ROBIN-COUSIN-CHAMBRY Timée |
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Comparaison des styles pour les passages : Invocations aux Dieux et Génèse de l'Univers. |
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Notre préférence pour la lisibilité : CHAMBRY, COUSIN, mais nous ne somme pas helléniste....! |
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COUSIN Victor, Timée, 27c, seule version "côtée" et présentation ultra soignée . |
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CHAMBRY Emile, Timée, p69 ![]() |
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ROBIN Léon, Timée, Bibliothèque de la Pléïade, ci-dessous : |
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L'exposé du Timée, Invocation aux Dieux. p443, | |
Tim.: Pour ce qui est de cela, Socrate, tous les hommes, pour peu qu'ils aient une part de sagesse, au début de toute entreprise, grande ou petite, ne manquent jamais d'invoquer la Divinité; pour nous donc, qui nous apprêtons à discourir sur l'Univers, à dire comment il est né, ou encore s'il n'eut point de naissance, , à moins d'être tout à fait égaré, c'est une nécessité d'appeler à l'aide les Dieux et les Déesses, et les prier de nous faire parler en toutes choses selon leur gré à eux avant tout, et, secondement, à notre propre satisfaction. (d) En ce qui regarde les Dieux, voilà l'invocation faite; en ce qui nous touche, demandons-leur pour vous le plus d'aisance à me suivre, pour moi le plus d'adresse à exposer mes conception sur le sujet proposé. | |
Préambule : la génèse de l'Univers sensible : le Modèle et l'Ouvrier. | |
Or, il y a lieu, à mon sens, d'établir tout d'abord les divisions que voici : qu'est-ce qui "est" toujours, et n'a point d'avenir ? qu'est-ce qui devient toujours, (a) mais qui n' "est" jamais ? L'un de toute évidence, saisissable par l'intellection accompagnée de raison, toujours "est" de façon identique; l'autre, au contraire, qui fait l'objet de l'opinion accompagnée de la sensation irraisonnée, il devient et s'en vient, mais réellement jamais il n'est (1). Or, tout ce qui devient, à son tour, c'est par l'action de ce qui le cause que nécessairement il devient: car rien ne peut, séparé de ce qui le cause, assumer le devenir (2). Dans ces conditions, toute oeuvre dont l'ouvrier aura fixé son regard sur ce sui se conserve toujours identique, utilisant un tel objet pour modèle, afin d'en reproduire l'essence et les propriétés, cette oeuvre sera belle nécessairement (b), p444, comme tout ce qui est accompli; celle au contraire dont l'auteur se sera réglé sur ce qui est devenu, utilisant un modèle sujet à la naissance, ne saurait être belle (1). Soit donc le ciel tout entier, ou le Monde, ou de toute autre appellation qui lui soit plus acceptable, appelons-le aussi (2); il faut examiner dès lors à son sujet tout d'abord ce que, par l'hypothèse, en toute chose on doit commencer par examiner : est-ce qu'il a été toujours, sans avoir nul commencement de devenir, ou est-il devenu, ayant un commencement où il ait commencé ? |