La Mémoire,
ARISTOCLES-Platon,

[memwa:ʀ]. \me.mwaʁ\
 
 
 
Prolongement :
MEMOIRE et RHETORIQUE, in LOGIQUE, /Mur de la logique/ Logique grecque/Mémoire & Rhétorique
 
Définitions :
la mémoire est la faculté de l'esprit d'enregistrer, conserver et rappeler les expériences passées. Son investigation est réalisée par différentes disciplines : psychologie cognitive, neuropsychologie, et psychanalyse.
 
autres aspects : wikipedia, les mémoires ,
 
Faculté comparable à un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains, sont enregistrés, conservés et restitués.
Grande fonction psychique, inséparable de la conscience de soi, indissociable de l'imagination, assurant l'unité du moi et consistant dans la reproduction d'un état de conscience passé avec ce caractère qu'il est reconnu pour tel par le sujet.
 
 
 
Mythe :
Mnémosyne,
Commentaires :
 
Textes d'ARISTOCLES-Platon :

Philèbe :
33c-356, La mémoire et la sensation :
- Mais la seconde espèce de plaisirs, qui est propre à l’âme seule, comme nous avons dit, doit entièrement sa naissance à la mémoire.
- Il me paraît qu’il faut expliquer auparavant ce que c’est que la mémoire, et même avant la mémoire, ce que c’est que la sensation ; si nous voulons nous former une idée claire de la chose dont il s’agit.
- Pose pour certain que parmi les affections que notre corps éprouve ordinairement, les unes s’éteignent dans le corps même, avant de passer jusqu’à l’âme, et la laissent sans aucun sentiment ; les autres passent du corps à l’âme, et produisent une espèce d’ébranlement qui a quelque chose de particulier pour l’un et pour l’autre, et de commun aux deux.
- N’aurons-nous pas raison de dire que les affections qui ne se communiquent point à l’un et à l’autre échappent à l’âme, et que celles qui vont jusqu’à tous les deux ne lui échappent point ?
- Quand je dis qu’elles lui échappent, ne va pas croire que je veuille parler ici de l’origine de l’oubli. Car l’oubli est la perte de la mé- 358 moire ; et, dans le cas présent, la mémoire n’a point encore eu lieu. Or il est absurde de dire qu’on puisse perdre ce qui n’est point, et n’a point existé. N’est-ce pas ?
- Change donc quelque chose aux termes seulement.
- Au lieu de dire que, quand l’âme ne ressent rien des ébranlemens arrivés dans le corps, ces ébranlemens lui échappent, n’appelle pas cela oubli, mais insensibilité.
- Mais lorsque l’affection est commune à l’âme et au corps, et qu’ils sont ébranlés l’un et l’autre, tu ne te tromperas point en donnant à ce mouvement le nom de sensation.
- Or, si l’on disait que la mémoire est la conservation de la sensation, on parlerait juste, du moins à mon avis.
- Ne disons-nous point que la réminiscence est différente de la mémoire ?
- Cette différence ne consiste-t-elle pas en ceci ?
- Lorsque l’âme, sans le corps et retirée en ellemême, se rappelle ce qu’elle a éprouvé autrefois avec le corps, nous appelons cela réminiscence. N’est-ce pas ?
- Et aussi, lorsque ayant perdu le souvenir, non 360 plus seulement d’une sensation, mais d’une connaissance, [34c] elle se rend à elle-même ce souvenir. Voilà tout ce que nous appelons réminiscence et mémoire.
- Ce qui nous a engagés dans tout ce détail, le voici.
- C’est le desir que nous concevions de la manière la plus parfaite et la plus claire ce que c’est que le plaisir que l’âme éprouve sans le corps, et en même temps ce que c’est que le desir : car il paraît que ce qu’on vient de dire nous fait connaître l’un et l’autre.
Bibliographie-Articles :
- Wikipedia,
PAVEAU Marie-Odile, Mnémosyne, mère du discours.
BERGSON : Matière et mémoire. wiki.
UQAC : les bibliothèques numériques en libre accès.
YATES.F, l'art de la mémoire, 1986 Gallimard,