Esthétique, |
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![]() statue de Jeune Faune jouant de la flûte, 1,25 m, marbre, première moitié du 2e siècle après J.C., , Louvre, aout 2007 Cette statue s'inscrit dans le sillage des créations de deux grands maîtres du IVe siècle avant J.C., Praxitèle et Lysippe, qui tous deux avaient créé une ou plusieurs statues de satyre, renouvelant l'image de ce compagnon de Dionysos, le dieu du vin. L'original du " Faune flûteur " est connu par plusieurs répliques antiques, qui reproduisent une création des années 300-280 avant J.C. Cette réplique de la collection Borghèse, la plus célèbre de toutes, formait à Rome puis à Paris une paire avec une deuxième réplique de la même collection présentée à côté.
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Définitions : | |
- "adjectif et substantif féminin. - terme formé sur le gr. α ι ̓ σ θ η τ ι κ ο ́ ς, a i s th i t i k o s « qui a la faculté de sentir; sensible, perceptible » (cf. α ι ̓ σ θ α ́ ν ο μ α ι, a i s th a n o m a i « percevoir par les sens, par l'intelligence », ). 1753 subst., « science du beau » (Beausobre, Dissertations philosoph., p. 163 ds Littré) - Qui est motivé p.ar la perception et la sensation du beau. - Qui répond à des exigences ou à des lois de beauté. - Qui a pour caractéristique la beauté. - Partie de la philosophie qui se propose l'étude de la sensibilité artistique et la définition de la notion de beau". Source CNRTL. - Le terme est introduit par le philosophe allemand A. G. Baumgarten (1714-1762), dans ses Meditationes Philosophicae de nonnullis ad poema pertinentibus (1735). Il distingue entre des noeta, des choses pensées, à connaître par une faculté supérieure et relevant de la logique, et des aistheta, des choses senties, objets d'une science (épistemè) esthétique (aisthetika). Au premier paragraphe de son Esthétique (1750-1758), il définit l'esthétique comme « la théorie des arts libéraux, une gnoséologie inférieure, art de penser le beau, science de la connaissance sensitive ». , Yves MICHEAU, professeur de philosophie à l'université de Rouen, membre de l'Institut universitaire de France; EU, |
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Commentaires : | |
Les Grecs de l’Antiquité n’avaient pour eux ni le concept ni le mot correspondant à « art ». Ceux-ci distinguaient certaines activités, appelées « τεχνή » (techné). Ces dernières étaient parrainées par des Muses, dont le nombre total finit par se stabiliser à neuf : Source wikipedia |
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- se rappeler les neuf sœurs, dans l'ordre « Clio, Euterpe, Thalie, Melpomène, Terpsichore, Érato, Polymnie, Uranie, Calliope » | |
Pour Socrate, le beau et le bien sont mêlés. L'art représentatif consiste principalement à représenter une personne belle de corps et d'esprit. Platon ne conçoit pas le beau comme quelque chose de seulement sensible, mais comme une idée : la beauté a un caractère sur-naturel, elle est quelque chose d'intelligible, qui s'adresse à la pensée. Elle appartient à une sphère qui est supérieure à celle des sens et de l'entendement. Les choses ne sont que des reflets des idées, et l'art copie seulement ces reflets. Et il évalue particulièrement négativement l'art, en tant que copie non fidèle, puisque réalisée de manière imparfaite par l'homme. Il différencie néanmoins deux techniques d'imitation : la « copie » (eikastikè) telle la peinture ou la poésie, Si Platon est favorable au beau, il demeure hostile à l'art et particulièrement à la poésie et la peinture. |
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Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
08- Hippias majeur, | |
09- Ion | |
17- Phédon, | |
18- Le Banquet, | |
19- Phèdre, | |
20- La République | |
Bibliographie : | |
empruntée à wikipedia, | |
Plotin, Du beau (I, 6) | |
Batteux, Les beaux-arts réduits à un même principe (1746) | |
Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, Article « Beau » | |
Johann Joachim Winckelmann, Réflexions sur l'imitation des œuvres grecques dans la sculpture et la peinture (1755) | |
Burke, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau (1757) | |
Hume, Essais esthétiques | |
Hegel, Leçons sur l'esthétique (1818-1829) | |
Eugène Véron, L'Esthétique : origine des arts, le goût et le génie, définition de l'art et de l'esthétique..., collection « Bibliothèque des sciences contemporaines », Paris, C. Reinwald et Cie, 1878 ; réédition chez Costes en 1921, puis chez Vrin en 2007 — lire sur Gallica | |
Maurice Merleau-Ponty, L'Œil et l'Esprit (1961) | |
Adorno, Théorie esthétique (1970) | |
- Wikipedia, |