n'arrive pas à lire. Pour lui il y a destruction de l'objet a au temps du trauma.

  Parler c'est dire la vérité, c'est l'exercice de la fonction phallique, c'est un exhibitionisme de parade, de séduction.

   Hors pour lire, écrire et parler il faut savoir découper et pour inventer une écriture il faut savoir lire préalablement ! Celui qui lit invente la lecture !
Ce savoir est un fait de langue, articulé : 1) au traumatisme des parents qui ne s'entendent pas crier, 2) à l'incorporation du corps de la langue (Symbolique) dans le corps naïf par les oreilles au temps précédent , lieux prégénitaux (canal qui va du sexe à la sexualité), 3) au narcissisme focalisé dans le temps du Stade du miroir qui coordonne l'ensemble.
Cette découpe se lie aux Incorporels et aux Noms du père. (Nous sommes loins de l'innéité de l'acquisition ou de l'apprentissage de la langue dilué dans la soupe du bain linguistique articulé sur le miracle organisateur d'un Inconscient naturel bonasse !)

  Les noms du père sont ces traits banals et exceptionnels, qui font la spécificité d'un sujet dans un groupe d'appartenance, qui ne sont acquis, reconnus et désirés que par ses porteurs (et le plus souvent désignés par la mère), traits qui sont souvent rejetés par l'étranger qui ne les comprend pas ! Mais s'il y a des traits marqués par des organes comme le fait d'être un homme ou une femme, d'autres le sont moins comme la sexualité : homosexualité, hétérosexualité, ou la droite et la gauche qui ne sont pas marqués sur le corps, et ces difficultés de lecture pose problème à de nombreuses personnes, voir parfois au sujet lui-même.
Dans la paranoïa, les incoporels sont alors rejeté, forclos, car tout doit être écrit. Ces incorporels sont ceux des stoïciens, le lieu, le temps (à décliner du ciel (ses mouvements ) à l'aspect du verbe, l'acte), le vide (au coeur de la topologie dont les noeuds cernent les bords des surfaces évidées ou sont les coupures génératrices de ces sufaces ce dans le jeux ce la dualité), le lekton, le sens, (exprimables ou décidables (propositions et prédicats)), la manière (façon) d'être ( les structures freudiennes), et celles introduites (féminisés) par Lacan : La fonction (les mathématiques), l'application (la topologie) , l'analyse ( la logique ).

  Freud et Lacan, tour à tour opèrent sur la langue !
Freud invente dans la psychanalyse une lecture, celle d'une théorie du rejet de l'homosexualité comme cause du délire paranoïaque. Lui qui ne disposait pas des "instances, consistances ou dimensions " RSI, les nouent néanmoins (dans notre lecture) de ses inventions : la réalité psychique ou religieuse, le Nom du père, l'OEdipe ou le Symptôme, pour en définir les autres structures (Pernepsy : Perversion, Névrose, Psychose). Comment le système des signifiants qui fonde toute incarnation d'où dérive le logos littéral peut-il prendre et torturer le sujet et en alimenter la névrose ?
Apparait que le langage est le poumon supplétif de l'immaturité débile constitutive première et qu'aucune action de l'être humain n'échappe au champ de l'inconscient alors qu'il est déjà dès avant sa naissance et au delà de sa mort pris dans la chaine symbolique. (Lacan : -1) Les symboles enveloppent..Ep279, -2) L'insconscient est ce chapitre....p259, -3) C'est parce qu'il a été dit que "les raisins.. p448 .Surdétermination qui contredit toute illusion de liberté, liberté de parole mise à mal dans l'analyse lorque le sujet se tait et qu'il a loisir de parler. Cet arrêt trouvant sa fermeture précoce à l'infini sur un appendice local ou son représentant ! ( voir aussi Mauss..)

Ansi la psychanalyse freudienne est-elle au XX et XXI siècle, Sinthome, d'être l'ancien système de production de l'Hystérie et de la psychose , dans le nouveau mode de production de la psychoses fondée sur l'absence de lecture, de nos sociétés affectées par la culpabilité, l'hégémonie du Kapital dérégulé, et les conséquences de l'emprise du discours de la Science (Pascal), : la dégradation de la parole et des discours, destruction généralisées de l'environnement et intoxication cellulaire des organismes.

