La Cité,
ARISTOCLES-Platon,


Maquette de la ville de Milet, Berlin
 
Définitions :
- Du lat. class. cīvǐtas « ensemble des citoyens qui constituent une ville; cité, état »
- Communauté politique indépendante.[Dans l'Antiq. et au Moy. Âge] Groupe d'hommes libres constituant une société politique indépendante, ayant son gouvernement, ses lois, sa religion et ses mœurs propres.
- Ensemble des citoyens constituant un corps indépendant soumis à des lois propres.
Selon CNRTL,

- Dans La République, Platon projette le modèle de la cité idéale. Modèle utopique, on parle à l’égard de cette cité d’un communisme platonicien.

Cette cité est partagée entre les chefs (qui délibèrent sur les grandes décisions, les philosophes), les guerriers (qui utilisent leur force), les producteurs (qui créent la richesse de la cité).

  • Les philosophes et les guerriers doivent avoir reçu une éducation morale.

La reproduction est contrôlée, soumise à des règles eugéniques et à la loi du nombre parfait.

  • L’éducation repose sur le groupe, les enfants étant enlevés à leurs parents. En cas de résistance à l’éducation, les enfants deviendront producteurs.
  • Les philosophes pourront exercer leur pouvoir, qui n’est jamais considéré abusif en raison de leur éducation. Les lois sont donc inutiles.

Dans la cité idéale, on peut donc constater qu’il n’y a pas de liberté individuelle.
Source Le Monde Diplomatique,

- Dès l'antiquité, les hommes rêvent d'édifier une cité idéale comme en témoigne le mythe de la Tour de Babel. Le sujet apparaît chez les philosophes grecs dans le contexte particulier de la cité-état, La République de Platon (427 à 348 av. J.-C.) en étant le plus célèbre exemple.

Cette rationalisation de l'espace urbain, dont la paternité a longtemps été attribuée à Hippodamos de Milet (Ve siècle av. J.-C.), montre un souci de planification et d'optimisation de la gestion de la forme urbaine qui rejoint les préoccupations des philosophes. Selon Aristote, Hippodamos est à la recherche de la cité idéale au sens où l'organisation de l'espace urbain s'applique à traduire l'organisation de la république idéale, et on lui attribue le plan en damier du Pirée, ainsi qu'en -479 av. J.-C. la reconstruction de Milet, incendiée par les Perses.

Source wikipedia, la cité idéale,


- Je vais alors reprendre les textes platoniciens qui exposent ses cités, pour voir en particulier comment Platon présente les aspects les plus difficiles de ses théories, ceux qui justement ont pu donner origine à une interprétation utopiste de Platon et de ces mêmes textes.

Nous pouvons dire qu’il y a quatre possibles cités à la base de l’interprétation utopiste de Platon :
1.
 La toute première cité dont il est question dans la République, au livre II, et qui est désignée par Socrate comme la « cité véritable » (alèthinè polis, cf. II 372 e) ;
2.
 Toujours dans la République, la belle cité (la kallipolis ; l’expression se trouve en VII 527 c), telle que Socrate la construit dès la fin du livre II jusqu’au livre VIII ; c’est celle-ci qui est généralement considérée comme la cité idéale de Platon ; et c’est dans celle-ci que nous allons trouver les thèses disons « difficiles » de Platon, celles que l’on pourrait taxer d’irréalisme (telles la communauté des femmes et des enfants ou le gouvernement des philosophes-rois) ;
3.
 L’Athènes primitive, dont il est question au début du Timée (20 e-25 d) et dans le Critias, qui est une cité juste et vertueuse (cf. Cr. 112 e) ;
4. 
L’Atlantide, cette île fortunée et puissante, avec laquelle s’affrontera l’Athènes primitive et dont l’histoire est exposée dans ce même début du Timée (20 e-25 d) et dans le Critias.

Selon KENTRON,

 
Commentaires :
La cité idéale est critiquée dès l'antiquité par Aristophane. Dans Les Oiseaux, il imagine la construction d'une ville idéale dans les airs, Néphéloccocygia.
Différents charlatans se présentent, notamment un géomètre, Meton, venu toiser l'air et le partager en rues : J'applique une règle droite, de manière à ce que tu aies un cercle tétragone ; au centre est l'Agora, les rues qui y conduisent sont droites et convergentes au centre, ainsi que d'un astre, qui est rond de sa nature, partent des rayons droits qui brillent dans tous les sens
 
 
 
Textes d'ARISTOCLES-Platon :
 
20- la République, au livre II,
la « cité véritable » (alèthinè polis, cf. II 372 e);
la belle cité (la kallipolis ; l’expression se trouve en VII 527 c),
 
25- Timée (20 e-25 d) l'Atlantide
 
26- le Critias; Atlantide : île fortunée et puissante,
 
Bibliographie :
La cité idéale de Platon : de l’imaginaire à l’irréalisable, ROMERI.L
 
 
- Wikipedia,