Formes intelligibles, εἶδος |
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Le Ménon, une erreur de raisonnement ! Ce principe philosophique initié par Socrate porte le nom de maïeutique, du grec maieutiké : art d'accoucher, ici : l'esprit, l'intelligence. S.MEHL |
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La figure choisie par ARITOCLES-Platon, composée de triangles trouve son prolongement comme forme fondamentale dans la constitution des Corps....auquels ils sont réductibles. Dans le Timée, (CHAMBRY, de beq, p117), ou ici sur gaogoa : Les corps composés de triangles, (même version) et ironiquement, dans l'exemple de l'esclave, souligne la modestie humaine ...! et Timée de Locrès, Toute surface est composée de triangles... [287], |
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Ainsi, dans le mythe vraisemblable du Timée, les choses sensibles sont semblables aux formes intelligibles, parce que le démiurge a modelé le monde sensible, qui est doué d'un corps et d'une âme, en gardant les yeux fixés sur les formes intelligibles (Tim., 29d-31a; 51e52c). |
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Définitions : | |
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Forme intelligible, Vocabulaire de Platon, | |
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Chez les philosophes grecs, le concept de « forme » (εἶδος, eidos), qui a d'abord un sens spatial (la forme géométrique d'un objet), joue un rôle important en prenant des sens nouveaux : Platon développe une théorie des formes intelligibles selon laquelle il existe des réalités immuables et universelles, de nature intelligible et dont le monde sensible n'est que le reflet mouvant. Ces formes ne sont pas accessibles par les sens mais par l'esprit : La forme est donc ce qui ordonne la matière (par exemple, c'est la beauté en soi qui rend belles les choses belles), qui ne fait qu'imiter ou participer à ces modèles parfaits (l'égal en soi, le bien en soi, etc.). « Il existe, comme nous le rabâchons sans cesse, un Beau, un Bien, et tout ce qui comporte ce même mode d'existence.(Phédon, 76d). » « Une cité..., il en existe peut-être un modèle dans le ciel pour celui qui souhaite le contempler et, suivant cette contemplation, se donner à lui-même des fondations... Nous avons, en effet, l'habitude de poser en quelque sorte une forme unique, chaque fois, pour chaque ensemble de choses multiples auxquelles nous attribuons le même nom.(La République, IX, 592b, X, 596b, in Œuvres complètes, Flammarion, 2008, p. 1763-1764) » |
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et Pour définir les principales vertus du citoyen parfait, il faut admettre l'existence de normes absolues ne dépendant ni de la seule autorité d'une tradition, fût-elle celle que transmettent les poètes, ni de conventions arbitraires, comme le prétendent les sophistes. Cette exigence, qui doit rendre possible le gouvernement des conduites (l'éthique à proprement parler), relève alors d'une réflexion épistémologique, dans la mesure où la norme des conduites doit pouvoir être connue et définie (Mén., 86a-87c). une distinction entre l'intellect et l'opinion implique une distinction entre leur objets respectifs : alors que l'opinion a pour domaine les choses sensibles, qui deviennent, l'intellect peut saisir des réalités immuables et absolues qu'on nomme « intelligibles » (Rép., VI, 509d-511e). L'hypothèse des formes intelligibles est sans doute la spécificité majeure de la doctrine platonicienne, celle que ses successeurs s'efforceront de préciser et que ses critiques dénonceront avec vigueur, dès Aristote. Elle n'en reste pas moins surprenante d'économie ; grâce à cette hypothèse, Platon parvient à fonder une éthique, une théorie de la connaissance et une ontologie. |
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Commentaires : | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
17- Phédon, 76d | |
19- Phèdre, (246a-249d) | |
20- La République, IX, 592b, X, 596b, la République - VI, 510 |
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28- Ménon | |
Bibliographie : | |
article Forme Dictionnaire des concepts philosophiques, p. 337 | |
Le vocabulaire de Platon, BRISSON.Luc et PRADEAU Jean-François, ellipse, 1998. | |
-Chronomath, S.MEHL | |
- Wikipedia, |