Judaïsme,

(du grec Ιουδαϊσμός, yiddish : יידישקייט yiddishkeit, ladino : ג’ודאיסמו Djudaismo, allemand : Judentum, hébreu : יהדות yahadout)
 
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Définitions :

« une forme de vie religieuse dont la caractéristique essentielle est la croyance à un Être suprême, auteur — de quelque manière qu'on conçoive son action — de l'univers qu'il gouverne par sa providence »,

ou comme « la religion des Juifs, ainsi que la théologie, la loi et les traditions culturelles du peuple juif »,

ou comme « une religion […], une culture — résultat ou fondement de la religion, mais ayant un devenir propre, […] une sensibilité diffuse faite de quelques idées et souvenirs, de quelques coutumes et émotions, d’une solidarité avec les juifs persécutés en tant que juifs »

ou comme « l'ensemble des rituels et des autres pratiques, des croyances et des valeurs, des loyautés historiques et politiques qui constituent l'allégeance au peuple d'Israël »

 

Le Livre de la Genèse (en hébreu ספר בראשית Sefer Bereshit, en grec βιβλίον της Γενέσεως / Biblíon tês Genéseôs, en latin Liber Genesis) est le premier livre de la Torah (Pentateuque), et donc de la Bible. Ce texte est fondamental pour le judaïsme et le christianisme.

Récit des origines, il commence par la création du monde, œuvre de Dieu, suivie d'une narration relatant la création du premier couple humain.

 

Le chapitre 1 et le début du chapitre 2 décrivent la création en six jours de l'univers et de ce qui s'y trouve. L'humanité (hommes et femmes) est créée le sixième jour, et la création se termine par un repos sabbatique le septième jour.

À partir de Gn 2,4b, le récit offre un autre regard sur la création des êtres vivants, notamment de l'homme, puis de la femme. Au chapitre 2, Dieu place l'homme (Adam) dans le jardin d'Éden « pour le cultiver et pour le garder » (Gn 2,15)10. Il l'autorise à manger de tous les arbres du jardin, à l'exception de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gn 2,16–17). Puis il crée la femme (Ève). Au chapitre 3, le serpent tente la femme, qui mange le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et en donne ensuite à l'homme. À cause de leur désobéissance, l'homme et la femme sont chassés du jardin d'Éden11.

 


Il y est dit que le monde a été créé par une entité une et unique, éternelle, omnipotente, omnisciente, omniprésente, juste et miséricordieuse dont le nom, considéré comme trop saint pour être prononcé, est devenu ineffable. Youd Heh Waw Heh, YHWH, יהוה (l'hébreu se lisant de droite à gauche).

Cet être a contracté une alliance avec les pères du peuple d’Israël, promettant de prendre ce peuple comme « trésor entre tous les peuples » pour autant que les enfants d’Israël respectent sa loi, qui comprend une composante cultuelle doublée d’une dimension éthique, ainsi que des aspects civils, matrimoniaux et législatifs.

L’adhésion à cette loi induit une manière de se comporter, de se vêtir, de se nourrir, de se mouvoir propre à ceux qui y adhèrent. De plus, son interprétation qui n’a vraisemblablement jamais été unique ni unifiée engendre diverses écoles de traditions et de pensées, dont la plupart considèrent toutefois les textes comme le support écrit d’une parole divine éternelle et perpétuellement renouvelée à travers son étude au cours des générations.

 

 

L’existence de cette tradition orale qui tend à affranchir la Bible des contingences historiques, permet au judaïsme, né en un lieu particulier dans un peuple particulier, de survivre à la dispersion géographique de ce peuple et à la perte de ses supports tangibles comme son autonomie politique ou le temple construit pour héberger la divinité.

Il marque l’histoire du monde avec l’émergence du monothéisme, croyance héritée par les christianismes et les différentes formes d’islam dont le développement historique a fini par marginaliser le judaïsme.

Commentaires :
Selon l’historiographie de la Bible, YHWH Elohim, l’être universel et transcendant — appelé en grec Kyrios Theos (afin de ne pas prononcer le nom de quatre lettres en vain, l’usage s’est répandu parmi les Juifs de le remplacer par Adonaï, « mon Seigneur »), rendu en latin par Dominus Deus et traduit en français par « Seigneur Dieu » ; la tradition juive considère le tétragramme comme le nom propre (pour ainsi dire) de l’entité  — crée puis façonne le monde en six jours et dix paroles, peuplant les mers, les airs et la terre de grandes et petites créatures avant d’insuffler une âme dans un être de glèbe construit à son image, nommé Adam. Ayant vu que le monde est à présent très-bon, YHWH s’abstient de toute activité, et place Adam ainsi puis sa femme Ève dans un jardin des délices qu’ils ont pour tâche de régir en suivant ses prescriptions.
 


