La Morale ,
ARISTOCLES-Platon,

[mɔ ʀal],
 

Faut-il enseigner la morale à l'école ?
Définitions :

selon wikipedia,

La morale (du latin moralis « relatif aux mœurs ») désigne l'ensemble des règles ou préceptes, obligations ou interdictions relatifs à la conformation de l'action humaine aux mœurs et aux usages d'une société donnée.

Bien qu'étymologiquement proche, la morale se distingue de l'éthique qui se définit telle une réflexion fondamentale sur laquelle la morale établira ses normes, ses limites et ses devoirs.

De la morale est née la philosophie morale qui se distingue de la métaphysique de par son aspect pratique. Une action immorale est parfois une action nuisible comme le vol. La morale ne doit pas être confondue ni avec la casuistique ni avec l'idéologie.

LOVINFOSSE, La morale de Platon,
On appellera morale aristocratique, par opposition à la morale vulgaire, celle des sages et des philosophes, c'est-à-dire de la petite élite qui connaît le Bien en soi et sait, de science certaine, ce qu'il faut faire et éviter pour être heureux, heureux d'un pur et non du bonheur fragile auquel accèdent les hommes d'opinion.
 
selon CNRTL
1. 1212 trad. de Li Moralia in Job 2. ...1270 vertu morale «vertu ayant pour principe la lumière de la raison» (Brunet Latin, Tresor, éd. F. J. Carmody, II, XXX, p.200).
Empr. au lat. moralis «relatif aux moeurs».
Qui concerne les règles ou principes de conduite, la recherche d'un bien idéal, individuel ou collectif, dans une société donnée.
Qui est relatif à la réflexion philosophique sur le bien et le mal, à une théorie particulière des règles de conduite.
Autorité morale. Un système de gouvernement n'est jamais fondé sur la force, mais sur l'autorité morale. Et l'autorité morale n'est faite que de respect (J.-R. BlochDest. du S., 1931p.208).
Sens moral. Conscience de ce qui est bien.

Valeurs morales. Celui qui a su, après avoir lutté contre lui-même, s'élever vers la vérité (...) peut se permettre d'avoir une échelle de valeurs morales quelque peu différente de celle en usage dans la société (Freud,Introd. psychanal., trad. par S. Jankélévitch, 1959, p.465).

 

Une philosophie de la raison, La philosophie.com,

Platon a dessiné des chemins qui continuent de fasciner toute notre civilisation et notre culture.

En cette voie, il nous conduit de l’opinion (connaissance inférieure, faculté intermédiaire saisissant les choses qui flottent entre le néant et l’être absolu), jusqu’à la science (connaissance rationnelle permettant d’atteindre l’essence de la vérité ) : Itinéraire qui hante encore notre temps et auquel se réfèrent encore bien des penseurs et des savants contemporains

Commentaires :
 
 
La morale de Platon, LOVINFOSSE.Jean-Marie, extraits...

La morale platonicienne est, sans doute, le lien organique qui l'unit à la philosophie générale, une philosophie qui sous-tends et justifie toute démarche morale, en dernier ressort.

Héritier, en cela, de l'identification de la vertu à la science, Platon ne peut concevoir, pour la morale, un domaine et une méthode autonomes.

Pour mieux vivre, il faut avoir contemplé le monde idéal, parce que c'est dans le monde idéal que se trouvent aussi, au même titre que les vérités des sciences, les valeurs éthiques. La raison en est évidente : il s'agit d'établir pour la morale un statut digne d'elle, de la sauver du relativisme des sophistes, de prolonger et de couronner l'œuvre de Socrate.

