Philosophie,
ARISTOCLES-Platon,

[filɔzɔfi], \fi.lɔ.zɔ.fi\
Empr. au lat. philosophia, lui-même empr. au gr. φ ι λ ο σ ο φ ι ́ α .
(composé de φιλεῖν, philein : « aimer » ; et de σοφία, sophia : « sagesse » ou « savoir »)
 


Le philopsophe Scythe, Jean de La Fontaine, fable, 1693

 

Définitions :
 
 
La philosophie, du grec ancien φιλοσοφία (composé de φιλεῖν, philein : « aimer » ; et de σοφία, sophia : « sagesse » ou « savoir »), signifiant littéralement « amour de la sagesse », est une démarche de réflexion critique et de questionnement sur le monde, la connaissance et l'existence humaine. Elle existe depuis l'Antiquité en Occident et en Orient, à travers la figure du philosophe, non seulement en tant qu'activité rationnelle mais aussi comme mode de vie. L'histoire de la philosophie permet d'appréhender son évolution.
selon wikipedia,
 

ANTIQ. et jusqu'au XIX eS. Toute connaissance rationnelle quel que soit son objet; système général des connaissances humaines.

- Connaissance qui se fonde sur l'expérience, la raison, et est hostile à la révélation.
Partie de la philosophie qui a pour objet l'étude des premières causes et des premiers principes. P. oppos. chez Aristote à philosophie seconde, synon. de physique.
selon CNRTL,
 

Quand, après avoir contemplé les Idées, le philosophe redescend dans la « caverne », il est désormais en mesure d’édifier une morale et une politique.

–  La fameuse Allégorie de la Caverne désigne, en effet, ce récit par lequel Platon peint notre condition :

Les hommes sont semblables à des prisonniers qui prennent les ombres projetées devant eux sur la paroi de la caverne pour la vérité.
Le prisonnier que l’on détache et qui sort au dehors symbolise le philosophe accédant aux Essences.
la pensée hellénique, vertu et morale sont, en effet, de l’ordre du savoir.
  Nul n’est méchant volontairement.
Etre courageux, c’est posséder la science de ce qui est redoutable ?
Etre juste, c’est accéder à la connaissance de l’harmonie de nos forces intérieures.
La justice (individuelle) représente donc un savoir juste. Dans l’âme juste, la partie raisonnante (l’esprit) connaît et commande, maitrisant :
le désir, sauvage et irréfléchi (la concupiscence)
La colère, partie impétueuse qui peut, parfois, devenir l’alliée de la raison
La justice désigne, dans cette perspective, la vertu assurant sa fonction à chaque partie de l’âme.

  Les artisans et travailleurs divers obéissent

–          Les guerriers défendent la cité

–          Les magistrats commandent à ces deux classes subalternes.

La justice individuelle représente l’équilibre d’une âme saine où chaque partie joue son rôle et obéit à sa fonction. La justice politique, quant à elle, désigne l’équilibre de la cité où le « philosophe-magistrat » commande :

–          Chaque classe exécute la fonction qui lui est propre

–          Au sommet de la hiérarchie, se trouve celui qui « sait », qui a contemplé les Essences, le Bien : Le Philosophe.

 

Telle est la solution que Platon apporte au problème politique : « le philosophe-roi ». Ainsi, pour  réaliser la justice dans la cité, il faut donc que les rois deviennent philosophes, ou que les philosophes deviennent rois.

Telle est cette philosophie qui a tant marqué la réflexion occidentale, aussi bien dans l’analyse de l’amour et du désir que par celle de la dialectique spéculative.
Platon nous conduit de l’opinion (connaissance inférieure, faculté intermédiaire saisissant les choses qui flottent entre le néant et l’être absolu), jusqu’à la science (connaissance rationnelle permettant d’atteindre l’essence de la vérité )
selon la philosophie.com
 
 
Commentaires :

La philosophie est définie à plusieurs reprises par Platon comme étant en opposition avec le désir humain : "philo-nikos (amour de la victoire), et philo-sómatos (amour du corps) philo-hèdonos (amour du plaisir sensationnel) ". Pour lui, elle s'exerce plutôt dans la partie sur-humaine des êtres humains, c'est-à-dire dans une pratique intellectuelle pure, et elle est synonyme de φιλομαθια (philomathia) : « amour de la connaissance »12.

Par ailleurs, elle est une tendance vers une sagesse et un savoir intangible, et en ce sens elle relève d'un désir permanent : ainsi, Socrate, lors de son procès rapporté dans l'Apologie de Socrate, affirme ne pas être sage, et également ami de la sagesse13. Il aurait considéré plus tard, lors de sa condamnation à mort, une chance ultime de séparation de son âme, qui de par sa constitution intellectuelle propre lui aurait permis de contempler un savoir post-mortum, avec son corps, qu’il aurait considéré comme en transition vers un assèchement de la vitalité 14.