Départ d'Abraham par Jozef MOLNAR, 1850

Abram l’Hébreu, un pâtre originaire d’Ur, quitte son foyer pour se rendre dans le pays de Canaan à l’appel de YHWH Elohim. Arrivé dans un pays dominé par les Cananéens, il érige des autels à la gloire de l’entité qui s’est révélée à lui, et une alliance — ce terme qui traduit l’hébreu brit, a été rendu en grec par διαθήκη diathếkê dont le sens secondaire de « testament» a conduit à l’appellation chrétienne du Tanakh, « Ancien Testament » — est établie entre les deux partis, scellée par la circoncision du pâtre ainsi que des mâles de sa maison : s’il marche dans les voies de YHWH, Abram, renommé Abraham, connaîtra la bénédiction en toutes choses ainsi qu’une descendance populeuse qui habitera la terre foulée par le nomade. Les premières promesses se réalisent quelques générations plus tard mais la descendance de ses douze arrière-petits-fils, fils de Jacob dit Israël, devient si importante que le roi du pays d’Égypte où ils sont descendus à la suite d’une famine, réduit les Hébreux en esclavage pour se prémunir de toute velléité de domination ou de révolte.
 

Les siècles passent, jusqu’à ce que YHWH Elohim, se souvenant de l’alliance contractée avec Abraham, Isaac et Jacob, intervienne directement pour faire sortir les Hébreux d’Égypte et les mener à travers le désert sur la terre qu’il avait promise à leurs ancêtres, pour autant qu’ils respectent sa loi révélée sur le mont Sinaï.


West Benjamin, Moïse recevant les tables de la Loi
(Les dix paroles ou les Dix commandements, : le Décalogue).

Ils y manquent ( à respecter La Loi) de fait à plusieurs reprises, certains se construisant même un veau d’or alors que Moïse, choisi par YHWH pour les guider, reçoit les instructions pour la construction du tabernacle où l'entité qui a créé le monde et ne s'y trouve pas contenue, entend séjourner. Parvenus sur la terre de Canaan au terme de quarante ans d’errance en conséquence de leur rétivité, les Israélites trouvent un pays occupé par sept nations païennes qui n’ont nullement l’intention de s’en retirer.

À Moïse et son aide de camp Josué succèdent les Juges, chefs tribaux mandés par YHWH pour mener le peuple à la victoire, pour autant qu’il respecte la loi divine et ne succombe pas à l’idolâtrie. Les enfants d’Israël retombent cependant souvent dans leurs travers et, faisant face à des menaces de plus en plus conséquentes, choisissent de se donner des rois : Saül le Benjaminite engrange les premières victoires significatives sur l’ennemi philistin et amalécite mais il ne respecte pas la loi de YHWH Elohim et est remplacé par David, oint de YHWH. Le roi David est le premier à unifier sous son règne la terre promise aux ancêtres qu’il dirige depuis la ville de Jérusalem mais il revient à son fils Salomon d’y ériger le temple où YHWH élit domicile. Cependant, le roi ne parvient pas à réprimer le mécontentement du peuple épuisé par les impôts et à sa mort, le royaume unifié éclate en deux monarchies rivales, Israël et Juda ;
 