Pour Lacan la linguistique de Saussure n'est pas crédible, aussi introduit-il Lalangue pour préciser en quoi l'Inconscient subjectif est structuré par le langage. (L'inconscient est la condition de la linguistique.).
Car dans le langage, la parole évoque le non-être des objets, c'est la répétition freudienne dans l'écoute du Fort-da où la parole est puissance phallique, parole dont le sujet se fait victime. L'inconscient veut être lu, déchiffré, aussi le rêve comme rébus en est-il la voie royale. La formation des symboles et des phonèmes ne se réalise qu'à partir des résidus et tissus d'équivoques passés. Le sujet doit réassembler "Salangue", à partir de l'amoncellement résiduel, de là en révéler la signification, le sens, lié à son désir singulier. Ainsi l'apprentissage de la langue qui n'est pas un code, échappe-t-il à l'Institution et à la programmation.

 La linguistique trouve aujourd'hui son aire ou erre majeure, mais non unique, dans les dérivés technologiques du calcul logique et mathématique, participant du grand projet de science fiction d'abandon du navire sabordé par leurs soins ! C'est le "boté en touche" généralisé des naturos écolos techno fanatiques de tous poils. Concédons temporairement et restrictivement une facilitation administrative organisatrice platonicienne dans la cité non sans crainte de voir la conjugaison hostile des forces technologiques aux mains de grands parnaoïaques à des fins cataclysmique. (Le cas n'étant plus une fiction depuis le XX siècle, "AuswBirkeHiroNagaTcherFoku"...).

La topologie et les noeuds sont une nouvelle écriture qui conjoint la parole et l'écriture, en raison,
Le trait commun entre la langue parlée et la langue écrite est la lisibilité.

La topologie des noeuds est ce lieu ou capitonne la parole et l'écrit. L'écriture devient parole et la parole devient écrit.
Ce lieu de tension de la lisibilité relative à la lecture, à l'écriture, à l'énonciation (parole) , s'appuie sur la métaphore freudienne, moteur de la structure, non celle du Discours du Maitre, mais celle de la Causalité psychique, celle du Stade du miroir comme Universel, créant un dogmatisme de raison et non réactionnaire.
Lacan souligne l'effet de la condensation, au service de refoulement, que Freud illustre par la métaphore dans Radiophonie.
La lisibilité freudienne, c'est l'écriture, mais pas la lettre !, ni le Percept de Deleuze, mais c'est un élément de lisibilité, une Perception Signe, Ps, perception signe qui découpe, sépare, distingue, puis réunit en un mouvement hatif. La lettre elle est du côté du regard. Oreille et regard, sons et lettres, sont des systèmes d'oppositions, et ce sont non les ressemblances, mais les différences, les oppositions qui comptent. Cette différence produit l'identité, , qui n'est pas la ressemblance, . L'identité c'est le produit de la répétition : la répétition freudienne c'est la différence, c'est le même qui n'est pas pareil. une différence dans l'identité ça conduit au même. Comme un même noeud peut avoir diverses présentation. Cela nécessite de changer de logique, le principe d'identité a bougé, cela appelle une réforme de l'entendement! C'est le début de la topologie pour Lacan ....

Ainsi les 3 ronds eulériens illustrent-ils le syllogisme, et les 3 ronds du borroméen, avec opposition dessus-dessous, la modalité.

L'étude la linguistique doit surmonter les deux épreuves de son enterrement en grandes pompes ! La première due à Chomsky (1, 2) qui reprend les grammaires chomskyennes de Carnap, ( Structure syntaxiques et théorie des traces, puis gouvernement et liage ! ) et stope net les recherches en linguistique, ce qu'il viendra marteler pour les sourds au Collège de France (entre autre) du 28 au 31 mai 2010. et la seconde épreuve (l'à Mort du Signe), du côté de chez Saussure, qui revient à la représentation du Signe Saussurien, entre Signifiant et signifié, alors qu'il faudrait revenir au PHONEME découvert par Baudouin de Courtenay, or c'est pas le signal qui compte, pas la phonétique, mais le son, le signifiant, ça se passe du côté des oreilles. Il faut se tourner vers la phonologie, du côté de chez Troubetskoï, et ses "Principes de phonologie". (à préciser, à développer)
L'analyse freudo-lacanienne est une pratique de la parole, jsuqu'au silence de son impossiblilité à dire ..... pour ouvrir à l'écriture silencieuse...