« Désir de connaître et amour du savoir, ou philosophie, c'est bien une même chose ? »

— Platon, La République, II, 376b

« La philosophie n'est rien d'autre que l'amour de la sagesse. »

— Cicéron

 

La philosophie de Socrate était restée dans les limites de la discussion morale, Platon reprit le problème des anciens philosophes dans toute sa généralité, et l'objet de ses spéculations fut de rechercher et de découvrir les principes de toute existence. A l'encontre des Sophistes et de Protagoras, qui niaient la certitude en disant que tout n'est qu'apparence, il prétendit montrer qu'il y a une science de l'universel, et contre les Mégariques qui soutenaient que l'unité l'unité seule existe et qu'il n'y avait pas de relation entre les idées et, par suite, pas de jugements possibles, il démontra l'existence d'une hiérarchie d'êtres multiples ou d'idées et la possibilité du jugement. Dans son système, la logique, la métaphysique et la morale sont inséparables. La logique ou dialectique prépare l'esprit à la connaissance réelle des principes des choses, la métaphysique consiste dans la connaissance de ces principes ou des idées, et la connaissance du vrai inséparable du bien et du beau engendre les belles et bonnes actions.

selon Cosmovision,

 
 
la présence d’une théorie des idées chez Platon a pu être mise en cause parce qu'elle parait autant liée à l'auteur qu'à ses exégètes.
voir wikipedia,
 
Textes d'ARISTOCLES-Platon :
 
Platon a développé toute une philosophie des Idées. Selon lui, les Idées sont la vrai réalité, celle dont dérive l’être des choses dans le monde, elles sont donc permanentes.
10- Protagoras, Platon doit lutter contre le relativisme sophistique selon lequel l'homme est la mesure de toute chose (Protagoras). Ce relativisme anéantit en effet la connaissance en la faisant dépendre d'un état subjectif et empirique de l'individu.
17- Phédon, Platon commence à esquisser une analyse du concept d’eidos, la théorie des idées : 78c-79d
75 (liste des idées : égal, beau, bon, juste, saint), 78 (les deux mondes : visible et invisible), 95-102 (la preuve par la réduction à l'unité), 102 (la preuve par la coprésence de propriétés opposées)
18- Le Banquet, la bonne méthode consiste à remonter des choses sensibles aux idées intelligibles, par exemple d'une chose belle à l'idée de beau (Phédon, 100 cd ; Le Banquet, 211). Cette méthode est appelée dialectique ascendante. 201-212.
19- Phèdre, L'âme a connu les idées, les formes au-delà des cieux, avant d'entrer dans une forme humaine (Phédon, 72-77 ; Phèdre, 247c).
246-249 (leur lieu, hors du monde sensible)
20- La République, L'homme de gouvernement le « gardien » ou « magistrat » devra être un philosophe. Il devra recevoir une éducation intellectuelle et spirituelle
Livre VII, le concept d’idées se fait de plus en plus important pour même aboutir à une théorie exposée dans l’allégorie de la caverne.
476-479 (la preuve par le changement), 508 (les niveaux de réalité), 511 (la dialectique ascendante), 522-525 (la preuve par la coprésence de propriétés opposées)
22- Le Parménide, Platon a entamé une critique de sa propre théorie des idées, tout particulièrement dans le Parménide (vers 370 av. J.-C.). Le Parménide procède à une auto-critique.
difficultés dans la pensée de Platon (la participation)
23- Le Sophiste, le Sophiste remanie la théorie des idées. « Existe-t-il des idées négatives (comme celles de boue ou de poil ou le non-être) (Parménide, 130c ; Le sophiste, 256-257) ? » « Comment se fait la participation entre le sensible et les idées, entre les idées, entre les idées et le bien ? » « Quel est l'être des idées ? »
25- Timée, le Timée (vers 358 av. J.-C.) donne une version mythique de la théorie des formes, à travers le démiurge et le modèle. Le démiurge fabrique l'univers en fixant les formes intelligibles, en particulier le vivant-en-soi (Timée, 28a, 29a), qui est le modèle de l'univers.
27- Les Lois, L'homme de gouvernement le « gardien » ou « magistrat » devra être un philosophe. Il devra recevoir une éducation intellectuelle et spirituelle
28- Ménon, Platon compare Socrate à une torpille qui paralyse sa proie. Un tel trouble est salutaire, il est la marque d'un esprit qui se dégage de son passé et s'engage par sa disponibilité dans la voie du savoir.
29-Le Politique, L'homme de gouvernement le « gardien » ou « magistrat » devra être un philosophe. Il devra recevoir une éducation intellectuelle et spirituelle
 
Bibliographie :
-, théorie des formes intelligibles,
- 123philosophie,
Léon Robin, La théorie platonicienne des idées et des nombres, Paris, 1908. W. D. Ross, Plato's Theory of Ideas, Oxford, 1951, p. 142-224. Marie-Dominique Richard, L'enseignement oral de Platon, Cerf, 1986.
 
 
- Cosmovision,
- Wikipedia