...; la première, plus influente régionalement connaît une succession de coups d’états et se complaît dans l’idolâtrie malgré les avertissements répétés des prophètes tandis que la seconde, régentée par la maison de David, produit encore occasionnellement des rois qui font le bien aux yeux de YHWH. Elle survivra donc à la conquête assyrienne qui détruit le royaume d’Israël mais succombe moins de deux siècles plus tard sous l’assaut de Babylone. Quelque 70 ans plus tard, profitant de l’édit de Cyrus, une poignée de Judéens remonte de Babylone pour bâtir un second temple à Jérusalem sur les ruines du premier, promulguant une nouvelle fois l’allégeance du peuple d’Israël à la loi de YHWH. Ces Judéens entendent se distinguer des Samaritains, un peuple se disant israélite qui possède sa propre version concurrente de l’histoire biblique. Désormais sans roi ni royaume, les Judéens attendent aussi que vienne le roi-oint de la maison de David, qui rétablira leur splendeur et amènera le royaume des cieux sur terre, annonçant la fin des temps de ce monde pour un monde plus parfait encore que celui de la création, où les morts reviendront à la vie pour le jugement dernier, qui décidera pour les uns de la vie éternelle, et pour les autres de l'opprobre éternelle.
Unité de Dieu
L'unité de Dieu est l'une des choses les plus importantes dans le judaïsme. Elle consiste à penser non seulement que Dieu est le seul à être Dieu, mais que c'est particulièrement son infinitude, non pas en tant qu'étendue matérielle, mais en tant qu'intériorité causale interminable, qui fait de Lui la Cause Première de toute chose et l'Un par définition que personne ne peut être lui. De manière étonnante, les idées de Plotin en ce qui concerne l'âme, à savoir cette sorte de liaison entre les basses parties, le corps, l'äme et l'intellect et enfin Dieu, sont des concepts très proches voire identiques à ceux de la Kabbale qui considère que l'âme est en fait liée à plusieurs autres parties, la partie basse étant Nefesh (pulsion du corps et donc corps en soi), la Neshama qui pourrait être considérée comme étant l'intellect, et Dieu lui-même qui est le père de l'esprit lié à toutes ces parties.
 
 
 

Youd Heh Waw Heh, YHWH, יהוה (l'hébreu se lisant de droite à gauche)
Le judaïsme interdisant de prononcer ce nom en dehors de l'enceinte du Temple, la prononciation correcte du nom fut perdue - l'hébreu n'utilisant pas de voyelles. Si certains biblistes pensent qu'il se prononçait Yahweh, l'hébraïste Joel M. Hoffman suggère [archive] qu'il n'eut jamais de prononciation. En effet, certains textes antiques, notamment les Manuscrits de Qumran, portent le Tétragramme en caractères paléo-hébraïques, contrastant avec le reste du texte, écrit en caractères carrés, et on pense que, même à cette période, on le lisait Adonaï, « Mon Seigneur ».

Il s'agit du cas le plus connu de qeri-ketiv (« lu-écrit », différence flagrante entre l'écrit et la prononciation), YHWH se lisant Adonaï. Le plus souvent, les religieux disent « le Nom » (haShem) pour éviter de prononcer ce qui selon eux est interdit : « le nom de Dieu ».

 
 
Textes :

Le judaïsme n’en possède pas moins ses textes fondamentaux, compilés dans le Tanakh (Torah, Nevi'im et Ketouvim), également appelé Bible hébraïque.

 

La Torah désigne stricto sensu la première section du Tanakh — les cinq premiers livres de la Bible hébraïque — mais le terme est également employé pour désigner tant la loi écrite (Tōrā sheBikhtāv) que la loi orale (Tōrā sheBeʿal Pe), qui contient un ensemble d'enseignements religieux juifs, incluant le Talmud (étude), lui-même formé de la Mishnah (répétition), de la Guémara, du Midrash (récit), et d'autres.

La Torah fut, selon la tradition, dictée à Moïse par Dieu sur le Mont Sinaï. Pour les juifs, elle a traditionnellement été acceptée comme telle : la parole littérale de Dieu au peuple juif tout entier au mont Sinaï.

La Torah désigne stricto sensu la première section du Tanakh — les cinq premiers livres de la Bible hébraïque — mais le terme est également employé pour désigner tant la loi écrite (Tōrā sheBikhtāv) que la loi orale (Tōrā sheBeʿal Pe), qui contient un ensemble d'enseignements religieux juifs, incluant le Talmud (étude), lui-même formé de la Mishnah (répétition), de la Guémara, du Midrash (récit), et d'autres.

Tanakh (en hébreu תנ״ך), est l'acronyme de l’hébreu « תּוֹרָה - נביאים - כתובים », en français : « Torah - Nevi'im - Ketouvim », formé à partir de l'initiale du titre des trois parties constitutives de la Bible hébraïque :

On écrit aussi Tanak (sans h à la fin). Le Tanakh est aussi appelé Miqra מקרא,

Terminologie : Tanakh, Ancien Testament et Bible hébraïque.

 
Bibliographie :
 
 
 
- toute l'histoire du peuple juif, odyeda,
- l'age du monde,
- Mythologie juive, wiki,
- Histoire du peuple juif, wiki,
- Le nom de Dieu, wiki,
- Wikipedia,