Les choses matérielles en ce monde changent et périssent, alors que les valeurs morales, Platon en était convaincu, sont inaltérables. Il a donc conclu que les valeurs morales sont des essences idéales, néanmoins objectives, appréhendées au terme d'un processus dialectique. Ces valeurs morales cependant ont un fondement commun dans la bonté ou la perfection, de telle sorte qu'elles sont dites, à juste titre, participer, tirer leur bonté ou leur perfection de la plus haute essence idéale, la bonté ou la perfection absolue, l'Idée du Bien, le soleil du monde idéal

Pour Platon, c'est le mal penser qui conduit au mal agir : la volonté est méta- physiquement dérivée par rapport à l'intelligence, le savoir est antérieur à l'agi


Il sera amené à se poser la question de savoir si on peut soutenir que la vertu est une science alors que, le Ménon et le Protagoras nous le prouvent, les hommes vertueux sont incapables de transmettre leurs vertus à leurs enfants, comme nous le montre l'expérience quotidienne. Or, si la vertu ne peut s'enseigner, elle n'est pas une science, mais une opinion vraie, de telle sorte que l'on pourrait être moral, exactement de la même manière que l'on pourrait par simple conjecture.

Ainsi l'éthique platonicienne éclate en une morale de l'Absolu, dans laquelle la vertu est science — une science à laquelle les meilleurs seuls accèdent — et une morale du Sensible à l'usage du vulgus, qui, jamais, ne pourra s'évader de la Caverne.


Or nous pouvons lire dans le Ménon : Deux choses seulement sont capables de bien nous guider : l'opinion vraie et la science .

Il s'en suit, clairement, que la vertu doit être considérée comme une opinion.


L'opinion, en effet, n'est pas, comme la science, une et invariable ; elle est au contraire multiple et changeante, et elle est peut-être fausse. Aussi Platon cherche-t-il, dans la République, à fonder la vertu sur un autre principe. C'est ici qu'on voit apparaître une conception toute nouvelle, que tous les philosophes grecs, les stoïciens aussi bien qu'Aristote, conserveront, et que les moralistes modernes répéteront aussi sous différentes formes. C'est la théorie de la fonction propre à chaque être

A propos du cheval ...Toute réalité possédant une structure est donc caractérisée par sa fonction et son degré de perfection est mesuré par l'aptitude qu'elle possède à remplir cette fonction


Que devient cette théorie, lorsque nous décidons de à l'être humain ? Pour le savoir, il faut lire la République, l'oeuvre tout entière n'est que la réponse à cette question.

 

La morale aristocratique
On appellera morale aristocratique, par opposition à la morale vulgaire, celle des sages et des philosophes, c'est-à-dire de la petite élite qui connaît le Bien en soi et sait, de science certaine, ce qu'il faut faire et éviter pour être heureux, heureux d'un pur et non du bonheur fragile auquel accèdent les hommes d'opinion., c'est-à-dire de la petite élite qui connaît le Bien en soi et sait, de science certaine, ce qu'il faut faire et éviter pour être heureux, heureux d'un pur et non du bonheur fragile auquel accèdent les hommes d'opinion.
 
 
L'art est soumis à la morale (voyez la République) autant que la morale est est dominée par l'idée du Beau qui se confond totalement avec celle du Bien.

Textes d'ARISTOCLES-Platon :

28- Ménon les hommes vertueux sont incapables de transmettre leurs vertus à leurs enfants 99 a. 97 b. Ménon, 99 a. ' Ménon, 97 b. 97 c. » Ibidem, 98 c.
10- Protagoras, les hommes vertueux sont incapables de transmettre leurs vertus à leurs enfants
20- La République, République II, 374 c : « Ainsi, plus le métier des gardiens est important, plus il exige d'art et de soins».
I, 352 c - 353 b.
République, Ce principe célèbre est énoncé en République II, 370 c : « On fait plus, et mieux, et plus aisément, lorsque chacun ne fait qu'une chose, celle à laquelle il est propre, dans le temps voulu, sans s'occuper des autres».
434 c. IV, 436 a et IX, 580 d, e, g.
 
 
Bibliographie :
La morale de Platon, LOVINFOSSE.Jean-Marie,
A. Jagu, Les philosophes grecs et le sens du péché, dans Théologie du péché, p. 209, Tournai, 1960.
V. Brochard, La morale de Platon, dans Études de philosophie ancienne et de moderne, p. 173, Paris, 1954.
P. Lachièze - Rey, Les idées morales, sociales et politiques de Platon, p. 34, Paris, 1951
 
 
 
 
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