Substance, ὑποκείμενον, hypokeimenon; |
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L'hypokeimenon, ὑποκείμενον, ce qui est dessous, substance . | |
Définitions : | |
Le mot substance (du latin substantia, de substare, être dessous ; du grec hypokeimenon) signifie : - la matière dont quelque chose est formée (substance dure, molle) ;
- ce qu'il y a d'essentiel dans un ouvrage, dans un acte, etc. : la substance d'un entretien ; la « substantifique moelle » (F. Rabelais) ; - ce qu'il y a de meilleur, de plus nourrissant : les plantes tirent leur substance de la terre. Dans le langage courant, le mot substance a pris une signification le plus souvent matérielle. Par exemple, il est souvent employé pour désigner les substances chimiques (dans le sens de composé chimique). En philosophie, ou mieux en ontologie, le mot substance désigne ce qu'il y a de permanent dans les choses qui changent et donc le fondement de tout accident. La substance est en effet un concept essentiel de la métaphysique et de l'ontologie non métaphysique. Dans ce sens, les interprétations varient entre ceux qui ne reconnaissent qu'une substance (monistes) et ceux qui en reconnaissent deux (philosophie dualiste) ou plusieurs (philosophie pluraliste). |
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Des points de vue philosophique ou métaphysique, la substance est la réalité permanente qui sert de substrat aux attributs changeants. Dans son sens premier, la substance est conçue comme existant par soi, car, dans le cas contraire, elle serait attribut d'un autre être et substance seulement dans un sens relatif. Cela pose la question de savoir quels sont les êtres qui sont sans le secours d'aucun autre, qui sont donc substance en un sens premier et absolu. |
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- l'homme n'est pas une substance, mais un mode de la substance divine ou de la Nature. - l'homme, en tant que modification d'une substance totale, est déterminé par les lois de celle-ci (qu'il s'agisse d'un dieu immanent, transcendant, ou de la nature) |
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- Nature : Scientifiquement, on parle donc naturellement de substance dans un contexte d'ignorance. source wikipedia, |
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L'ousia (en grec : οὐσία, participe substantivé au féminin singulier du verbe εἶναι, einai, « être » ) est un concept philosophique et théologique qui se traduit par « substance » ou « essence ». La substance est un synonyme de l'essence. Il est important de connaître l'emploi fait par Platon de ce concept, puisque la philosophie aristotélicienne entretient un rapport critique diversement interprétable avec le platonisme.
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Le mot « ousìa » est expliqué par Platon La première substance comprend : Le démiurge, la matière, les formes des choses, et l'âme. Elle est une et permanente. La seconde substance comprend tout ce qui reçoit une forme, tout ce qui est engendré et dont l'origine provient de la première essence ; elle est ce qui élève de la première essence à la seconde, à elle-même, 3. |
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Commentaires : | |
RICOEUR.P | |
Platon part du langage : demander « qu’est-ce que… ? », c’est d’abord demander « qu’appelle-t-on… ? ». Sa réflexion va des mots aux essences | |
Aristote, pour sa part, interroge le monde, les individus qui le composent, et se demande d’où vient leur réalité sensible. Sa doctrine de l’être commence par une interrogation sur la nature. Elle établit que la matière est un substrat et que, par la forme, elle devient substance. La tradition opposera ces deux approches, en faisant de Platon un penseur de l’essence et d’Aristote, un philosophe de la substance. |
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« l’héraclitéisme est pour Platon la philosophie du “nez-qui-coule”, une philosophie morveuse » ! « En quoi l’essence est-elle fondement du mot chez Platon ? », « Jusqu’à quel point la forme aristotélicienne individualise-t-elle la réalité ? » |
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Ricœur montre que l’orientation de leur recherche est convergente, tournée vers le divin. La science de l’être finit par « se recharger de sacré ». Chez Aristote, par exemple, la philosophie a successivement pour objet la cause, l’être puis la substance et enfin le divin. Mais cette direction commune ne rend que plus manifeste ce qui sépare les deux métaphysiciens : alors que pour Platon, ce sont les Idées qui finalement assument la fonction religieuse, ce qui joue ce rôle pour Aristote, c’est « la substance séparée ». Celle-ci est comprise tantôt comme « premier Moteur immobile » (l’être divin met en mouvement l’univers sans être mû lui-même) ; tantôt comme « Acte pur » (l’être divin ne rencontre aucune résistance de la matière). Qu’elle soit platonicienne ou aristotélicienne, l’ontologie se trouve donc affectée d’un « indice religieux ». L’histoire de la métaphysique occidentale est ainsi prédestinée à chercher Dieu dans l’être. Ricœur révèle, par ce cours, les deux centres d’intérêt qui animeront toute son œuvre : la philosophie et la théologie. |
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à propos de RICOEUR.Paul, Être, essence, et substance chez Platon et Aristote, Cours professé à l'université de Strasbourg en 1953-1954, seuil, 344p, | |
Article de Nicolas TENAILLON dans Philomag | |
Gaston Bachelard a placé le concept de substance parmi les notions élémentaires dont il faut dépasser les attraits pour le rendre conforme à l'esprit scientifique : « En réalité, il n'y a pas de phénomènes simples ; le phénomène est un tissu de relations. Il n'y a pas de nature simple, de substance simple : la substance est une contexture d'attributs. » | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
17- Phédon, | |
- Euthyphron, | |
Bibliographie : | |
Aristote, Métaphysique, livre Z. Thomas d'Aquin, Somme de théologie. Descartes, Principes de la philosophie, I, 51-54. Gaston Bachelard, Le Nouvel esprit scientifique, Paris, PUF, 1934, p. 152. André Motte, Pierre Somville (éds.), Ousia dans la philosophie grecque des origines à Aristote, Louvain-la-Neuve, Peeters 2008 Michel Bastit, La substance: essai de métaphysique, Paris, Éditions Parole et Silence, 2012. RICOEUR.Paul, Être, essence, et substance chez Platon et Aristote, Cours professé à l'université de Strasbourg en 1953-1954, seuil, 344p, |
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Josiane Boulad Ayoub, « Descartes face à Leiniz sur la question de la substance », Philosophiques, vol. 11, no 2, 1984 (lire en ligne) | |
- Wikipedia, |