Immortalité, |
|
![]() |
|
Le dieu des dieux de la Mythologie gréco-romaine Zeus / Jupiter en aigle, nourri à l'Ambroisie (nourriture des dieux qui leur assure l'Immortalité) sur l'Ile aux Roses du Lac de Starnberg en Bavière. |
|
Définitions : | |
- L'immortalité ou la vie éternelle implique la notion de forme de vie échappant à la mort, ou de vie après la mort, physique et / ou spirituel des esprits et des âmes (problème corps-esprit), d'ordre naturelle, divine, allégorique, de mémoire, ou autre... Elle est un des thèmes controversés majeurs de toute l'Histoire de l'Humanité, de l'anthropologie, de la médecine, des sciences, de la métaphysique, de la philosophie, de la psychologie, de la mythologie, de la foi religieuse, et des arts, de la littérature, et de la culture... |
|
Mais le sort des bons n'est pas meilleur que le sort des méchants. Seuls les grands criminels (Sisyphe, Tantale, Ixion) sont châtiés ; et seuls quelques privilégiés (Ménélas, Achille) sont transportés aux Îles des Bienheureux. Ennius soutient que, pour les Anciens, à la mort, le corps allait au tombeau, l'âme au ciel et l'ombre aux Enfers ; on lit dans l'Enéide (V, 81) : "Salut, cendres qui vainement me sont rendues, âme et ombre paternelles." |
|
Platon s'exprime par mythes sur ce sujet. Dans le Gorgias (522-527), à la fin de leur première existence, toutes les âmes sont jugées, puis les âmes coupables sont châtiées, les autres récompensées aux Îles des Bienheureux. Selon La République, livre X (mythe d'Er), toutes âmes sont jugées (614 cd), puis les âmes des coupables sont conduites pour mille ans aux Enfers où elles sont châtiées ; les autres, pour la même durée de mille ans, vont au ciel (X 615 a) ; passé ce temps, elles reviennent toutes à la prairie du jugement (X 614 c), d'où elles gagnent le tribunal des Moires qui les renvoie sur la Terre, chacune choisissant, pour sa deuxième existence, son genre de vie (X 617 de). Le but est la purification. Les anciens stoïciens (Zénon, Cléanthe, Chrysippe), avant Diogène de Babylone, croient en l'Éternel retour, c'est-à-dire à la répétition périodique sans fin des mêmes éléments de l'univers, âmes et comportements humains compris. "Pour Plotin, chaque âme est conduite où elle a mérité de parvenir en fonction de sa vie passée. Le défunt, séjournant temporairement dans le monde des morts, revient sur terre pour se parfaire, pour corriger les conséquences de ses actes passés (Ennéades, I). Les âmes qui n'ont pu s'affranchir du corps retournent dans des corps humains. Quelques-unes même, qui sont devenues animales, retombent dans le corps des animaux (ce qui correspond, non à la doctrine de la réincarnation elle-même, mais plutôt au concept de métempsycose). Quelques-unes, des meilleures, sont admises à choisir elles-mêmes leurs nouveaux corps. D'autres, enfin, s'élèvent au-delà du ciel, sont changées en étoiles et, de là, contemplent le spectacle de l'univers (Ennéades, III, 4, 2-5). Enfin, les âmes les plus pures vont se confondre avec Dieu (Ennéades, III, 4, 6). Celui qui a tué devient un homme destiné à être assassiné ; un fils qui a tué sa mère redevient une mère tuée par son fils (Ennéades, III, 4, 13)."24 L'ensemble est réglé par la Providence (Ennéades, II, 3 ; III, 2 ; IV, 3)". |
|
La conception défendue par l'orphisme se place sur deux plans naturels (animal/humain). Selon Proclos, « Orphée veut que les âmes humaines s'en aillent aux lieux souterrains pour y être purifiées ou châtiées, et dans les prisons infernales où elles sont punies. Mais les âmes des animaux voltigent là-même dans l'air, jusqu'à ce qu'elles aient été de nouveau enchaînées en d'autres corps. » Purification pour les humains, palingénésie pour les animaux. La tradition orphico-pythagoricienne, dès la fin du V° s. av. J.-C., a laissé des "lamelles d'or" où se montrent l'espérance d'être délivré grâce à l'initiation, la nécessité pour l'âme de subir un examen à l'arrivée dans l'au-delà, la primauté de la déesse Mnémosyne (qui rappelle l'origine céleste de l'âme et donne le souvenir des existences antérieures), le besoin de se libérer de la soif de vivre corporellement, la distinction entre deux sources dans l'au-delà (la source de Mnémosyne, qui donne le souvenir aux initiés, à droite ; la source de Léthé, qui donne l'oubli aux non-initiés, à gauche). Les lamelles évoquent le voyage et l'épreuve de l'âme post mortem.
|
|
selon wikipedia, | |
![]() |
|
« Guide sur la vie après la mort pour le gardien de la propriété de la déesse Mout Sesech ». Papyrus Égyptien sur la vie après la mort. |
|
Au moins depuis l'Égypte des pharaons, de nombreuses religions envisagent une vie post-mortem dont les conditions dépendraient d'un jugement divin, et qui compenserait les injustices commises ou subies pendant la vie terrestre |
|
Commentaires : | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
17- Phédon | |
Mythes eschatologiques de Platon : Gorgias 522-527 ; Phédon 107-115 ; La République X 614-621 ; livre X (mythe d'Er) (voir ci-dessus) Phèdre 246-249. |
|
Bibliographie : | |
Mythes eschatologiques de Platon : Gorgias 522-527 ; Phédon 107-115 ; La République X 614-621 ; Phèdre 246-249. | |
Lamelles d'or orphiques. Instructions pour le voyage d'outre-tombe des initiés grecs, lamelle de Pétélia (fin du V° s. av. J-C.), édition par Giovanni Pugliese Carratelli, Les Belles Lettres, 2003, p. 61. | |
- Wikipedia, |